Pour Christophe Tarkos

Christophe Tarkos
Christophe Tarkos - Charles Pennequin
Christophe Tarkos - Charles Pennequin
Christophe Tarkos - Charles Pennequin
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"Je suis né en 1963. Je n’existe pas. Je fabrique des poèmes." Christophe Tarkos

Avec

Deux phrasés. Deux radicaux. Écrits, enregistrés, lus, diffusés, performés. Christophe Tarkos et John Giorno. Avec pour en parler David Christoffel et Antoine Hummel. 

Avec David Christoffel, poète, musicien, créateur radiophonique et musicologue, qui a rencontré Christophe Tarkos en 1999 et a réalisé avec lui une série d'entretiens radiophoniques pour la radio Alternantes et Antoine Hummel , poète, performeur et auteur d'une thèse consacrée à Christophe Tarkos.

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L'entretien est précédé de la rediffusion d'un extrait d'une interview du poète poète et artiste américain John Giorno, décédé le 11 octobre dernier ( Poésie et ainsi de suite du 23 octobre 2015).

Ce sera donc Pour Christophe Tarkos aujourd’hui. Comète armée déboulée sur la scène poétique française au début des années 90, disparu en 2004 à l’âge de 41 ans. Sans doute LE poète de sa génération. Celui, écrit Nathalie Quintane, dont le verbe fait comme « un coup de feu », celui écrit Jean-Michel Espitallier qui aura "mis des bâtons dans les roues de la poésie et fourni une puissante et toute neuve courroie d’entrainement". Celui dont on a fait mythe ou héros ou martyr, ce qui sans doute l’aurait fait rire. Tarkos du Petit Bidon, du Bonhomme de merde, de Pan, de l’Argent, Tarkos donc, écrit, lu, parlé, Tarkos en poche, puisque parait chez POL Le Petit bidon et autres textes, anthologie nécessaire pour, rappelle Nathalie Quintane dans sa préface, nous le lisions.  Avant que d’en venir à patmo, au petit bidon, à la litanie au phrasé Tarkosien, à la Tarkause comme dit Antoine Hummel, retour sur une autre voix, celle de John Giorno, poète américain disparu à l’âge de 82 ans ce 12 octobre. John Giorno c’est pour beaucoup un visage, un corps et un silence de 5 heures, celui que filme Andy Warhol en 1963 pour son film Sleep. C’est aussi la rencontre inédite de l’énergie pop et de l’héritage beat après-guerre. C’est le poème qui s’adosse à l’art, le poème qui mute et qui circule par téléphone, sur des tracts, dans la rue. Ce sont des collages, des affiches et une poésie qui peut radicalement participer à la société telle qu’elle déraille. C’est une diffusion tout azimut de la poésie des autres par l’édition d’enregistrements. C’est une voix douce libérée de la page, un verbe cavaleur, un corps dansant, qui hypnotise les spectateurs lors de lectures performances. Il était venu ici le 23 octobre 2015 à l’occasion de l’exposition bien nommée I love John Giorno signée Ugo Rondinone au Palais de Tokyo. Un passage dont nous rediffusons aujourd'hui quelques extraits. 

Pour écouter l'intégralité de l'émission Poésie et ainsi de suite du 23 octobre 2015.

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