Les métamorphoses de Zaha Hadid : épisode • 4/4 du podcast Femmes architectes

L'architecte iraquienne Zaha Hadid (1950-2016) dans son bureau de Londres vers 1985
L'architecte iraquienne Zaha Hadid (1950-2016) dans son bureau de Londres vers 1985 ©Getty - Christopher Pillitz
L'architecte iraquienne Zaha Hadid (1950-2016) dans son bureau de Londres vers 1985 ©Getty - Christopher Pillitz
L'architecte iraquienne Zaha Hadid (1950-2016) dans son bureau de Londres vers 1985 ©Getty - Christopher Pillitz
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Sa carrière pourrait être qualifiée de météorique. Zaha Hadid fut une architecte visionnaire, exubérante et rigoureuse, à l'image des chantiers pharaoniques qui ont fait d'elle une véritable star de l'architecture contemporaine.

Avec
  • Odile Decq Architecte
  • Richard Scoffier Architecte, professeur à l'École nationale supérieure d'architecture de Paris-Val de Seine
  • Sébastien Cherruet Historien de l'art

Nous sommes aujourd'hui en compagnie de Richard Scoffier, architecte, professeur à l'École nationale supérieure d'architecture de Paris-Val de Seine, auteur notamment de Les Quatre concepts fondamentaux de l'architecture contemporaine (Norma), et d'Odile Decq, architecte et urbaniste.

Elle grandit au sein d'une famille aisée, cultivée et engagée : son père, riche industriel est cofondateur du Parti National Démocrate Irakien, et sa mère est artiste. Zaha Hadid étudie en Europe, avant d'attirer dans les années 1970 l'attention de l'architecte néerlandais Rem Koolhaas, qui la fait travailler dans son agence.

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Première femme à recevoir le prestigieux prix Prizker en 2004, Zaha Hadid devient l'une des architectes les plus en vue et les plus respectés de sa génération, enseignant tour à tour à Harvard, à l'école d'architecture de Chicago, ou encore à la très réputée Université des arts appliqués de Vienne. Dans l'univers essentiellement masculin qu'est celui de l'architecture, Zaha Hadid a su s'imposer en portant des projets courageux et en travaillant sans relâche.

Je pense que quand on est une femme dans le milieu de l'architecture, et qu'on a la possibilité par sa présence ou par son caractère d'exister, on est toujours perçue comme une rebelle, et on est perçue comme une rebelle parce qu'il nous faut être beaucoup plus fortes et beaucoup plus présentes, ou beaucoup plus expressives [...] parce qu'une femme qui parle très fort et qui dit ce qu'elle pense est toujours considérée comme quelqu'un d'un peu inquiétant, et donc c'est pour ça qu'on nous traite de rebelle, mais en même temps parce qu'on est libre. (Odile Decq)

Dans la mouvance du déconstructivisme, elle s'attache à développer une architecture non normative, résolument affranchie des contraintes fonctionnelles. Richard Scoffier définit pour nous cette esthétique complexe afin de la situer par rapport aux courants architecturaux comme le postmodernisme, ou le "paramétricisme".

Mais, au-delà des analyses et des étiquettes, c'est surtout l'oeuvre de Zaha Hadid qui frappe : ambitieuse, organique, visionnaire.

Vue intérieure de la Li Ze Tower le jour de l'inauguration, le 19 Novembre 2019 à Beijing
Vue intérieure de la Li Ze Tower le jour de l'inauguration, le 19 Novembre 2019 à Beijing
© Getty - VCG

En milieu d'émission, vous entendrez la chronique de Sébastien Cherruet, historien de l’art, co-commissaire de l'exposition « Le Monde nouveau de Charlotte Perriand » à la Fondation Louis-Vuitton.

MUSIQUE GÉNÉRIQUE (début) : Panama, de The Avener (Capitol)

MUSIQUE GÉNÉRIQUE (fin) : Nuit noire, de Chloé (Lumière noire)

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