

Au sommaire de La Critique du jour, trois films accessibles depuis chez soi pour un confinement option cinéma.
La Critique : commentaire expert et subjectif de l’actualité culturelle. Chaque semaine, des critiques invités par Lucile Commeaux se rencontrent autour de deux disciplines dans l’amour de l’art et de la dispute.
Au sommaire de La Critique cette semaine : Slacker (1991), film culte tourné comme une errance à Austin (Texas) par le réalisateur indépendant Richard Linklater ( Boyhood, Before Sunset) et disponible en version restaurée ( DVD/Blu-Ray et DVD/Blu-Ray + livre collector chez Extralucid Films), et Le Poirier sauvage de Nuri Bilge Ceylan, réalisateur notamment de Winter Sleep (Palme d'or 2014), à voir sur le site d'Arte (diffusion TV le 9 novembre).
Nos critiques du jour : Antoine Guillot (producteur de Plan Large sur France Culture) et Théo Ribeton (chef de rubrique culture chez Stylist et critique aux Inrocks).
"Slacker" de Richard Linklater (1991)
Synopsis : Quelques heures à Austin, Texas, un jour d’été en 1989. La caméra suit un passant puis l’autre, voyageant à travers les rues de la ville et multipliant de curieuses rencontres : jeunes excentriques, velléitaires et complotistes, personnages originaux et anticonformistes.
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Extraits :
Slacker est un film qui enlève ce que fait traditionnellement un film. Il enlève l'intrigue, l'idée qu'il y a un personnage principal avec un but, des personnages secondaires, des obstacles, il ne reste que la parole et la déambulation. [...] C'est un film étrange qu'il faut prendre comme une promesse. Au même titre qu'A bout de souffle (Godard, 1960) fut une promesse pour la Nouvelle Vague et Shadows (Cassavetes, 1959) une promesse pour le Nouvel Hollywood, Slacker fut, en 1991, la promesse d'un cinéma à venir décontracté, reconnecté aux plaisirs simples de l'écoute, de la rencontre. Théo Ribeton
Les personnages de Linklater expriment beaucoup de choses sur l'Amérique telle qu'elle est aujourd'hui, que ce soit l'omniprésence de la théorie du complot qui est arrivée jusqu'à la présidence ou l'obsession pour les armes à feu. On sent déjà le terrorisme propre aux Etats-Unis - ces gens qui en ont tellement marre qu'ils vont attaquer des parlements, faire sauter des lycées, etc. Tout est déjà là, cette envie de passer à l'action. Sauf que dans Slacker_, les personnages se payent beaucoup de mots, ils parlent au lieu d'agir et créent leur propre poétique de l'inaction._ Antoine Guillot
- Slacker de Richard Linklater (1991 - version restaurée) est disponible en DVD/Blu-Ray et DVD/Blu-Ray + livre collector chez Extralucid Films
"Le Poirier sauvage" de Nuri Bilge Ceylan
Synopsis : Passionné de littérature, Sinan a toujours voulu être écrivain. De retour dans son village natal d’Anatolie, il met toute son énergie à trouver l’argent nécessaire pour être publié, mais les dettes de son père finissent par le rattraper…
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Extraits :
Nuri Bilge Ceylan incarne pour moi une certaine idée du cinéma d'auteur qui nous a été imposée par le Festival de Cannes. [...] Cette idée un peu moribonde du cinéma d'auteur l'a, je trouve, longtemps caractérisé. [...] Avec Le Poirier sauvage_, on a un film plus éveillé, plus mobile, plus vivant, plus léger qu'à l'accoutumée. Le film est changeant et épouse, dans sa forme, et après un début un peu désagréable et caricatural, les évolutions du personnage de manière assez intelligente._ Théo Ribeton
J'aime infiniment ce film. Nuri Bilge Ceylan est un des plus grands cinéastes actuels et Le Poirier sauvage est sans doute son film le plus abouti, le plus beau. Il aurait mérité une autre Palme d'or à mon sens (après Winter Sleep en 2014). [...] Nuri Bilge Ceylan a l'art d'épuiser la conversation, d'épuiser la scène pour retourner sans cesse l'appréhension qu'on peut avoir du personnage. Antoine Guillot
- Le Poirier sauvage de Nuri Bilge Ceylan est à voir sur le site arte.tv (diffusion TV le 9 novembre)
Egalement au sommaire de La Critique :
Le coup de cœur d'Antoine Guillot pour Naissance des Pieuvres de Céline Sciamma, à voir dans la sélection "1ers Films" sur le site france.tv :
La "Naissance des Pieuvres" de Céline Sciamma a admirablement vieilli. Elle est toujours aussi troublante, touchante, et belle. Antoine Guillot
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Ecoutez la première partie de La Critique du 6 novembre 2020 :
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