"Or je fus vrai homme ce n’es pas fable / Fortune ce métier m’apprit" (Christine de Pizan, La Mutation de fortune)
- Jacqueline Cerquiglini-Toulet Professeure émérite à l’Université Paris-Sorbonne
- Viviane Griveau- Genest
Force d’un prénom et pouvoir du nom. Marie de France et Christine de Pizan, aujourd’hui amour courtois lais et ballades, deux voix féminines de la poésie médiévale.
L’une poétesse du tournant du XVe siècle, première femme dit-on à avoir vécu de sa plume, et sa plume fut prolixe et volontaire, vers, prose, lais, rondeaux, mais aussi textes politiques, philosophiques, un traité militaire, une presque autobiographie, une apologie des femmes, une participation centrale et vigoureuse à la fameuse querelle du Roman de la Rose et des ballades, dont les Cent Ballades d’Amant et de Dame écrits vers 1406 qui reparaissent dans une édition bilingue présentée par Jacqueline Cerquiglini-Toulet.
L’autre, Marie de France, poétesse à la biographie et géographie plus flottante mais qui laissa dans le dernier tiers du XIIe siècle, c’est-à-dire aux tout débuts de la littérature en langue d’oïl ses douze célèbres lais, entre merveilleux et effets de réel empruntés aux légendes bretonnes et dont Viviane Griveau-Genest examine les ressorts littéraires sous le signe du raffinement dans un essai paru aux Presses Universitaires de Rouen et du Havre.
Manou Farine s'entretient avec Jacqueline Cerquiglini-Toulet, professeure de littérature française médiévale à la Sorbonne (Paris IV), membre de l’Institut universitaire de France, pour Cent ballades d’amant et de dame de Christine de Pizan (Poésie Gallimard). Et avec Viviane Griveau- Genest, chargée de cours à l'université Sorbonne Nouvelle et à l'École polytechnique pour Ecriture du raffinement. L'esthétique des lais de Marie de France (Presses Universitaires de Rouen et du Havre. )
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