Épisode 4/4 : La foi comme la poésie

Guy Goffette, lui-même poète, a consacré deux ouvrages à Verlaine : Verlaine d'ardoise et de pluie, et L'autre Verlaine, parus chez Gallimard. Il nous raconte sa découverte de cet auteur, à travers des voyages empreints de lectures. Si Guy Goffette était un grand lecteur de Rimbaud depuis longtemps, sa rencontre avec Verlaine est plus tardive. Jusqu'à un voyage en Amérique, seules de petites pierres d'attente, comme des coïncidences, étaient posé sur le chemin qui menait au poète maudit. Guy Goffette dit avoir "marché" avec Verlaine, dans un cheminement littéraire, personnel, qui ressemble au parcours d'un pèlerin. 

Verlaine? Il est caché parmi l'herbe, Verlaine...

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En reprenant ce vers de Mallarmé, tiré de son poème "Tombeau", Guy Goffette nous montre que l'oeuvre de Verlaine est semblable à un jardin. Nous parlerons ainsi également de la géographie du poète, des terres qui l'ont accueilli - notamment les Ardennes. La foi de Guy Goffette en son poète-guide nous conduit aussi à aborder la conversion de Verlaine au catholicisme, et du lien entre foi et poésie. Car si Verlaine a vécu une véritable descente aux enfers, il prend aussi le visage d'un "enfant perdu", car il est aussi le poète de l'enfance, de la joie des champs et de la tendresse. 

Verlaine écrit des poèmes en marchant, et c'est en marchant que nous les apprenons, en suivant le même rythme que lui. - Guy Goffette

L'écho des mots de Verlaine, mais aussi son humour, s'entendent finalement dans l'oeuvre poétique de Guy Goffette, récompensé par de nombreux prix littéraires dont le Goncourt de la poésie en 2010 pour l'ensemble de son oeuvre. 

A 15h30 : la chronique de Pierre Glaudes, professeur de littérature à l'Université Paris IV - Sorbonne

A 15h55 : Jacques Bonnaffé achève cette semaine poétique autour du Purgatoire de Dante, deuxième partie de la Divine Comédie où nous croisons la figure de Béatrice. 

MUSIQUE GÉNÉRIQUE : Panama, de The Avener (Capitol) fin : Dwaal, de Holy Stays (Something in Construction)

MUSIQUE CHRONIQUE : Self portrait de Chilly Gonzales (Gentle threat)