

Nous achevons cette série par le récit des dernières années de la vie de George Orwell.
- Jean-Pierre Martin écrivain, essayiste, membre honoraire de l’Institut universitaire de France, et professeur émérite de littérature à l’université Lyon 2
- Marc Porée angliciste, professeur émérite de l’ENS
Pour cette dernière émission de la semaine, nous sommes en compagnie de Jean-Pierre Martin, auteur de l’ouvrage intitulé : L’autre vie d’Orwell qui retrace les trois dernières années de vie de George Orwell.
1948
L’auteur n’a jamais pris sa retraite de l'écriture, mais il s’est retiré au large des côtes écossaises pour achever son dernier roman, 1984. La ferme de Barnhill, située sur l’île de Jura aux Hébrides est en pleine nature, difficile d’accès comme si l’auteur tenait à protéger farouchement sa solitude. Il vit désormais à l'écart du monde :
S'abandonner à l'expérience, c'est prendre des chemins de traverse. Plus que jamais, Orwell refuse d'être sous influence. Il lui faut un point antipodique, il lui faut ce lointain, qui est aussi le présent d'une autre vie, pour dévier de l'orbite de l'orthodoxie ambiante, pour accéder à une vision que la participation au monde tel qu'il tourne ne permet pas. (jean-Pierre Martin, L'autre vie d'Orwell, Paris, Gallimard, 2013, p.72)

Il s'établit dans une maison délabrée, s'occupe du jardin, défriche la terre, y plante des fruits et des légumes. Ce cadre qui paraîtrait rudimentaire à certains est celui d'une vie simple et lui est propice. Orwell parvient à finir 1984 en 1948, comme la date l’indique subtilement, malgré son état de santé. L'auteur meurt en 1950 d’une hémorragie au poumon, ses problèmes de santé s'étaient déclarés une décennie plus tôt.
À 15 h 30, nous accueillons Marc Porée pour la chronique littéraire.
MUSIQUE GÉNÉRIQUE: Panama, de The Avener (Capitol) fin : Dwaal, de Holy Stays (Something in Construction).
MUSIQUE CHRONIQUE: Self portrait de Chilly Gonzales (Gentle threat).
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