

George Orwell (1903-1950) a laissé en héritage un roman considéré comme une référence aujourd'hui, 1984. Mais au-delà de cette oeuvre, nous cherchons à connaître l'homme, l'explorateur, le pamphlétaire, toutes les facettes qui font d'Orwell, un écrivain en avance sur son temps.
- Stéphane Maltère
- Jacques Nerson Journaliste à L'Obs
- Matthieu Aron Directeur de la rédaction de France Inter
Pour débuter cette série, nous recevons Stéphane Maltère, auteur d'un ouvrage biographique consacré à George Orwell.
La naisssance
George Orwell est né Eric Arthur Blair, le 25 juin 1903. Ses parents sont des britanniques installés en Inde où il voit le jour.

Sa naissance en Asie du Sud est déterminante, elle lui offre une autre perspective du monde, qu’il conserve lorsqu’il se fait écrivain et qui imprègne son écriture. Il naît à Motihari, dans l’état du Bihar au Nord-est de l’Inde, une petite ville qui vit essentiellement du commerce de l’opium.

À la fin des années 20, à l’âge adulte, celui qui n’est pas tout à fait Orwell travaille en Birmanie, aux côtés des colons britanniques. Ils se côtoient dans le cadre professionnel mais l’écrivain en herbe n’adhère pas à la mentalité coloniale, il l’abhorre même. Il n’aura de cesse de dénoncer la domination, l’impérialisme exercé sur les populations asiatiques dans ses écrits, notamment ses textes politiques.
La renaissance
Il éprouve des difficultés à trouver un éditeur puis décide de prendre un nom de plume. Il hésite entre trois noms : Kenneth Miles, George Orwell et H. Lewis Allways :
Le 19 novembre 1932, George Orwell est né. (Stéphane Maltère, George Orwell, Gallimard, 2015, p.152)
Deux ans plus tard, Eric Arthur Blair publie son premier roman. Une histoire birmane sous le pseudonyme de George Orwell. Il s’établit à Wigan, à l’ouest de l’Angleterre et devient un auteur prolifique. Celui qui dévorait les livres de Rudyard Kipling plus jeune, écrit à présent lui-même, nombre de romans :
Eric a envie de marquer une pause dans l’écriture. En huit ans, il a publié sept livres et des centaines d’articles […] (Stéphane Maltère, George Orwell, Gallimard, 2015, p.228)
Sa carrière est en pleine ascension, mais la consécration ne viendra qu’après sa mort.
La mort
En effet, le roman pour lequel on retient le nom d’Orwell est 1984, un futur imaginé dès les années 40, une vision apocalyptique des relations humaines, un portrait sans fards d’un monde totalitaire créé par les hommes pour eux-mêmes ou plutôt par leur inconscience :
Le 8 juin, 1984 est publié en Angleterre, tiré à plus de 25 000 exemplaires. (Stéphane Maltère, George Orwell, Gallimard, 2015, p.289)
Mais en 1943, Orwell perd sa mère puis deux ans plus tard, son épouse, Eileen, décédée d’un cancer de l’utérus contre lequel elle luttait depuis plusieurs années.
Orwell s’éteint à son tour, le 21 janvier 1950.
À 15h30, Jacques Nerson, du magazine l'Obs nous présente sa chronique littéraire.
MUSIQUE GÉNÉRIQUE : Panama, de The Avener (Capitol) fin : Dwaal, de Holy Stays (Something in Construction).
MUSIQUE CHRONIQUE : Self portrait de Chilly Gonzales (Gentle threat).
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