Etienne Klein invite la philosophe Corine Pelluchon, auteur d'un "Manifeste animaliste" chez Alma.
- Corine Pelluchon Philosophe, professeure à l'université Paris-Est Gustave Eiffel, spécialiste de philosophie politique et d'éthique normative et appliquée
A en croire les bons dictionnaires, la philosophie politique se définit comme une partie de la philosophie qui étudie les questions relatives au pouvoir politique, à l'Etat, au gouvernement, à la loi, à la paix, à la justice, au bien commun, entre autres choses. Elle est considérée comme l’une des branches de la philosophie pratique, à côté de la philosophie du droit et de la philosophie morale. Elle est fondée sur la recherche d'un universel, guidée par la question du juste, du meilleur et du légitime.
La cause animale, a priori, cela n’a rien à voir, c’est même tout à fait autre chose que la philosophie politique : partant du principe que derrière la fourrure ou les plumes, il y a, non pas « quelque chose », mais « quelqu’un », elle vise d’abord à lutter contre la maltraitance des animaux. Mais s’agit-il seulement de cela ? Les animaux ne sont certes pas des citoyens, puisqu’ils ne se pensent pas eux-mêmes comme faisant partie de notre communauté politique, ni n’ont les idées très claires à propos de ce que nous appelons l’intérêt général. Mais constater cela, est-ce suffisant pour nier qu’ils soient des sujets politiques ayant des intérêts qui doivent être défendus ? En d’autres termes, y a-t-il lieu ou non de politiser la cause animale ? De la faire entrer dans l’escarcelle de la philosophie politique ? Et si oui, comment procéder ?
Invitée : Corine Pelluchon, professeure de philosophie à l'université Paris-Est-Marne-La-Vallée, auteur de Manifeste animaliste. Politiser la cause animale (Alma, 2017)
Programmation musicale
- G. Fauré, Requiem. Direction André Cluytens. Libera me (chanteur : Fischer Diskau)
- J. Strauss, Don Quixote (violoncelle: Rostropovitch)
L'équipe
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