

Ce soir au sommaire de La Dispute "Subodh Gupta - Adda / Rendez-vous" à la Monnaie de Paris, "Nymphéas. L’abstraction américaine et le dernier Monet" au musée de l'Orangerie et "Lutz Bacher - Silence of the sea" à l'occasion de l'ouverture du nouveau lieu d’exposition : Lafayette Anticipations.
- Sandra Adam-Couralet
- Corinne Rondeau Maître de conférences en esthétique et sciences de l’art à l’Université de Nîmes et critique d'art
- Florian Gaité Docteur en philosophie, enseignant à l'Université Paris 1
"Subodh Gupta - Adda / Rendez-vous" jusqu'au 26 août à la Monnaie de Paris

Présentation officielle :
Cette exposition, qui met en valeur la diversité du travail de Subodh Gupta, présente des sculptures emblématiques composées d’ustensiles de cuisine en inox comme Very Hungry God (2006), son œuvre la plus connue, ou d’objets moulés en métal, comme Two Cows (2003), ainsi que de nouvelles productions telles que Unknown Treasure (2017) ou la vidéo Seven Billion Light Years (2016). Outre la diversité des matériaux employés, l’œuvre de l’artiste se caractérise par une constante exploration de la présence des rituels et de la spiritualité au sein de notre quotidien.
A propos de l'artiste :
Subodh Gupta (né en 1964 et vivant à New Delhi) est un artiste contemporain de renommée internationale. Peintre de formation, Gupta, qui réside et travaille à New Delhi, s’est aussi intéressé à d’autres formes artistiques telles que la performance, la vidéo, la photographie, la sculpture, ou les installations. Subodh Gupta conçoit l’exposition comme un lieu propice à la rencontre, un rendez-vous que l’on se donnerait, entrainant discussions, échanges et débats, à l’image du mot et concept hindi « Adda ».
Commissariat : Camille Morineau et Mathilde de Croix
Le message de Subodh Gupta est assez clair, il y a une intention de dénonciation dans ses œuvres mais d’une façon plutôt « autoritaire et littérale ». Sandra Adam-Couralet
Il y a toujours ce paradoxe entre le prosaïque et le métaphysique, le trivial et le spectaculaire chez Subodh Gupta. J’ai été un peu déstabilisé par cet entre-deux, n’arrivant pas à trouver l’équilibre entre l’abondance et le minimalisme. Florian Gaité
C’est une œuvre surprenante ici, il y a quelque chose d’un après Duchamp mais sans discours. Il y a une naïveté qui est une qualité de Subodh Gupta. Corinne Rondeau


"Nymphéas. L’abstraction américaine et le dernier Monet" jusqu'au 20 août au musée de l'Orangerie.

Présentation officielle :
En 1955, Alfred Barr fait entre au Museum of Modern Art de New York un grand panneau des Nymphéas(W1992) de Monet, alors que ces grandes "décorations" demeurées dans l’atelier de Giverny commencent à attirer l’intérêt des collectionneurs et musées.
Monet est alors présenté comme "une passerelle entre le naturalisme du début de l’impressionnisme et l’école contemporaine d’abstraction la plus poussée" de New York, ses Nymphéas mis en perspective avec les tableaux de Pollock, tels que Autumn Rhythm (number 30), 1950. La réception du dernier Monet s’opère alors en résonnance avec l’entrée au musée de l’expressionnisme abstrait américain. Au même moment est forgée la notion d’"impressionnisme abstrait".
C’est sur ce moment précis de la rencontre entre la redécouverte des grandes décorations du maître de Giverny et la consécration de l’École abstraite new-yorkaise que l’exposition du musée de l’Orangerie s’arrêtera, à travers une sélection de quelques œuvres tardives de Monet et une vingtaine de grandes toiles d’artistes américains tels que Jackson Pollock, Mark Rothko, Barnett Newman, Clyfford Still, Helen Frankenthaler, Morris Louis, Philip Guston, Joan Mitchell, Mark Tobey, Sam Francis, Jean-Paul Riopelle et Ellsworth Kelly.
A l’entrée des Nymphéas, un hommage sera rendu à Ellsworth Kelly, artiste américain abstrait disparu en 2015 et dont l’oeuvre ne cessa de dialoguer avec celle de Monet. Cet accrochage est conçu par Eric de Chassey avec le soutien des American Friends of the Musée d’Orsay and the Musée de l’Orangerie.
Commissariat : Cécile Debray
Cette exposition nous rappelle l’importance de cette génération d’expressionnistes abstraits américains des années 50 qui ont fait une relecture très intéressante de Monet. Il n’y a pas de logique, de cause à effet, ni de descendance. Ce sont des problèmes à résoudre présents dans chaque œuvre exposée. Corinne Rondeau
Cette exposition est très bien réalisée et fait dialoguer les œuvres des impressionnistes abstraits avec celles de Monet. Sandra Adam-Couralet
Cette filiation entre Monet et les américains est posée en postulat mais n’est jamais discutée dans l’exposition. Le dernier Monet est fatigué, éreinté. Cet épuisement serait une forme d’art trouble pour une époque trouble. Mais ce n’est pas la même forme d’énergie présente chez les américains. Florian Gaité

L'inauguration de Lafayette Anticipations du 10 mars et l'exposition "Lutz Bacher - Silence of the sea" jusqu'au 30 avril.

Lafayette Anticipations fédère les actions de soutien à la création contemporaine menées par les deux organismes d'intérêt général créés par le Groupe Galeries Lafayette et sa famille actionnaire en 2013 : la Fondation d'entreprise Galeries Lafayette et le Fonds de dotation Famille Moulin.
Installée dans un bâtiment industriel de 2 200 m² réhabilité par l’architecte Rem Koolhaas et son agence OMA, Lafayette Anticipations, espace d'exposition et de production artistique, devient le 10 mars 2018 un laboratoire de création, d'innovation et de recherche. Le bâtiment de 7 niveaux, caractéristique de la période fin XIXe, est organisé en U autour d’une cour. Il peut être traversé librement, donnant accès à la rue Sainte-Croix-de-la Bretonnerie via un passage couvert. L’intervention architecturale réussit à articuler deux conditions a priori contradictoires : une volonté de flexibilité programmatique maximale et des exigences de préservation patrimoniales et réglementaires très strictes.
L'exposition "Lutz Bacher - Silence of the sea" jusqu'au 30 avril.
Pour sa programmation inaugurale, Lafayette Anticipations propose de découvrir l’œuvre singulière de Lutz Bacher dont la renommée s’est construite depuis les années 1970 entre la Californie, New York et l’Europe. Pour The Silence of the Sea, l’artiste américaine offre une réponse qui aborde le bâtiment du 9 rue du Plâtre dans toute sa puissance symbolique. Elle le confronte aux stigmates de l’histoire tout en invitant le·la spectat·eur·rice à une visite introspective

Lutz Bacher nous montre que l’art n’est pas là où l’on croit. Sandra Adam-Couralet
C’est un renversement de ce lieu ! Là pour le coup c’est absolument parfait, ça nous questionne sur l’art, sur ce qu’on regarde… Corinne Rondeau
La proposition est très déceptive mais comme c’est pleinement assumée cela devient vraiment intéressant ! Tous les effets qui pourraient esthétiser son propos sont éludés. C’est finalement une révolte silencieuse. Florian Gaité


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Programmation musicale :
♫ Camille de Saint Saëns – Romance sans paroles en si mineur
♫ Dave Bartholomew – Shrimp and Gumbo
♫ Roll The Dice – Time and mercy
♪ Générique de l'émission : Sylvie Fleury & Sidney Stucki, "She devils on wheels", extrait de l'album "Sound Collaborations 1996-2008" (label Villa Magica Records).
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