Épisode 1/3 : Un héros de notre temps

Nous recevons l'historien Christian Destremau, qui a consacré à Thomas Edward Lawrence une biographie : Lawrence d'Arabie, parue chez Perrin en 2014. 

Thomas Edward Lawrence, surnommé "Ned" par sa famille et ses proches, grandit d'un côté et de l'autre de la Manche : à Jersey, à Dinard, puis à Oxford pour faire ses études. Le premier aventurier qu'il rencontre et admire est peut-être son père, qui a quitté ses quatre filles pour vivre avec celle qui sera la mère de ses deux fils (Ned étant le cadet). Il aime la solitude des promenades à bicyclette : à l'été 1907, il parcourt ainsi près de 4 000 kilomètres dans toute la France, du Havre aux Baux-de-Provence. Sa passion pour l'architecture et les châteaux du Moyen Âge le mène ensuite en Orient, pour un premier voyage où le sentiment esthétique prime sur le religieux. 

En 1911, le British Museum lui confie une mission de fouilles du site de Karkemish (dans l'antique Babylone, actuellement à la frontière de la Syrie et de la Turquie) sous la direction de l'architecte Leonard Woolley. Bientôt, la politique se mêle au scientifique dans ces missions : le début du XXe siècle correspond au partage du Moyen-Orient par les grandes puissances occidentales, dont l'Angleterre au premier plan. Lors de la révolte, pressentie par le gouvernement, qui oppose les Turcs et les Arabes en 1916, Lawrence se range du côté de ces derniers. Churchill le nomme conseiller aux Affaires Arabes. En 1918, il rentre en Angleterre et se lance dans la rédaction des Sept piliers de la sagesse, dont le premier manuscrit disparaît mystérieusement. Simple perte, ou histoire d'espionnage ? Le "titanesque" ouvrage, pour reprendre le mot de Christian Destremau, sera publié après sa mort dans un accident de moto en 1935. 

A 15h30 : la chronique littéraire vous est présentée par Guillaume le Douarin, de la revue Page des Libraires. 

A 15h55 : Jacques Bonnaffé termine la saison avec une semaine intitulée "Finir en beauté". Aujourd'hui, des lectures du recueil Requiem de Guerre du poète Franck Venaille. 

MUSIQUE GÉNÉRIQUE : Panama, de The Avener (Capitol) fin : Dwaal, de Holy Stays (Something in Construction)

MUSIQUE CHRONIQUE : Self portrait de Chilly Gonzales (Gentle threat)