Cinéma : "Damien Chazelle c’est un peu le Macron du cinéma américain"

"First man" (© Universal Pictures International France), "The house that Jack built" (© UFO Distribution), "Le Procès contre Nelson Mandela et les autres" (© Christian Geisnae) et "Six portraits XL" (© Tamasa Distribution)
"First man" (© Universal Pictures International France), "The house that Jack built" (© UFO Distribution), "Le Procès contre Nelson Mandela et les autres" (© Christian Geisnae) et "Six portraits XL" (© Tamasa Distribution)
"First man" (© Universal Pictures International France), "The house that Jack built" (© UFO Distribution), "Le Procès contre Nelson Mandela et les autres" (© Christian Geisnae) et "Six portraits XL" (© Tamasa Distribution)
"First man" (© Universal Pictures International France), "The house that Jack built" (© UFO Distribution), "Le Procès contre Nelson Mandela et les autres" (© Christian Geisnae) et "Six portraits XL" (© Tamasa Distribution)
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En direct et en public au Belair, il sera question de cinéma avec : "Le Procès contre Mandela et les autres" de Nicolas Champeaux et Gilles Porte, "The House that Jack built" de Lars Von Trier, "First man" de Damien Chazelle" et "Six Portraits XL" d'Alain Cavalier.

Avec

"Le Procès contre Mandela et les autres" de Nicolas Champeaux et Gilles Porte (en salles)

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Synopsis : L’histoire de la lutte contre l’apartheid ne retient qu’un seul homme : Nelson Mandela. Il aurait eu cent ans cette année. Il s’est révélé au cours d’un procès historique en 1963 et 1964. Sur le banc des accusés, huit de ses camarades de lutte risquaient aussi la peine de mort. Face à un procureur zélé, ils décident ensemble de transformer leur procès en tribune contre l’apartheid.
Les archives sonores des audiences, récemment exhumées, permettent de revivre au plus près ce bras de fer.

L'avis des critiques :

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C’est un film que je trouve assez essentiel et en même temps complètement insuffisant. Il y a un aspect assez frustrant. On a une force, une puissance tout à fait sidérante dans ces paroles, mais l’animation cherche sans arrêt sa place. Le film hésite tellement sans arrêt sur sa forme, qu'il nous distrait du fond. Antoine Guillot

Je trouve que les animations sont toujours au service de la parole. Le procès de Rivonia a des répercussions jusqu’a nos jours et on a pourtant très peu d’images. C'est un déficit qu’il faut combler d’une manière ou d’une autre. Le film m’a appris la construction médiatique qui a été orchestrée autour du personnage de Mandela. Lily Bloom

Je suis embarrassée devant un projet pareil. Je me demande où est l’objet cinématographique qui est soit absent, soit extrêmement maladroit. L’animation est devenue une mode pour remplir les trous du documentaire. Ici j’ai trouvé ça maladroit. Au delà de ça, le documentaire  est assez laid, le film n’existe pas et aucun effort n’est fait. Murielle Joudet

J’ai eu très peur au début pour l’animation dont je ne suis pas friand. Je trouve que la figure du procureur ne convient pas. Ce n’est pas parce qu’on filme simplement qu’il n’y a pas d’émotion. Pour moi, il n’y a pas besoin de quoi que ce soit de plus. Cela me touche de voir un pan de cette histoire-là, diffusé au plus grand nombre. Arnaud Laporte

"The House that Jack built" de Lars Von Trier (en salles)

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Film interdit au moins de 16 ans

Synopsis : États-Unis, années 70.
Nous suivons le très brillant Jack à travers cinq incidents et découvrons les meurtres qui vont marquer son parcours de tueur en série. L'histoire est vécue du point de vue de Jack. Il considère chaque meurtre comme une œuvre d'art en soi. Alors que l'ultime et inévitable intervention de la police ne cesse de se rapprocher (ce qui exaspère Jack et lui met la pression) il décide - contrairement à toute logique - de prendre de plus en plus de risques. Tout au long du film, nous découvrons les descriptions de Jack sur sa situation personnelle, ses problèmes et ses pensées à travers sa conversation avec un inconnu, Verge.

L'avis des critiques :

On est non dupe devant ces provocations. On est fatigué par le fait qu’il veuille nous choquer. Il y’a quand même quelque chose qui reste. Pour moi ce film est un chef d’œuvre malgré toute la perplexité que j’ai pour lui. Il se passe quelque chose de l’ordre de la catharsis. Le personnage de Verge permet d’aller au bout du processus, de plus en plus loin, jusqu’à dire au spectateur « je sais que je suis fou ». Murielle Joudet

J’ai été affreusement déçue, la seule vertu que je peux reconnaitre à ce film, c’est qu’il m’a fait découvrir l’anesthésie. Le film est une farce macabre avec un humour noir fatigué. C’est un film qui ressemble à un suicide idéologique, comme une réponse vindicative aux critiques qui lui auraient été adressées. Il y a une forme d’animosité envers le spectateur j’ai eu l’impression d’assister a un dîner obligé avec une tante acariâtre. Lily Bloom

Je pense que la division est exactement ce qu’il recherche. Le film prend la forme d’un dialogue philosophique entre deux personnages. On peut selon sa sensibilité se mettre d’un côté ou de l’autre. Matt Dillon est exceptionnel avec un côté burlesque. Je pense que le fondement même de son esthétique est dans cette fin qu’il pousse au premier degré. Antoine Guillot

"First man" de Damien Chazelle (en salles)

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Synopsis : Pilote jugé « un peu distrait » par ses supérieurs en 1961, Neil Armstrong sera, le 21 juillet 1969, le premier homme à marcher sur la lune. Durant huit ans, il subit un entraînement de plus en plus difficile, assumant courageusement tous les risques d’un voyage vers l’inconnu total. Meurtri par des épreuves personnelles qui laissent des traces indélébiles, Armstrong tente d’être un mari aimant auprès d’une femme qui l’avait épousé en espérant une vie normale.

L'avis des critiques :

Il essaye de faire un film antihéroïque sans y parvenir totalement. Ce montage de plans très courts sur des scènes qui se traînent en longueur est épouvantablement épuisant. L’image est cassée en puzzle de façon constante. On a on impression que l’opérateur a été embarqué dans les modules d’essai au début et qu’il a eu la tremblote ensuite. Antoine Guillot

Je trouve obscène ce retour perpétuel à la petite fille. Pour moi il confirme son statut de cinéma pompier qui veut se faire passer pour un auteur. L’absence de finesse est difficilement masquable. Je trouve hallucinant d’arriver à un film où je me suis autant ennuyé sur une histoire aussi extraordinaire. Arnaud Laporte

Il est facile de reprocher à Chazelle son côté premier de la classe. Il déplace les enjeux de la conquête spatiale. Ce qui m’a intéressée, c’est le rapport bancal de ces hommes à la machine. On se dit qu’ils ne vont jamais y arriver qu’il y a quelque chose de suicidaire avec des héros qui doutent. On a quelque chose dans le suspens, quelque chose de pas du tout déterminé. Lily Bloom

Damien Chazelle c’est un peu le Macron du cinéma américain. Il est jeune et fait un cinéma de l’éloge, du travail. On réussit parce qu’on travaille. Je m’attendais à un film musclé. C’est le suicide raté le plus cher de l’histoire de l’Amérique amené avec une subtilité assez inouï. Il n’y a pas du tout de sur-psychologisation. J’ai trouvé les scènes dans l’espace sidérantes, on bascule dans un espace mental. Murielle Joudet

>> LE COUP DE CŒUR D'ANTOINE GUILLOT : "Six Portraits XL" d'Alain Cavalier (en salles)

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Synopsis :

Léon : Ce matin, Léon le cordonnier affiche une pancarte dans sa boutique qu’il tient depuis 46 ans : FERMETURE DÉFINITIVE DANS DEUX MOIS. Panique des habitants du quartier qui adorent cet Arménien au cœur superbe, au visage étonnant. Est-il possible de prolonger encore sa présence.

Guillaume : Quatre heures du matin, Guillaume arrive le premier au travail avant son équipe. À la fin de la journée, il aura vendu tous ses gâteaux et tout son pain, tellement c’est bon. Le soir avec sa femme Jasmine, ils rêvent d’acheter une boulangerie pâtisserie plus vaste, mieux placée…

Jacquotte : Une fois par an, en juillet, sur la route de ses vacances, durant quelques heures, Jacquotte revit son enfance dans la maison restée intacte de ses parents chéris. Ils sont morts depuis longtemps, mais rien n’a été touché. Un jour, il faudra peut-être vendre…

Daniel : Avant de quitter son appartement, Daniel vérifie dix fois qu’il a bien fermé fenêtres et robinets. Obsédé par la propreté, c’est tout un rituel pour se laver les mains. Il descend au café gratter les multiples propositions de La Française des Jeux. Il fut, avant de laisser tomber, un cinéaste très doué. Pourquoi ne veut-il jamais en parler ? Il blague et passe à autre chose…

Philippe : Une actrice, un académicien, un boxeur, un comédien, Philippe, athlète complet de l’interview télévisée, se prépare à les interroger les uns après les autres. Une demi-heure chacun, sans ratures, en un après-midi. Il prend des cachets pour se calmer. Il prévoit que le marathon va être costaud.

Bernard : Avec un éclairage de fortune, sur les planches d’un petit théâtre de Beauvais, Bernard, comédien, joue pour la première fois une pièce écrite par lui et dont il est le seul acteur. Il émeut les spectateurs mais il ne peut imaginer encore vers quoi le mènera cette représentation.

Alain Cavalier filme le temps qui passe. Ce c’est pas tant un portrait de personnes, mais la quotidienneté, la répétition des gestes. C’est comme s'il voulait figer quelque chose du temps qui s’enfuit et de la mort qui avance. Je trouve sa présence tellement belle et tellement juste. Antoine Guillot

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Générique de l'émission : Sylvie Fleury & Sidney Stucki, "She devils on wheels", extrait de l'album "Sound Collaborations 1996-2008" (label Villa Magica Records).

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