La dictée de Rachid Santaki : extrait de "L'Amant" de Marguerite Duras

Deux portraits de Marguerite Duras et de Huynh Thuy Le hang, son amant, dont la maison de Sadec (Vietnam) est devenue un musée. Leur histoire d'amour a été aussi adaptée au cinéma par J.J Annaud (1992).
Deux portraits de Marguerite Duras et de Huynh Thuy Le hang, son amant, dont la maison de Sadec (Vietnam) est devenue un musée. Leur histoire d'amour a été aussi adaptée au cinéma par J.J Annaud (1992). ©AFP - © HOANG DINH NAM
Deux portraits de Marguerite Duras et de Huynh Thuy Le hang, son amant, dont la maison de Sadec (Vietnam) est devenue un musée. Leur histoire d'amour a été aussi adaptée au cinéma par J.J Annaud (1992). ©AFP - © HOANG DINH NAM
Deux portraits de Marguerite Duras et de Huynh Thuy Le hang, son amant, dont la maison de Sadec (Vietnam) est devenue un musée. Leur histoire d'amour a été aussi adaptée au cinéma par J.J Annaud (1992). ©AFP - © HOANG DINH NAM
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Parviendrez-vous à réaliser un sans faute ? Tout le monde est invité à prendre son stylo pour se prêter au jeu de cette expérience collective. Aujourd'hui, un extrait de "L'Amant" de Marguerite Duras avec la participation de Marie-Aude Murail, écrivaine et auteure de littérature jeunesse.

Avec

Ah ! la dictée, c'est un défi qu'on se lance à soi-même et une expérience collective mêlant compétition, plaisir de la langue française et souvenirs d'enfance. Aujourd'hui, avec la participation de Marie-Aude Murail, auteure de littérature jeunesse qui co-signe avec son frère Lorris le livre Angie ! dans la collection Medium + de L'école des loisirs.

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"L'Amant" de Marguerite Duras

L'Amant de Marguerite Duras a été publié en 1984, aux éditions de Minuit, et obtenu le Prix Goncourt la même année et le prix Ritz-Paris-Hemingway en 1986. Il s'agit d'un récit d’apprentissage, de souvenirs de jeunesse, des premières amours. L'auteure y raconte la relation, malgré la différence d’âge, de la jeune Marguerite avec un rentier de Saigon, dans l'Indochine coloniale de l'entre deux-guerres.

Le texte de la dictée

Quand elle a été vieille, les cheveux blancs, elle est allée aussi chez le photographe, elle y est allée seule, elle s'est fait photographier avec sa belle robe rouge sombre et ses deux bijoux, son sautoir et sa broche en or et jade, un petit tronçon de jade embouti d'or. (écoliers) Sur la photo elle est bien coiffée, pas un pli, une image. Les indigènes aisés allaient eux aussi au photographe, une fois par existence, quand ils voyaient que la mort approchait. Les photos étaient grandes, elles étaient toutes de même format, elles étaient encadrées dans des beaux cadres dorés et accrochées près de l'autel des ancêtres. Tous les gens photographiés, j'en ai vus beaucoup, donnaient presque la même photo, leur ressemblance était hallucinante.

Explication des principales difficultés

- photographier : une règle simple pour savoir si on doit mettre é ou er à la fin d'un verbe est de le remplacer par le verbe "vendre" dans la phrase. Si l'on dit "vendu", il faut mettre "é", sinon il faut mettre "er".

- bijoux : étymologie. Le substantif masculin bijou est un emprunt au breton bizou (« anneau pour le doigt »), dérivé de biz (« doigt »). Seuls sept noms français en -ou ont leur pluriel en -oux au lieu de -ous : bijou, caillou, chou, genou, hibou, joujou, et pou. Les mots chouchou et ripou hésitent entre les deux pluriels en -s et en -x. Voir aussi : "Viens mon chou, mon bijou, mon joujou, sur mes genoux, et jette des cailloux à ce hibou plein de poux".

- sautoir : étymologie : Bas-lat. saltatoria, de saltare, sauter. La forme du sautoir à l'aide duquel on sautait sur le cheval, a fourni la locution en sautoir.

- embouti : participe passé du verbe emboutir.

- autel : table sur laquelle on célèbre la messe.

- j’en ai vus : on accorde avec le complément d’objet direct « Les gens ». Quand le C.O.D. est le pronom personnel en , le participe passé doit rester, en principe,  invariable. Il convient donc d'écrire : Tous les gens photographiés, j'en ai vu. Toutefois, certains écrivains accordent le participe passé avec le nom représenté. Ex. : Ses ordres, s’il en a donnés , ne me sont pas parvenus (Stendhal). Et Le bon usage (§ 946) considère que cet accord n'est pas incorrect. Le plus simple est de toujours laisser, dans ces cas,  le participe passé invariable.

La dictée de l'invitée

La copie de l'invitée
La copie de l'invitée
- Marie-Aude Murail

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