Arts plastiques : "Irving Penn est d'abord un grand photographe avant d'être un photographe de mode"

Crédits : Elina Brotherus, WikiArt, Irving Penn Foundation
Crédits : Elina Brotherus, WikiArt, Irving Penn Foundation
Crédits : Elina Brotherus, WikiArt, Irving Penn Foundation
Crédits : Elina Brotherus, WikiArt, Irving Penn Foundation
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La Dispute s'occupe ce soir d'arts plastiques. Sur la table : Elina Brotherus au Centre Pompidou pour la 8e édition de la "Carte blanche PMU" ; Irving Penn, exposé au Grand Palais et Giorgio Morandi à la galerie Karsten Greve.

Avec

Elina Brotherus, au Centre Pompidou (du 27 septembre au 22 octobre)

Présentation : Pour la 8e édition de la Carte blanche PMU et la 3e au Centre Pompidou, Elina Brotherus, artiste finlandaise, a choisi de poser un regard décalé sur l’univers du jeu et propose de nous emmener dans un univers enchanté en utilisant, pour la première fois, un deuxième personnage.

L'artiste : « Je ne peux que constater que le travail se construit en cycles, en fonction d’où la vie nous mène. J’ai commencé par des portraits autobiographiques, au tout début de ma carrière, alors que j’étais encore à l’école d’art. A cette époque, je terminais mes études universitaires de chimie et mon premier mariage. Ce fut une libération totale, à tous points de vue, et cela se voyait dans ma photographie. Ensuite, pendant dix ans, je me suis intéressée à la peinture, à la manière dont les artistes perçoivent leurs modèles et à la façon dont on représente cela au sein de l’image. Je me prenais comme modèle, mais les photos n’évoquaient pas ce qui se passait dans ma vie. J’étais fabriquant d’images qui traitaient de thématiques formelles, visuelles, et liées à l’histoire de l’art. Puis, j’ai approché de mes 40 ans, la vie est devenue compliquée et l’autobiographie est réapparue dans mon travail. Cela fait partie de ma stratégie d’artiste : accepter les images dont le besoin de réalisation s’impose. Dans mon travail actuel, je m’intéresse au côté performative de la photographie et à l’espace comme scène où se déroule une action parfois virant vers l’absurde. »

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Corinne Rondeau :

Ses photographies sont tellement "visibles" qu'elles sont muettes.

Arnaud Laporte :

Il y a toujours une pluralité de récits, de possibles dans ses photographies.

Yasmine Youssi :

Sous des abords ludiques, son travail est extrêmement précis, rigoureux et cohérent.

Crédits : Elina Brotherus
Crédits : Elina Brotherus

Irving Penn, au Grand Palais (du 21 septembre 2017 au 29 janvier 2018)

Présentation : L’année 2017 célèbre le centenaire de la naissance d’Irving Penn, l’un des plus grands photographes du XXe siècle. En partenariat avec le Metropolitan Museum of Art de New York, le Grand Palais rend hommage à cet artiste talentueux, célèbre pour ses photographies de personnalités majeures telles que Pablo Picasso, Yves Saint Laurent, Audrey Hepburn, Alfred Hitchcock, etc. Son travail se caractérise par une élégante simplicité et une rigueur remarquable, du studio jusqu’au tirage auquel Penn accorde un soin méticuleux. Resté fidèle à la photographie de studio, il crée, dans chaque portrait, une véritable intimité avec son modèle, qui constitue la signature d’Irving Penn.

Elisabeth Franck-Dumas :

C'est une exposition élégante, sobre qui ressemble à Irving Penn, photographe de la perfection formelle.

Yasmine Youssi :

Irving Penn est d'abord un grand photographe avant d'être un photographe de mode.

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Giorgio Morandi, à la galerie Karsten Greve (du 9 septembre au 7 octobre)

Présentation : Profondément ancrée dans la quotidienneté, l’œuvre de Giorgio Morandi repose sur le lien qui unit l’objet représenté à l’esprit créateur. Artiste solitaire, isolé dans son atelier bolonais pendant la quasi-totalité de sa vie, son art s’est tout entier tourné vers la représentation de son environnement immédiat. Bouteilles d’huile, vases, boites, mais également paysages contemplés depuis sa fenêtre, furent ses principales sources d’inspirations. Dans l’atelier du peintre et recouverts d’une couche de peinture mate, ces objets subissent une véritable désincarnation. Ils sont moins des objets que des « choses » et moins des modèles que des prétextes pour peindre.

Yasmine Youssi :

C'est une œuvre essentielle qui pose les bonnes questions, qui interroge la peinture comme art.

Elisabeth Franck Dumas :

Le travail de Morandi s'apparente à celui du poète.

Corinne Rondeau :

Dans ces tableaux, il y a une révélation de soi au temps.

L'atelier du peintre. Crédits : Creative Commons
L'atelier du peintre. Crédits : Creative Commons

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Programmation musicale

  • Pièce n° 3 pour clarinette, Igor Stravinsky
  • L’Union des peuples, Bernard Marzullo
  • Expected clues, Gilles Cardoni

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