La dictée de Rachid Santaki : extrait d' "Aurélien" de Louis Aragon

Louis Aragon devant le Moulin de Villeneuve, la demeure qu'il offrit à sa femme Elsa Triolet en 1951.
Louis Aragon devant le Moulin de Villeneuve, la demeure qu'il offrit à sa femme Elsa Triolet en 1951. ©Getty - ©  william karel  / Sygma
Louis Aragon devant le Moulin de Villeneuve, la demeure qu'il offrit à sa femme Elsa Triolet en 1951. ©Getty - © william karel / Sygma
Louis Aragon devant le Moulin de Villeneuve, la demeure qu'il offrit à sa femme Elsa Triolet en 1951. ©Getty - © william karel / Sygma
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Parviendrez-vous à réaliser un sans faute ? Tout le monde est invité à prendre son stylo, devant son écran ou à l’écoute de la radio pour participer à cette expérience collective. Aujourd'hui, avec Pascale Frey, journaliste et co-auteure de "Avez-vous lu les classiques de la littérature ?".

Avec

Ah ! la dictée, c'est un défi qu'on se lance à soi-même et une expérience collective mêlant compétition, plaisir de la langue française et souvenirs d'enfance. Cette semaine, la dictée est un extrait d'Aurélien de Louis Aragon, et c'est Pascale Frey, journaliste et chroniqueuse littéraire (magazine Elle) qui se prête à l'exercice.

Elle a récemment publié, avec la dessinatrice Soledad Bravi, le troisième tome d'"Avez-vous lu les classiques de la littérature ?" aux éditions de la Rue de Sèvres.

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Le clin d'œil de la semaine

Les grands esprits, film d'Olivier Ayache-Vidal (2017), avec Denis Podalydès (François Foucault) et Abdoulaye Diallo (Seydou).
Un jour qu’il pérore sur la nécessité d’envoyer dans les banlieues les meilleurs et les plus expérimentés des professeurs, François Foucault, lui-même enseignant de lettres au très prestigieux lycée parisien Henri-IV, est pris au mot par une représentante du ministère de l’Éducation nationale. Le voilà obligé de quitter son lycée de prestige et de passer le périphérique, direction le collège de banlieue Barbara, à Stains, classé REP +.  Il se retrouve confronté à la réalité des élèves en marge. 

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Le texte de la dictée

Césarée, c'est du côté d'Antioche, de Beyrouth. Territoire sous mandat. Assez moricaude, même, des bracelets en veux-tu en voilà, et des tas de chichis, de voiles. Césarée… un beau nom pour une ville. Ou pour une femme. Un beau nom en tout cas. Césarée… Je demeurai longtemps… je deviens gâteux. (Écoliers) Impossible de se souvenir : comment s'appelait-il, le type qui disait ça, une espèce de grand bougre ravagé, mélancolique, flemmard, avec des yeux de charbon, la malaria… qui avait attendu pour se déclarer que Bérénice fût sur le point de se mettre en ménage, à Rome, avec un bellâtre potelé, ayant l'air d'un marchand de tissus qui fait l'article, à la manière dont il portait la toge

Explication des principales difficultés

- moricaude : adjectif, féminin singulier de moricaud qui signifie basané.

- chichis : nom masculin. Comportement qui manque de simplicité. Etymologie : (XIX e siècle) Probablement par redoublement du radical onomatopéique tchitch- exprimant l'idée de petitesse comme pour chiche dans le sens de « petit et mesquin ».

- je demeurai : verbe demeurer à la première personne du singulier du passé simple de l’indicatif.

- bougre : nom familier, gaillard.

- flemmard : adjectif familier. Qui n'aime pas faire d'efforts, travailler.

- malaria : paludisme. Maladie qui provoque des accès de fièvre qui se transmet par les moustiques.

- bellâtre : nom masculin et adjectif. Bel homme fat et niais.

- potelé : adjectif. Qui a des formes rondes et pleines.

- toge : nom féminin. Ample pièce d'étoffe sans coutures dans laquelle les Romains se drapaient.

La dictée de l'invitée

Pascale Frey, journaliste et chroniqueuse littéraire.

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- © Pascale Frey

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