

Louise Bourgeois a traversé le XXe siècle : née un 25 décembre 1911 et morte le 31 mai 2010, elle a marqué son époque par son œuvre de sculptrice et de plasticienne.
- Marie-Laure Bernadac conservatrice générale du patrimoine, chargée de l’art contemporain au Musée du Louvre de 2003 à 2013.
- Martin Rueff Professeur de littérature française à l’Université de Genève, auteur de plusieurs livres de poésie, d’essais et traducteur
Pour évoquer la vie de Louise Bourgeois, nous recevons Marie-Laure Bernadac, conservatrice générale du patrimoine chargée de l’art contemporain au Louvre et commissaire de plusieurs expositions sur Louise Bourgeois. Elle a consacré à l'artiste une monographie illustrée intitulée Louise Bourgeois, publiée chez Flammarion en 2006, et la biographie Louise Bourgeois – Femme-couteau, parue en avril 2019 chez Flammarion.
Louise Bourgeois s’est racontée dans ses installations et ses sculptures, mais aussi dans des journaux qu’elle commence à tenir dès l’âge de 11 ans. A partir de son adolescence, elle passera d’ailleurs sa vie en constante autoanalyse. Nous parlons dans cette émission de son parcours, de ses influences, et de sa relation avec sa famille. La mort de sa mère, le 14 septembre 1932, sera le grand traumatisme de sa jeunesse, en même temps que le déclencheur de sa liberté et de son indépendance. Quant à son père, elle entretient avec lui une relation ambiguë et conflictuelle, ce qu’elle exprime dans certaines de ses installations comme "The Destruction of the Father".

Au début des années 1930, Louise Bourgeois voyage par deux fois en Union soviétique : la découverte du régime communiste et de l’art russe marque un tournant dans sa prise de conscience politique et artistique. Elle prend ensuite son indépendance vis-à-vis de sa famille, quitte leur maison d’Antony et s’installe à Paris. C’est là qu’elle fait son apprentissage d’artiste dans différentes écoles, académies et ateliers : elle apprendra beaucoup de Fernand Léger, dont elle dit qu’il a été son meilleur professeur, mais aussi à la Grande Chaumière, dans la section peinture à l’huile avec Yves Brayer.
Alors qu’elle est marchande d’art, elle rencontre Robert Goldwater. C’est un véritable coup de foudre entre elle et l’historien d’art et ils se marient au bout de dix-neuf jours. Elle quitte la France pour s’installer avec lui aux Etats-Unis, et devient ce qu’elle appelle elle-même une « runaway girl », fuyant à la fois la France et sa famille. Elle sera toujours tiraillée entre son pays de naissance et son pays d’adoption.
C’est en vivant à New-York qu’elle découvre véritablement l’art moderne et qu’elle peut commencer à développer son propre art dans lequel les thèmes de la maternité et du corps auront une place primordiale.
En fin d'émission, la chronique de Martin Rueff, pour le numéro spécial de la revue Critique consacré à Walter Siti.
MUSIQUE GÉNÉRIQUE (début) : Panama, de The Avener (Capitol)
MUSIQUE GÉNÉRIQUE (fin) : Nuit noire, de Chloé (Lumière noire)
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