

Retour sur la vie de Maurice Genevoix (1890-1980), écrivain, poète, académicien, et grand témoin de la Première Guerre mondiale.
- Ilan Ferry rédacteur en chef du Hors-Série du Magazine Lire
- Aurélie Luneau Historienne et productrice de l'émission "De cause à effets, le magazine de l’environnement" sur France Culture
Pour évoquer la vie de Maurice Genevoix, nous recevons Aurélie Luneau, docteure en histoire, productrice à France Culture et co-autrice avec Jacques Tassin de Maurice Genevoix, biographie, paru aux éditions Flammarion en 2019.
Genevoix puise dans son enfance la matière de ses romans. Quand on lit l’œuvre de Maurice Genevoix, on peut le découvrir dans ses romans, même s’il ne se livre qu’à la fin de sa vie avec « La perpétuité », « Un Jour » et « Trente mille jours ». Toute son œuvre, c’est lui, mais entre les lignes. – Aurélie Luneau
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Maurice Genevoix est né le 29 novembre 1890 dans la Nièvre et passera une enfance heureuse dans l’Orléanais, au sein d’une famille de la petite bourgeoisie provinciale. Destiné à une carrière de professeur, il met ses rêves de peinture de côté et entre à l’Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm en 1911. Mais en 1914, il est contraint d’interrompre sa scolarité et part combattre dans les tranchées. C’est de cette terrible expérience que naîtront ses récits les plus connus et réunis dans Ceux de 14. Le 21 avril 1915, il échappe à la mort lors d’un combat sur la colline des Eparges, dans la Meuse, mais il est grièvement blessé et perd l’usage de sa main gauche. Il est réformé et continuera à participer à l’effort de guerre depuis l’arrière.
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C’est à la fin de la guerre que Genevoix se détourne d’une potentielle carrière dans l’enseignement pour se consacrer à l’écriture : une écriture qui témoigne d’abord de son expérience des combats, ainsi que de celle de ses camarades ne pouvant plus témoigner.
En 1925, Genevoix obtient le prix Goncourt pour son roman Raboliot, retraçant les aventures d’un braconnier de Sologne traqué par un gendarme. Après la Seconde Guerre mondiale, en 1946, Maurice Genevoix est élu à l’Académie française : il en deviendra même secrétaire perpétuel, mais démissionnera de ce poste en 1974 pour se dédier pleinement à l’écriture.

Les années 1960-1970 sont particulièrement fécondent pour l’écrivain : il se consacre à la rédaction de romans et récits consacrés à la nature ou ayant pour décor la Loire, publiant tour à tour La Loire, Agnès et les Garçons, Tendre Bestiaire, Bestiaire enchanté, Bestiaire sans oubli… En 1970, il reçoit le Grand prix national des lettres pour l’ensemble de son œuvre. En 1972, Genevoix publie La Mort de près, qui revient sur son expérience de la Grande Guerre : plus d’un demi-siècle plus tard, il est encore hanté par ce qu’il a vécu. Maurice Genevoix s’est éteint en 1980, à l’âge de quatre-vingt-dix-neux-ans, et entrera au Panthéon dans le courant de l’année 2020.
Et en fin d'émission, retrouvez la chronique d’Ilan Ferry, rédacteur en chef du Hors-Série du Magazine Lire
MUSIQUE GÉNÉRIQUE (début) : Panama, de The Avener (Capitol)
MUSIQUE GÉNÉRIQUE (fin) : Nuit noire, de Chloé (Lumière noire)
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