

Les romans de Milan Kundera sont marqués par les grandes étapes de sa vie. Le critique François Ricard éclaire l'oeuvre de Kundera à la lumière de l'année 1975 quand l'écrivain tchèque s'exile en France et devient un auteur français..
- François Ricard
- Philippe Roger écrivain, directeur d'études à l'EHESS, chercheur au CNRS, directeur de la revue Critique
En compagnie de François Ricard, préfacier des œuvres de Kundera parues aux éditions Gallimard, au sein de la collection de la Pléiade en 2011, Mathieu Garrigou-Lagrange retrace le parcours de Milan Kundera.
Profondeur, densité et légèreté
En 1953, en actuelle République Tchèque, Milan Kundera publie son premier ouvrage, L'homme, ce vaste jardin. Il ne s'agit pas d'un roman — genre dans lequel l'auteur est désormais reconnu — mais d'un recueil poétique. En 1986, paraît, L'Art du roman, un essai dans lequel Kundera partage sa conception de la littérature, de la même manière qu'il évoque des musiciens, lui qui est le fils d'un pianiste, ainsi que d'autres écrivains, ses pairs et à travers eux, sa conception de la haute figure du romancier dans l'essai intitulé : Les testaments trahis, paru en 1993.
Mais cette chronologie est marquée par une profonde rupture survenue après le Printemps de Prague en 1968. Il publie son premier roman en France, la même année, La Plaisanterie. Car l'auteur a été contraint à l'exil, son écriture redevient alors son territoire familier. Désormais, elle oscille sans cesse entre gravité et légèreté comme nous le montre la conclusion qu'il tire de l'analyse de Madame Bovary par Montherlant : "(...) il s'agit d'une découverte pour ainsi dire ontologique : la découverte de la structure du moment présent; la découverte de la coexistence perpétuelle du banal et du dramatique sur laquelle nos vies sont fondées." (Milan Kundera, Les testaments trahis , Gallimard, Folio n° 2703, 1993, p.159)
Et les autres rubriques de l'émission
- La chronique littéraire de Philippe Roger
- La lecture des poèmes de Yvon le Men par Jacques Bonnaffé
Musique du générique : Panama, de The Avener (Capitol) fin : Dwaal, de Holy Stays (Something in Construction)
Musique de la chronique : Self portrait de Chilly Gonzales (Gentle threat)
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