

Pour ouvrir cette Dispute, nous évoquons le dernier film de Clint Eastwood, "La Mule", et “Continuer” de Joachim Lafosse. Le Petit Salon de Lucile Commeaux est consacré à la fascination du cinéma américain pour les années 60, avant un coup de cœur pour "Si Beale Street pouvait parler".
- Lucile Commeaux Productrice d'Affaire critique à France Culture
- Florence Colombani Journaliste.
- Thierry Chèze Journaliste, critique de cinéma, directeur de la rédaction du magazine Première, animateur de télévision et de radio
Le Petit Salon de Lucile Commeaux : le cinéma américain fasciné par les années 60
L'avis des critiques :
Cette réflexion commence par une impression de couleur : un bleu un peu passé, qu'on retrouve sur les affiches de "Wildlife" et "Greenbook". Ces derniers temps, de nombreux films américains se déroulent dans les années 60, qui seraient le contexte d’une œuvre engagée, mais pas trop. Que voyez-vous dans cette nostalgie du cinéma américain pour les années 60 ? Lucile Commeaux
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Pour moi, ces années 60 sont le meilleur moyen de trouver un terrain d’entente pour deux camps politiques. Le cinéma se tourne vers un moment où tout était plus simple, avec une sorte de lisibilité extrême. On est toujours sous la fascination pour cette époque. Florence Colombani
Alors que dans "Wildlife", Paul Dano avait mis l'accent sur le fils, Zoe Kazan a mis en avant le personnage de Carey Mulligan. Il y a des questions politiques. C'est d'ailleurs la première fois que Baldwin est adapté au cinéma. il y a désormais un public pour. Cela fait vendre et peut toucher le plus grand nombre. Thierry Chèze
Je crois qu’il y a une sorte de confort pour le spectateur. Il me semble que ces époques sont vécues a posteriori comme des périodes heureuses. Il y a un côté madeleine, réconfortant. Barry Jenkins est aussi sur le terrain des films avec des distributions en majorité afo-américaines. Arnaud Laporte
"Continuer" de Joachim Lafosse (en salles)
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Synopsis : Sibylle, mère divorcée, ne supporte plus de voir son fils adolescent sombrer dans une vie violente et vide de sens. Elle va jouer leur va-tout en entraînant Samuel dans un long périple à travers le Kirghizistan. Avec deux chevaux pour seuls compagnons, mère et fils devront affronter un environnement naturel aussi splendide qu’hostile, ses dangers, son peuple… et surtout eux-mêmes !
L'avis des critiques :
J’ai toujours espoir que Joachim Lafosse revienne au plus haut niveau, qu’il creuse cette intensité, cette violence, qu’il peut y avoir dans les rapports familiaux. Le problème vient des scénaristes et de l’adaptation des dialogues pour le film. Toute la délicatesse et toute la violence est mise de côté. Il n’y a quasiment pas de tension. Arnaud Laporte
J’avais adoré ce livre, j’étais donc très inquiet avant de voir le film. J’ai trouvé ça terrible, une punition. C’est "Voyage en terre inconnue", mais sans Frédéric Lopez. Tout est surligné. Ce qui dans le livre était en suspens est ici empilé de A à Z. Comment est-ce qu’on arrive à jouer ça ? Comment les acteurs peuvent-ils être bons avec ce texte qui sonne faux. Thierry Chèze
J’ai trouvé ça presque douloureux. La beauté des paysages est écrasante par rapport au contenu du scénario. On a beaucoup de mal à être en empathie avec quiconque dans cette histoire. J’ai également été assez étonnée par le choix de la musique, qui est totalement en décalage avec le contenu du film. Florence Colombani
Je me suis beaucoup ennuyée. C’est un film assez court, mais avec une matière assez pauvre. Il est dangereux de partir d’un sujet européen pour l’intégrer dans un décor western. Le film ne déjoue pas trop ce piège-la. Les scènes de dialogues sont difficiles à entendre. Pour moi, les acteurs font ce qu’ils peuvent. Lucile Commeaux
"La Mule" de Clint Eastwood (en salles)
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Synopsis : À plus de 80 ans, Earl Stone est aux abois. Il est non seulement fauché et seul, mais son entreprise risque d'être saisie. Il accepte alors un boulot qui – en apparence – ne lui demande que de faire le chauffeur. Sauf que, sans le savoir, il s'est engagé à être passeur de drogue pour un cartel mexicain.
Extrêmement performant, il transporte des cargaisons de plus en plus importantes. Ce qui pousse les chefs du cartel, toujours méfiants, à lui imposer un "supérieur" chargé de le surveiller. Mais ils ne sont pas les seuls à s'intéresser à lui : l'agent de la DEA Colin Bates est plus qu'intrigué par cette nouvelle "mule".
Entre la police, les hommes de main du cartel et les fantômes du passé menaçant de le rattraper, Earl est désormais lancé dans une vertigineuse course contre la montre...
L'avis des critiques :
C’est un très beau film mélancolique et pas du tout le polar que la bande annonce semble promettre. Cette histoire n’est qu’un prétexte pour nous raconter un homme qui au soir de sa vie, se retourne sur ce qui en fait la matière première : l’amour, la famille. La résonance de la relation père/fille est fatalement amplifiée par le casting. Florence Colombani
J’ai beaucoup aimé ce film. Il joue avec son cinéma comme il l’a toujours fait. Ce voyage dans le cinéma d’Eastwood est passionnant. Je vois la prolongation de cette famille Eastwood. On pouvait craindre un film réactionnaire, or ce n’est pas le cas, ça coule naturellement. C’est beau de voir quelqu’un revenir. Thierry Chèze
Ce qui est assez impressionnant, c’est que ce personnage est dans le pur présent, assez délesté du passé. Le dernier tiers du film toutefois s’alourdit beaucoup, on perd cette temporalité originale pour rentrer dans un format de film de rédemption. Il y a une efficacité narrative. C’est vraiment un film qui regarde vers le futur. Lucile Commeaux
Je craignais cette histoire, j’avais peur d’y voir une justification du mur de Donald Trump. Ce n’est pas le cas, on ne voit aucun passage de frontière. Ce film fait naître l’espoir de voir Woody Allen rejouer dans l’un de ses films. La question de la vieillesse est très élégamment posée. Ce film est plutôt une bonne surprise. Arnaud Laporte
>> LE COUP DE CŒUR DE FLORENCE COLOMBANI : "Si Beale Street pouvait parler" de Barry Jenkins (sortie le 30/01)
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Synopsis : Harlem, dans les années 70. Tish et Fonny s'aiment depuis toujours et envisagent de se marier. Alors qu'ils s'apprêtent à avoir un enfant, le jeune homme, victime d'une erreur judiciaire, est arrêté et incarcéré. Avec l'aide de sa famille, Tish s'engage dans un combat acharné pour prouver l'innocence de Fonny et le faire libérer…
Il s’agit de l'adaptation d’un roman de James Baldwin. On assiste à cette redécouverte d’un auteur majeur de la littérature américaine. Le film est lyrique, puissant. C’est une belle histoire d’amour avec une grande sensualité. Jenkins a une façon de sublimer les corps et les couleurs, d’utiliser la musique. C’est un cinéaste du beau. Florence Colombani
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♪ Générique de l'émission : Sylvie Fleury & Sidney Stucki, "She devils on wheels", extrait de l'album "Sound Collaborations 1996-2008" (label Villa Magica Records).
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