Le dernier épisode consacré à Guillaume Apollinaire (1880-1918) nous emmène au Musée de l'Orangerie, à l'occasion de l'exposition Apollinaire, le regard du poète. Une déambulation sonore et visuelle entre poésie et peinture, entre la prose et les arts, entre un écrivain et des artistes.
- Cécile Girardeau Conservatrice du patrimoine au Musée de l'Orangerie
- Peter Read Professeur à l'Université de Kent en Angleterre et spécialiste de culture française
- Laurence des Cars Directrice du musée du Louvre (à partir du 1er septembre 2021)
Guillaume Apollinaire eut un intérêt très tôt pour les arts visuels, pour lesquels il consacra une grande partie de sa courte vie, entouré de peintres et de collectionneurs. Il publie en 1913 son seul ouvrage réunissant toutes ses critiques d'art intitulé alors Les Peintres Cubistes, Méditations esthétiques. Apollinaire, visionnaire de l'avant-garde picturale, se fera précurseur de ce que deviendra la critique d'art dans les années 1920 et 1930. Il pratiqua cet exercice entre 1902 et 1918, période à laquelle se consacre essentiellement l'exposition Apollinaire, le regard du poète au Musée de l'Orangerie jusqu'au 18 juillet.
Apollinaire fut un acteur majeur dans dans la révolution esthétique du début du 19ème siècle, il est l'un des premiers découvreurs de l'Art Africain, ami proche de Picasso qu'il rencontre en 1905, de Marc Chagall, de Robert Delaunay ou encore de Giorgio Di Chirico: tous lui ont consacré un portrait, tandis qu'il devenait passeur d'une époque, d'un mouvement.
Nous parcourons cet univers sensible, mental et esthétique accompagné par son regard critique, amical et poétique dans le cadre d'une déambulation sonore au cœur de l'exposition au Musée de l'Orangerie avec Laurence Des Cars, conservatrice générale du Musée de l'Orangerie, Cécile Girardeau, co-commissaire de l'exposition et Peter Read, professeur de littérature et arts visuels à l'Université du Kent, qui co-dirige notamment l'édition Guillaume Apollinaire/Paul Guillaume Correpondance (1913-1918) aux éditions Musée d'Orsay et de l'Orangerie/Gallimard.
On voit un intérêt pour les arts visuels, pour l'expression plastique, très jeune, au-delà de l'intérêt pour la question littéraire et poétique. On sent que les deux sont intimement mêlés chez lui. C'est quelqu'un qui, d'un certain point de vue, ne sépare pas ces formes d'expression, qui construit constamment des correspondances, des échos, des passerelles et c'est ce qui va le rendre si sensible aux questions posées par les artistes de sa génération. [...] L'invention des calligrammes est un très grand moment de la participation d'Apollinaire à l'histoire des arts de cette période, c'est une espèce de synthèse entre poésie et invention plastique, quelque chose qui dérive du cubisme d'ailleurs et qui réunit symboliquement toutes les passions d'Apollinaire. Laurence Des Cars
Parcours dans les salles suivantes: Apollinaire, "Un Homme-Epoque" 1880-1918 / Le regard en liberté/ Méditations esthétiques et Apollinaire et Paul Guillaume.
Apollinaire était un grand défenseur des jeunes artistes. Peter Read
A 15h55, c'est l'heure de retrouver la poésie lue par Jacques Bonnaffé
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