

Peintre de la violence et du cri, Francis Bacon donne naissance à des tableaux dont on peut qualifier l’esthétique de convulsive. Parcours dans l’œuvre du peintre britannique.
- Georges-Marc Habib Libraire
- Philippe Dagen Historien de l'art, journaliste au Monde
Pour commencer notre parcours dans l’œuvre de Francis Bacon, nous recevons Philippe Dagen, professeur d'histoire de l'art contemporain à l'Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, critique d'art, romancier et essayiste. Il a consacré à l’artiste la monographie intitulée Bacon, publié aux Editions Cercle d'art en 1996, et fait paraître chez Gallimard en octobre 2019 l’ouvrage Primitivismes : une invention moderne.
Francis Bacon a tenu un abondant discours sur ses propres œuvres, mais il brouillait parfois volontairement les pistes pour contredire l’image que la critique ou le public pouvait se faire de lui. Il a ainsi beaucoup joué avec les liens que l’on pouvait dresser entre certains de ses tableaux et le surréalisme, niant tantôt toute inspiration surréaliste, la reconnaissant parfois… mais toujours avec le refus d’une quelconque affiliation.
Bacon a avec le surréalisme – au moins à un moment – une conviction commune : ce qui est de l’ordre du purement psychique peut être inscrit dans une matérialité visuelle. Mais cela ne vaut que pour une douzaine de ses œuvres. – Philippe Dagen
Avec Philippe Dagen, nous évoquons également la forme du triptyque et du portrait chez Bacon, mais aussi l’expression de la souffrance humaine et d’une histoire souvent tragique dans ses tableaux.
Pour Bacon, Velasquez est, dans l’histoire de l’art, l’un des très rares à avoir véritablement peint des portraits dans lesquels il y ait une supposée ressemblance physionomique, mais aussi la présence intérieure de tout ce que l’on peut supposer habiter ces personnes : souffrance, sentiment de leur étrangeté, d’oppression dans un système social extrêmement rigide… – Philippe Dagen

Et en fin d'émission, retrouvez la chronique de Georges-Marc Habib, de la librairie de l’Atelier.
MUSIQUE GÉNÉRIQUE (début) : Panama, de The Avener (Capitol)
MUSIQUE GÉNÉRIQUE (fin) : Nuit noire, de Chloé (Lumière noire)
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