Épisode 3/4 : L'avocat du diable

François Gallix, professeur émérite de littérature anglaise à l’université Paris IV-Sorbonne analyse l'écriture de l'espionnage chez Graham Greene et John le Carré.

Sous couverture

Kim Philby (1912-1988) a été un agent double pendant plusieurs décennies, au service de la Grande-Bretagne et de l'Union Soviétique. Né en Grande-Bretagne et décédé à Moscou en Russie, l'espion a inspiré Graham Greene et John le Carré. Mais, tandis que Greene s'est lié d'amitié avec Philby, l'a même défendu et a entamé une longue correspondance avec l'agent exposé en 1963, le Carré, lui, l'a considéré comme un traître :

Si Greene fut un grand supporter de David Cornwell dans les premières années de leur rencontre, la situation changea, surtout à cause de leurs divergences au sujet de Kim Philby, le Carré pensant que c'était "un enfoiré de première". Lorsque le Carré confirma qu'il avait bien travaillé dans les services secrets, Greene estima que son propre rôle dans l'espionnage avait également été souligné et la rupture entre les deux écrivains sembla consommée. François Gallix, "Greeneland et le monde le carréen", in L'Herne, cahier n°122, Paris, éditions de l'Herne, 2018, p. 57.

À 15 h 30 : Nous accueillons Michel Crépu pour la chronique littéraire.

À 15 h 55 : Jacques Bonnaffé poursuit la lecture du recueil du traducteur d'oiseaux et poète, Jacques Demarcq : Les Zozios, éditions Nous, 2008.

MUSIQUE GÉNÉRIQUE : Panama, de The Avener (Capitol) fin : Dwaal, de Holy Stays (Something in Construction)

MUSIQUE CHRONIQUE : Self portrait de Chilly Gonzales (Gentle threat)