Arts plastiques : Jeunes Artistes en Europe, "un grand vent d'énergie"

"Martin pleure" © Jonathan Vinet et Aka Productions, "Mother Tongue" © Courtesy de l'artiste, Galerie Allen (Paris) et Anna Schwartz Gallery, "Le paysage bleu" © ARTOTHEK © Adagp, Paris 2019
"Martin pleure" © Jonathan Vinet et Aka Productions, "Mother Tongue" © Courtesy de l'artiste, Galerie Allen (Paris) et Anna Schwartz Gallery, "Le paysage bleu" © ARTOTHEK © Adagp, Paris 2019
"Martin pleure" © Jonathan Vinet et Aka Productions, "Mother Tongue" © Courtesy de l'artiste, Galerie Allen (Paris) et Anna Schwartz Gallery, "Le paysage bleu" © ARTOTHEK © Adagp, Paris 2019
"Martin pleure" © Jonathan Vinet et Aka Productions, "Mother Tongue" © Courtesy de l'artiste, Galerie Allen (Paris) et Anna Schwartz Gallery, "Le paysage bleu" © ARTOTHEK © Adagp, Paris 2019
Publicité

Au sommaire de cette Dispute : "La lune du voyage réel aux voyages imaginaires"au Grand Palais, "Jeunes Artistes en Europe. Les Métamorphoses"à la Fondation Cartier et "Quand faire c'est dire" au Palais de Tokyo. Enfin, un coup de coeur de Florian Gaîté "Le geste emprunté" d’Anne Creissels.

Avec
  • Sally Bonn Auteure, critique et Maître de conférence en esthétique à l'Université d'Amiens
  • Florian Gaité Docteur en philosophie, enseignant à l'Ecole supérieure d'art d'Aix-en-Provence
  • Anaël Pigeat Editor-at-large du mensuel The Art Newspaper édition française, critique d’art et journaliste à Paris Match, productrice de documentaires sur France-Culture, ancienne critique à La Dispute sur France Culture

"La lune du voyage réel aux voyages imaginaires" jusqu'au 22 juillet au Grand Palais

Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.

Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.

Commissariat : Alexia Fabre et Philippe Malgouyres 

Présentation officielle : À l’occasion des 50 ans des premiers pas de l’Homme sur la Lune, cette exposition dévoile les relations que l’homme entretient avec cet astre.
De l’exploration scientifique à la création artistique, l’exposition invite à une promenade à travers les oeuvres d’art et les objets qui ont incarné les innombrables visions et sentiments que la lune a inspirés.
Observable par chacun de nous à l’oeil nu, discrète et omniprésente à la fois, la Lune nous interroge depuis toujours. Les avancées de la connaissance accomplies depuis le XVIIe siècle ont permis aux hommes de l’observer et même de la conquérir.
Pourtant, cela ne semble pas avoir changé fondamentalement nos rapports avec elle. L’astre conserve son aura et son pouvoir de fascination. Elle continue de nous interroger sur nous-mêmes, à la façon d’un miroir.
La Lune nous invite au rêve et à la contemplation au Grand Palais, depuis l’antiquité jusqu'à nos jours, avec des œuvres essentiellement produites en Europe mais venant aussi des civilisations africaines, arabes et extrême-orientales. Vous découvrirez également des instruments scientifiques témoignant de la recherche des connaissances sur l’astre.

Publicité

L'avis des critiques : 

Il y a de très beaux moments dans cette exposition mais elle veut embrasser très largement, des documents quasiment scientifiques à la création contemporaine. On arrive à une sorte d’effet catalogue un peu heurté et donc l’écueil est un traitement iconographique du sujet. Anaël Pigeat

J’ai trouvé ça un peu feignant au niveau du partis pris curatorial. Dès qu’il y a une lune, cela suffit pour faire discours. Les cartels ne sont pas très intéressants. Le parcours de l’exposition à un côté très Cité des Sciences et il y a une sorte de rendez-vous manqué entre le contemporain et des choses plus classiques. Florian Gaité 

C’est une exposition qui veut tout embrasser et traiter mythologiquement, astronomiquement, astrologiquement, scientifiquement, politiquement, artistiquement sur la Lune. Mais au fond, entre science et poésie, elle ne fait pas tellement rêver. Sally Bonn

"Jeunes Artistes en Europe. Les Métamorphoses" jusqu'au 16 juin à la Fondation Cartier pour l'art contemporain

Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.

Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.

Commissariat : Thomas Delamarre assisté de Sidney Gérard Commissaire associée: Leanne Sacramone assistée de Sonia Digianantonio

Présentation officielle : Du 4 avril au 16 juin 2019, la Fondation Cartier pour l’art contemporain présente Jeunes Artistes en Europe. Les Métamorphoses, une exposition consacrée à la diversité des voix et à la vitalité des échanges qui animent le vaste territoire artistique européen. Elle réunit 21 artistes, issus de 16 pays, s’exprimant à travers la peinture, la sculpture, la mode, le design ou le film. L’exposition sera également rythmée par un ambitieux programme de Soirées Nomades. Premier volet d’une série d’expositions sur les jeunes scènes artistiques à travers le monde, Les Métamorphoses célèbre une nouvelle génération de créateurs incarnant le visage de l’Europe d’aujourd’hui et de demain.

Avec les œuvres de : Gabriel Abrantes, Magnus Andersen, Evgeny Antufiev, Charlie Billingham, Kasper Bosmans, Formafantasma, Benjamin Graindorge, Miryam Haddad, Klára Hosnedlová, Nika Kutateladze, Piotr Łakomy, Lap-See Lam, Kostas Lambridis, Kris Lemsalu, George Rouy, John Skoog, Tenant of Culture, Alexandros Vasmoulakis, Marion Verboom, Jonathan Vinel, Raphaela Vogel

L'avis des critiques : 

J’ai aimé voir des individualités, moins qu’une étude sur ce que c’est que la jeune création européenne ou le thème des métamorphoses. Anaël Pigeat

Il n’y a pas vraiment de thématique ou de style qui soit proprement européen. Les thèmes abordés sont finalement assez communs. Le choix géographique se fait au détriment d’une vraie position curatoriale. On a un thème fourre-tout qui répond à cette diversité de la jeune création par la diversité plastique. Florian Gaité 

On a cette idée qu'on serait rentré dans cette esthétique fragmentée de l’hybridation et du collage qui, au fond se donne comme une nouveauté, mais qui n’a absolument rien de nouveau. L’exposition est très foisonnante et inégale. Il y a des oeuvres très riches et réjouissantes et d’autres d'un kitsch étonnant. Sally Bonn

"Quand faire c'est dire" d'Angelica Mesiti jusqu'au 12 mai au Palais de Tokyo 

"Quand faire c'est dire", Palais de Tokyo © Aurélien Mole
"Quand faire c'est dire", Palais de Tokyo © Aurélien Mole

Commissariat : Daria de Beauvais

Présentation officielle : Certains énoncés sont en eux-mêmes l’acte qu’ils désignent. Le philosophe du langage J.L. Austin les nomme « performatifs » lors d’une série de conférences dans les années 1950 – publiées de manière posthume avec le titre français « Quand dire c’est faire » – et bouleverse ainsi la linguistique en y ouvrant un champ nouveau, celui de la théorie des actes de langage. Angelica Mesiti quant à elle, développe depuis plusieurs années une recherche sur la communication non-verbale. Ses ambitieuses installations vidéo, à la fois le fruit de longues recherches et de rencontres fortuites, explorent les potentialités du langage qui, en-dehors de la parole ou de l’écriture, sont au revers de toute formulation explicite mais n’en restent pas moins des modes de communication possibles.

C’est ainsi que son exposition personnelle au Palais de Tokyo, la première dans une institution française, s’intitule «Quand faire c’est dire», retournement symbolique de cet énoncé performatif. Couvrant la période 2012- 2017, l’exposition met en avant une sélection d’oeuvres iconiques d’Angelica Mesiti, pour la plupart jamais montrées en France. Se déployant avec une nouvelle ampleur dans les 1000m² de la Galerie Seine, ses installations vidéo créent un parcours immersif, de plus en plus expérimental au fur et à mesure de la visite, et nécessitant une participation active du visiteur.

L'avis des critiques : 

C’est une exposition chorale et chorégraphique. Il y a un vrai parcours qui déplace le spectateur littéralement physiquement mais aussi dans ses codes et qui fait preuve dans l’ensemble d’une singulière attention au monde. Sally Bonn

Une proposition claire, simple, sensible mais qui n’empêche pas des questions complexes. Son travail incarne le tournant vidéographique de la performance que l’on voit de plus en plus dans les expositions. Florian Gaité 

Il y a dans ce parcours une progression assez bien pensée (...) Je me suis trouvée en sortant de l’exposition en me disant que tout était chorégraphique. Cette manière dont elle affûte notre regard sur le monde à travers ses oeuvres est tout à fait réussi. Une des vertus de ce travail est de donner les choses à sentir plus que de les expliciter. Anaël Pigeat

Cette exposition a une dimension juste. Il y a peu d’oeuvres présentées. Cela marche dans la durée mais cela ne m’a pas semblé réducteur. Arnaud Laporte

>> LE COUP DE CŒUR DE FLORIAN GAITÉ : "Le geste emprunté" d’Anne Creissels (Editions du Félin) 

"Le geste emprunté" d'Anne Creissels (© Electre)
"Le geste emprunté" d'Anne Creissels (© Electre)

Présentation de l'éditeur : Réflexion sur le geste en tant que vecteur d'identité lié aux attentes sociales et politiques, aux idéologies, au pouvoir, aux mythes et aux fantasmes. Une étude diachronique et transdisciplinaire qui mêle la tradition et la modernité à travers des figures poétiques dans l'art sous toutes ses formes, la danse, la peinture, la performance ou encore l'installation artistique.

C’est un plaisir de lire Anne Creissels qui a une pensée à son image, à la fois vive et douce, humble et scrupuleuse. Elle est professeure d’université, performeuse, spécialiste de performance et engagée dans une relecture féministe de l’histoire de l’art. Cet essai évite de balayer tous les poncifs sur le corps. Elle est beaucoup plus nuancée. Florian Gaité 

Extraits sonores : 

  • "La lune du voyage réel aux voyages imaginaires" : Archive INA – Apollo 11 (20 juillet 1969)
  • "Jeunes Artistes en Europe. Les Métamorphoses" : « Princess X » de Gabriel Abrantes, en version française
  • "Quand faire c'est dire" : extrait de ses vidéos  « Citizen Bands » et « In the ear of the tyran »

♪ Générique de l'émission : Sylvie Fleury & Sidney Stucki, "She devils on wheels", extrait de l'album "Sound Collaborations 1996-2008" (label Villa Magica Records).

L'équipe