Le moderne enfer de Rimbaud : épisode 3/4 du podcast Arthur Rimbaud à la croisée de la bibliothèque

« La Peur », estampe d’Odilon Redon, 1866
« La Peur », estampe d’Odilon Redon, 1866  ©Getty - Heritage Arts/Heritage Images/Hulton Archive
« La Peur », estampe d’Odilon Redon, 1866 ©Getty - Heritage Arts/Heritage Images/Hulton Archive
« La Peur », estampe d’Odilon Redon, 1866 ©Getty - Heritage Arts/Heritage Images/Hulton Archive
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A propos d’Une Saison en enfer, Rimbaud a écrit : « mon sort dépend de ce livre ». Dans ce recueil, il raconte ses expériences poétiques radicales et offre au lecteur un rêve de pure énergie. Yann Frémy tente de nous en livrer la clé.

Avec

Avec Yann Frémy, chercheur associé au CERIEL à l'Université de Strasbourg et auteur notamment de “Te voilà, c'est la force” : essai sur Une saison en enfer de Rimbaud (Études rimbaldiennes, Classiques Garnier 2009) et de Arthur Rimbaud, Paul Verlaine. Un concert d'enfers. Vies et poésies (Collection Quarto, Gallimard 2017). Il codirige aussi actuellement - avec Alain Vaillant et Adrien Cavallaro - un Dictionnaire Rimbaud, à paraître aux éditions Classiques Garnier, rassemblant 40 collaborateurs et proposant 400 entrées. 

Une saison en enfer s’ouvre sur un festin orgiaque et érotique, où le poète oscille entre goût et dégoût de la beauté. Rimbaud se peint comme une « sorte d’anti-Adam » qui refuserait le Paradis : après l’échec de la voyance, ce recueil raconte le combat spirituel pour accéder à un monde en deçà des représentations métaphysiques et religieuses.  

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Rimbaud a conscience que l’historiographie est orientée par des dispositifs de pouvoir ; il va proposer une contre-histoire, qu’il essaie de repenser à base d’« énergie » – Yann Frémy

Mais finalement, l’énergie semble impuissante face à toutes les métaphysiques, religieuses et scientifiques ; aussi Rimbaud va-t-il se tourner vers une quête individuelle de la vérité : 

Rimbaud va préférer à la question de la dépense de l’énergie, finalement, la vérité – et la vérité peut être triste comme elle peut être joyeuse – Yann Frémy

Et il me sera loisible de posséder la vérité dans une âme et un corps – Arthur Rimbaud, « Adieu »

Et en fin d'émission, retrouvez la chronique de Fabien Simode, rédacteur en chef du magazine d’art L’Œil 

MUSIQUE GÉNÉRIQUE (début) : Panama, de The Avener (Capitol)

MUSIQUE GÉNÉRIQUE (fin) : Nuit noire, de Chloé (Lumière noire)