

La Dispute est consacrée aux arts plastiques avec : les trois expositions de Gérard Garouste, celle du musée du Luxembourg "Tintoret, naissance d'un génie" et on commémore les 50 ans de mai 68 avec "Images en lutte" aux Beaux-Arts de Paris.
- Frédéric Bonnet Journaliste au Journal des Arts
- Stéphane Corréard Critique d'art, directeur du salon Galeristes, participe à La Dispute sur France Culture, signataire de la Tribune “Non au «cadeau» de Jeff Koons” dans Libération
- Corinne Rondeau Maître de conférences en esthétique et sciences de l’art à l’Université de Nîmes et critique d'art
Gérard Garouste
- ZEUGMA LE GRAND OEUVRE DROLATIQUE - Aux Beaux-Arts de Paris, jusqu'au 15 avril
Présentation officielle : Du 15 mars au 15 avril 2018, Gérard Garouste investit le cadre exceptionnel de la cour vitrée des Beaux-Arts de Paris en présentant une série d’installations monumentales et de dispositifs théâtraux. Fausses tapisseries, anamorphoses, jeux d’oculi, labyrinthe, inviteront le visiteur à pénétrer ce Grand œuvre drolatique, mêlant sens caché et onirisme, références aux textes révélés et évocations de Rabelais et de Dante. L’exposition dévoile un aspect méconnu du travail de l’artiste à travers ces quatre pièces monumentales, dont trois installations, réalisées entre 1987 et 2003 : les Indiennes, La Dive Bacbuc, Ellipse et les Saintes Ellipses. Ces œuvres, qui n'ont plus été montrées en France depuis quinze ans, sont présentées ensemble pour la première fois.


- ZEUGMA - A la galerie Templon, jusqu'au 12 mai
Présentation officielle : Du 15 mars au 12 mai 2018, Gérard Garouste revient à la Galerie Templon avec une nouvelle série d’œuvres rassemblées sous le thème du Zeugma – ‘le pont’, ‘le lien’ en grec. L’artiste y développe l’idée du passage et de la transmission, d’un point de vue philosophique, iconographique et sémantique. Une trentaine de nouveaux tableaux invitent ainsi le général Naaman et Pinocchio, Franz Kafka et Borges, les maîtres H’oni ou Bar Bar H’ana, le fils de l’artiste et son beau-frère décédé. Par association d’images et d’idées, jeux sur l’intertexualité et les double-sens, le peintre poursuit avec délectation son travail de renversement des interprétations.


- ZEUGMA DIANE ET LA CRÉATION - Au Musée de la chasse et de la nature, jusqu'au 1er juillet.
Présentation officielle : À la demande du musée de la Chasse et de la Nature, Gérard Garouste s’est intéressé au mythe de Diane et Actéon, l’un des plus beaux qu’ait relatés le poète latin Ovide dans ses Métamorphoses. Le mythe qui traite du regard, du désir et de la capture, avait tout pour séduire Gérard Garouste. Aussi, ne se contentant pas de satisfaire la commande du musée de la Chasse et de la Nature, celui-ci a multiplié les études, les dessins et les toiles sur ce thème. Singulièrement, la déesse Diane y ressemble à l’épouse du peintre tandis que ce dernier prête ses traits à l’infortuné chasseur. Pour l’exposition, toutes les œuvres ainsi produites sont réunies autour du tableau peint pour le musée. Elles entrent en résonance avec les œuvres anciennes illustrant ce thème au sein des collections permanentes.
Ça fait plusieurs années que je ne comprends pas l’évolution de la peinture de Gérard Garouste. C’est une peinture qui mêle toutes les références et qui est obsédée par le chef-d’œuvre. Mais il gagne du terrain. Stéphane Corréard
Avec Gérard Garouste on est rarement surpris, mais face à un de ses tableaux nous sommes toujours face à des secrets. Frédéric Bonnet


Tintoret, naissance d'un génie - Jusqu'au 1er juillet au Musée du Luxembourg.

Présentation officielle : A l’occasion du 500e anniversaire de la naissance du Tintoret, le Musée du Luxembourg célèbre l’un des plus fascinants peintres de la Renaissance vénitienne.
L’exposition se concentre sur les quinze premières années de sa carrière, période décisive et déterminante pour comprendre comment il se construit. Elle propose ainsi de suivre les débuts d’un jeune homme ambitieux, pétri de tradition vénitienne mais ouvert aux multiples nouveautés venues du reste de l’Italie, décidé à renouveler la peinture dans une Venise cosmopolite. Peinture religieuse ou profane, décor de plafond ou petit tableau rapidement exécuté, portrait de personnalité en vue ou d’ami proche, dessin ou esquisse… les œuvres rassemblées rendent compte de la diversité du travail de Tintoret et de sa volonté de frapper l’œil et l’esprit par son audace.
L’exposition retrace en définitive l’ascension sociale d’un homme d’extraction modeste, fils de teinturier, qui, grâce à son talent, parvient à s’élever dans la société, à s’imposer et à se faire un nom sans rien oublier de ses propres origines.
Commissaire général : Roland Krischel, Conservateur en charge de la Peinture médiévale au Wallraf-Richartz Museum & Fondation Corboud, Cologne
Conseiller scientifique : Michel Hochmann, Directeur d’études à l’Ecole Pratique des hautes études (EPHE, PSL)
Commissaire associée pour la présentation de l'exposition à Paris : Cécile Maisonneuve, Conseil scientifique à la Rmn-GP
Scénographie : Véronique Dollfus
Il y a une intelligence du musée du Luxembourg à faire avec les œuvres de jeunesses, faute d’avoir les grandes œuvres du Tintoret, cette faiblesse donne l’occasion de se servir de ses yeux ! C’est une peinture qui est absolument géniale, par sa vitesse, ses perspectives outrancières ! Avec rien, il dit tout ! Corinne Rondeau
Ce qui est particulièrement intéressant est cette élévation d’un génie, puis son affirmation, notamment à travers ses portraits. Tintoret, c’est le mouvement, il fait circuler le regard en multipliant les scènes dans ses tableaux. Stéphane Corréard
Si il y a un qualificatif pour Tintoret c’est vraiment l’audace ! On est face à un jeune artiste qui ne s'interdit rien. Frédéric Bonnet


Images en lutte - La culture visuelle de l’extrême gauche en France (1968-1974) jusqu'au 20 mai aux Beaux-Arts de Paris.

Présentation officielle : Fruit des regards croisés de deux disciplines souvent opposées, l’histoire de l’art et l’histoire, cette exposition propose une lecture documentée de ce moment particulier de l’histoire contemporaine, les années 1968-1974, où l’art et le politique, la création et les luttes sociales et politiques furent intimement mêlés. L’exposition n’est pas une histoire visuelle du politique mais une histoire politique du visuel. Elle présente des affiches, des peintures, des sculptures, des installations, des films, des photographies, des tracts, des revues, des livres et des magazines, dont quelque 150 publications consultables dans le cadre d’une bibliothèque ouverte. C’est donc un long cortège qui est ici dévoilé , qui commence dans les grandes manifestations contre la guerre du Vietnam, s’attarde dans l’Atelier populaire des Beaux-Arts en mai et juin 1968 pour, dans les années suivantes, parcourir les boulevards parisiens, occuper les usines, les mines, les universités, les prisons et tant d’autres lieux dans toute la France.
Avec les oeuvres de Gilles Aillaud, Eduardo Arroyo, Pierre Buraglio, Coopérative des Malassis, Noël Dolla, Gérard Fromanger, Monique Frydman, Michel Journiac, Julio Le Parc, Annette Messager, Olivier Mosset, Jean-Pierre Pincemin, Bernard Rancillac, Martial Raysse, Claude Rutault, Carole Roussopoulos, Nil Yalter...
Commissaires : Philippe Artières et Éric de Chassey
Scénographie : Agence NC Nathalie Crinière
Cette exposition est peut-être un peu trop didactique parfois, mais rend compte de la subtilité des relations entre les artistes, leurs œuvres et leurs engagements. Stéphane Corréard
J’ai trouvé cette exposition très réussie. C’est un mélange habile entre de la documentation et des œuvres. Elle nous donne à voir une génération d’artiste qui a fait de la lutte une composante de son travail. Frédéric Bonnet
Enfin ça se passe à l’école des Beaux-Arts de Paris ! On voit qu’il y a une efficacité qui se joue techniquement dans un lieu politisé, et l’exposition nous montre ça sans aucune nostalgie. Chapeau à la présence de Gilles Aillaud dans l’exposition ! Corinne Rondeau



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Programmation musicale :
♫ Capite nobis vulpes parvulas pour chœur mixte a cappella - Gioseffo Zarlino
♫ Actéon - Marc-Antoine Charpentier
♪ Générique de l'émission : Sylvie Fleury & Sidney Stucki, "She devils on wheels", extrait de l'album "Sound Collaborations 1996-2008" (label Villa Magica Records).
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