Henri Sauvage ou l'architecte à la pointe des innovations : épisode • 3/4 du podcast L'Art nouveau et au-delà

Villa Majorelle, Nancy
Villa Majorelle, Nancy ©AFP - JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN
Villa Majorelle, Nancy ©AFP - JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN
Villa Majorelle, Nancy ©AFP - JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN
Publicité

Il fut architecte, décorateur, prodige de l’Art nouveau et de l’Art déco, homme d’affaires également. Henri Sauvage laisse derrière lui un vaste héritage, dont témoignent la Villa Majorelle de Nancy et les immeubles à gradins de la rue Vavin à Paris.

Avec
  • Jean-Baptiste Minnaert

Dès 1898, alors à peine âgé de 26 ans, Henri Sauvage s’impose avec la villa Majorelle de Nancy comme une figure de premier plan de l’Art nouveau français. Surgi quelques années plus tôt, ce mouvement artistique dont les lignes miment les courbes de la nature s’essoufflera bien vite, ainsi que la passion nourrie par Henri Sauvage à son égard. Place aux immeubles à gradins - dont il déposera le brevet en 1912 -, aux constructions rapides et à l’Art déco, dans lequel il s’impose à l’occasion de l’Exposition des arts décoratifs de 1925.

Matthieu Garrigou-Lagrange s’entretient aujourd’hui de la carrière d’Henri Sauvage avec Jean-Baptiste Minnaert, professeur d’histoire de l’art à l’université François-Rabelais de Tours et auteur de nombreux travaux sur l’architecte, décorateur et homme d’affaires, dont une monographie publiée en 2011 aux éditions du Patrimoine.

Publicité

Un même principe traverse l'œuvre d'Henri Sauvage : produire de l'intelligence à l'usage du plus grand nombre. Ainsi fait-il de l'Art nouveau aussi bien que des papiers peints, qui seront les moins chers possibles. Les immeubles en gradins procèdent de cette même logique. Sauvage réalise qu'en évasant le profil de la rue avec des immeubles à gradins de part et d'autre, elle en devient moins sombre. Ainsi sa création ne profite-t-elle pas seulement aux habitants, mais également aux riverains, avec un cône d'air et de lumière plus large, qui permet plus d'air, plus de soleil, et donc moins de maladies infectieuses. (Jean-Baptiste Minnaert)

MUSIQUE GÉNÉRIQUE (début) : Panama, de The Avener (Capitol)

MUSIQUE GÉNÉRIQUE (fin) : Nuit noire, de Chloé (Lumière noire)

L'équipe