Nous nous interrogeons sur l'art romanesque d'Hemingway et le style particulier du grand romancier américain, à travers deux de ses romans : "Le Soleil se lève aussi" et "Le Vieil Homme et la mer".
- Clara Mallier Maîtresse de conférences à l'Université Michel de Montaigne - Bordeaux 3.
- Alexis Brocas Journaliste, romancier, critique et rédacteur en chef du magazine, "Lire"
C'est avec Clara Mallier, maîtresse de conférence en littérature américaine à l'Université Michel de Montaigne - Bordeaux 3, que nous nous intéressons au style d'Hemingway, dans deux de ses romans en particulier : Le soleil se lève aussi (auquel notre invitée a consacré l'ouvrage The Sun Also Rises : roman holographique, paru aux PUF en 2011) et Le Vieil homme et la mer.
Les personnages de The Sun Also Rises, dont le titre fait référence à un passage de l'Ancien Testament (livre de l'Ecclésiaste), portent les marques d'une souffrance et d'une errance qui n'est pas sans rappeler celles de la "génération perdue", terme qu'avait utilisé Gertrude Stein pour parler de cette génération traumatisée par la Première Guerre mondiale. Mais en entrant plus en avant dans le roman, on constate que derrière les lignes écrites par Hemignway, une véritable révolution romanesque est à l'oeuvre, dans le traitement de la conscience des personnages - au-delà d'un stream of consciousness hérité de Woolf ou Joyce, c'est surtout l'effacement du narrateur qui caractérise le style de l'écrivain, déroutant par sa sobriété et son réalisme intense.
Il y a chez Hemingway une implication du lecteur qui est très active. - Clara Mallier
Le Vieil homme et la mer, dont nous parlons en seconde partie de l'émission, a connu un grand succès au moment de sa publication en 1952 - plus de 5 millions de lecteurs l'ont lu dans le numéro de Life qui en publiait alors l'intégralité. Il s'agit d'un moment charnière dans la carrière d'écrivain d'Hemingway, puisque ses précédents romans avaient suscité une certaine déception. Ce court récit très simple, inspiré d'une histoire vraie, propose le spectacle d'un combat physique et textuel entre un pêcheur et un poisson géant, comme une variation sur le motif de la corrida.
A 15h30 : en compagnie des revues avec Alexis Brocas du Nouveau Magazine Littéraire.
A 15h55 : Jacques Bonnaffé poursuit ses lectures de textes de Charles Cros, poète et inventeur français de la fin du XIXe siècle.
MUSIQUE GÉNÉRIQUE : Panama, de The Avener (Capitol) fin : Dwaal, de Holy Stays (Something in Construction)
MUSIQUE CHRONIQUE : Self portrait de Chilly Gonzales (Gentle threat)
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