La Dispute poursuit sa semaine à Cannes en compagnie des critiques suivants :
- Fabio Ferzetti (Il Messaggero)
- Alain Spira (Paris Match)
-Antoine Guillot (France Culture)
Les films suivants seront passés en revue :
- *Behind The Candelabra * (Ma vie avec Liberace ) de Steven Soderbergh (Compétition)

Le premier film à notre affiche est celui de Steven Soderbegh, qui remporta, il y a près d’un quart de siècle, la Palme d’Or du Festival avec son premier long-métrage : « Sexe, mensonges et vidéo ». C’était en 1989.Depuis, le parcours du cinéaste n’a cessé de m’intéresser, dans la mesure où il a montré sa capacité à s’essayer à tous les registres : polar, science-fiction, mélo, expérimental, auteuriste, historique, et donc biopic, comme ce fut le cas il y a quelques années avec son diptyque sur le Che, présenté à Cannes.
Soderbegh, qui vient de fêter ses 50 ans au début de l’année, a en effet annoncé depuis un moment qu’après ce film, il n’avait plus de nouveau projet, même s’il n’exclut pas un jour de revenir derrière la caméra.
Si j’ai bien compté, « Ma vie avec Liberace » est son 26ème long métrage de fiction, en 24 ans, et possiblement son dernier film.Liberace, un nom qui ne dit pas grand-chose en dehors des frontières des Etats Unis, fut un artiste de music hall extrêmement connu, surtout entre les années 50 et 70, et fut même, à cette époque, l’artiste du show business le mieux payé au monde. On a estimé sa fortune, à sa mort, à 100 millions de dollars.Pianiste virtuose dès son plus jeune âge, Liberace utilisera son don pour donner du plaisir à ses contemporains.Grand amateur de kitsch kitschissime, Liberace cacha son homosexualité au public toute sa vie durant, mais une autopsie réclamée par la justice fit savoir qu’il mourut du SIDA, en 1987.
Le film de Soderbergh se base sur le livre de Scott Thorson, qui fut le compagnon de Liberace durant une dizaine d’années, dans les années 70.
Arnaud Laporte
- La Grande Bellezza de Paolo Sorrentino (Compétition, sortie le 22 mai)

*Paolo Sorrentino revient une fois encore en compétition avec son nouveau film : « La grande bellezza ». Le film suit l’interrogation existentielle de Jep Gambardella, auteur d’un seul livre écrit à 25 ans et devenu culte, qui s’interroge, à 65 ans, sur la vacuité de son existence, pleine de fêtes et de superficialité, dans la ville éternelle, Rome. *
Arnaud Laporte
Ainsi que les coups de cœur:
-de Fabio Ferzetti : Inside Llewyn Davis , d'Ethan et Joel Coen (Compétition le dimanche) - Sortie le 6/11/2013

-d'Alain Spira et d'Arnaud Laporte
Borgman d'Alex van Warmerdam (Compétition le 19 mai)

Sans oublier la revue de presse culturelle de Christophe Payet.
Pastille introductive: Naomi KAWASE
L'équipe

