

"Ce que les grands écrivains ont produit est une sorte de stimulant en soi. (...) c'est une sorte d'excitation, peut-être même comme une excitation sexuelle, comme quelque chose de très fort en tout cas, une sorte d'envie très puissante." (Francis Bacon)
Didier Ottinger (spécialiste de la peinture moderne et contemporaine, directeur adjoint du Centre Pompidou à Paris), Yves Peyré (écrivain, poète, essayiste), Agnès Vannouvong.
La littérature ce puissant stimulant ? Eschyle, Nietzsche, Bataille, Leiris, Conrad, T.S. Eliot.. à eux six ils auront durablement nourri, déplacé, clarifié la peinture de Bacon. Moins fournisseurs d'images qu'élan vital et lieu de partage du sentiment tragique. C'est ce que donne à voir l'exposition Bacon en toutes lettres au Centre Georges Pompidou.
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En retour, le pinceau de Bacon aura été moteur incroyablement fécond à écriture, de Michel Leiris à Philippe Sollers en passant par Hervé Guibert ou Milan Kundera. Pour en parler, Didier Ottinger, le commissaire de l'exposition, Yves Peyré, poète et ami qui signe un copieux Bacon ou la mesure de l'excès et la romancière Agnès Vannouvong qui fait avec La collectionneuse (Mercure de France) de L'Homme au robinet (1976) le socle d'une enquête sur fond queer.
Nos invités : Yves Peyré, écrivain et ami de Francis Bacon, pour Francis Bacon ou La mesure de l'excès (Editions Gallimard) ; Didier Ottinger pour Francis Bacon au scalpel des lettres françaises (Editions Georges Pompidou) ; et Agnès Vannouvong, romancière et universitaire, pour La collectionneuse (Mercure de France).
A voir : l'exposition Bacon en toutes lettres qui se tient au Centre Beaubourg jusqu'au 20 janvier 2020.
À lire : Francis Bacon : "Moi-même, j'ai tout regardé et j'ai tout absorbé. Je suis une sorte de butineuse."