

Quatre films sont au programme de cette Dispute cinéma. Nous évoquons "Diamantino" de Gabriel Abrantes et Daniel Schmidt, "Les Veuves" de Steve McQueen, mais aussi "Voyage à Yoshino" de Naomi Kawase, avant un coup de cœur pour l'actrice Vicky Krieps.
- Florence Colombani Journaliste.
- Thierry Chèze Journaliste, critique de cinéma, directeur de la rédaction du magazine Première, animateur de télévision et de radio
- Charlotte Garson Rédactrice en chef adjointe des Cahiers du cinéma
"Diamantino" de Gabriel Abrantes et Daniel Schmidt (en salles)
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Synopsis : Magnifique, candide et attachant, Diamantino est l’icône planétaire du football, un héros flamboyant touché par la grâce. Quand soudain, en pleine Coupe du Monde, son génie s’envole dans les vapeurs roses de ses visions magiques, sa carrière est stoppée net. Problème : il ne connaît rien d’autre.
La star déchue, devenue objet de risée nationale, découvre alors le monde – les autres. Le voilà embarqué dans maintes péripéties qui mutent en odyssée : conspiration familiale (ses deux soeurs n’en veulent qu’à sa fortune), manipulations génétiques délirantes, crise des réfugiés, complotisme de l’extrême-droite… Et, au beau milieu de cette tragédie, où son chat semble être son dernier supporter, pourtant, surgit l’Amour. Le vrai. C’était écrit.
L'avis des critiques :
Le duo qui signe ce film est composé d’un Portugais et d’un Américain. Les sources sont pour moi plutôt à chercher du côté de la comédie délirante à l’américaine. Pour moi, tout le pari du film c’est que les réalisateurs sont amoureux de leur personnage qu’ils trouvent irrésistible. Les détails si on n'éprouve pas d’empathie peuvent être vains et nous perdre. Florence Colombani
J’ai été découvrir ce film avec une immense joie. C’est un film plein de paradoxes avec un mélange des genres absolument passionnant sur le fond et sur la forme. On a un personnage à travers lequel on va raconter plein de choses délirantes et burlesques. En même temps, j’ai parfois la sensation de quelque chose assez rigolard, qui met à distance. Pour moi ce n’est pas un film benêt, c’est un film trop malin. Thierry Chèze
On a une sorte de dispositif, de pacte avec le spectateur. On a un idiot à la fois génial et vide. Cela n'a pas provoqué le rire chez moi, cette bigarrure, le côté explosé du récit n'apporte rien. Il s’empare de quelque chose qu’il ne sait pas où amener. La sensation de métamorphose permanente est plutôt intéressante parce qu’elle ne s’arrête jamais vraiment. J’ai l’impression que tout est de l’ordre de l’imagerie. Charlotte Garson
Je trouve le film moins benêt que son personnage principal. Je me suis demandé si on n’était pas dans une version plus grand public des « Garçons sauvages ». Quant aux sœurs, elles sortent à l’évidence de Cendrillon. On a une innocence, une naïveté qui nous projettent dans un monde qu’on ne connaît pas. J’aime cette façon faussement naïve de regarder l’actualité. Arnaud Laporte
"Les Veuves" de Steve McQueen (en salles)
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Synopsis : Chicago, de nos jours. Quatre femmes qui ne se connaissent pas. Leurs maris viennent de mourir lors d’un braquage qui a mal tourné, les laissant avec une lourde dette à rembourser. Elles n'ont rien en commun mais décident d’unir leurs forces pour terminer ce que leurs époux avaient commencé. Et prendre leur propre destin en main…
L'avis des critiques :
On a un grand formaliste qui s’attaque à un vrai thriller. C’est un film très intéressant et surtout très beau, avec une grande sensualité. On a le plaisir d’un film de casse mené par ces personnages. Il peint un monde rongé par un mal silencieux, avec un sous texte qui est un peu un lieu commun de la représentation de l’Amérique. Florence Colombani
C’est vraiment un film que j’ai bien aimé. Il embrasse le genre, mais l’embrasse vraiment à sa manière. Le bémol que je mettrais, c’est la dextérité moins grande dans la manière de filmer. Toutefois, c’est efficace et profond sans que ce soit lourd, une réussite dans la narration plus que dans la manière de filmer. Thierry Chèze
C’est un film féministe où la sensualité est aussi celle des objets et des étoffes. Récupérer cet argent, c’est une sorte de solde symbolique. Ce casse posthume est une façon pour les veuves de reprendre en main leur propre vie. En revanche, j’ai vraiment un problème avec Steve McQueen metteur en scène. Je sens une fascination pour les séquences les plus violentes. J’ai l’impression d’une forme de superficialité. Charlotte Garson
"Hunger" ce n’était qu’un corps supplicié. Il est certain que Steve McQueen creuse cela de film en film. Il y a le film féministe, le film sur l’Amérique et puis une sous-sous-partie avec le rapport entre Colin Farrell et son père. Je trouve que cela donne un film extrêmement riche. Je suis assez friand de la façon dont Steve McQueen compose ses plans. Arnaud Laporte
"Voyage à Yoshino" de Naomi Kawase (en salles)
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Synopsis : Jeanne part pour le Japon, à la recherche d'une plante médicinale rare. Lors de ce voyage, elle fait la connaissance de Tomo, un garde forestier, qui l’accompagne dans sa quête et la guide sur les traces de son passé. Il y a 20 ans, dans la forêt de Yoshino, Jeanne a vécu son premier amour.
L'avis des critiques :
C’est un film difficilement aimable quand on le découvre pour lui-même. C’est une fable se déroulant dans une forêt avec un côté film d’ascenseur. On a vraiment un problème de narration et d’incarnation des personnages. On a une femme avec une spiritualité débordante. Le film nous donne peu en avançant sur des lignes différentes. Florence Colombani
Il y a pour moi à chaque fois un très profond sentiment d’ennui. Ici on a les images, mais aussi le son. Pour moi rien ne fonctionne et pour la première fois elle commente ce qu’elle montre, ce qui rajoute de l’ennui en enlevant de la grâce. Pour moi les films de Kawase sont des films de festival, or pour la première fois, celui-ci n’a pas été sélectionné. Thierry Chèze
C’est peut-être un film qu’on apprécie davantage si on en a vu d’autres de Naomi Kawase. Elle est très travaillée par une généalogie compliquée. Elle semble avoir substitué cette généalogie sans lui avoir substitué un attachement à un lieu. On arrive à une surreprésentation de ce qui est montré et dit. Le squelette est tellement maladroit qu'il donne l’impression qu’elle ne fait que réfléchir. Charlotte Garson
>> LE COUP DE CŒUR DE THIERRY CHEZE : l'actrice Vicky Krieps, qui est à l'affiche de "Gutland"
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C’est pour moi la révélation de cette année. C’est un parcours très étonnant. Elle arrive à la consécration à la trentaine passée. Elle est Luxembourgeoise, vient donc d’un pays où on ne fait pas ce métier-là. Son entrée en cinéma se fait par un coup de pouce posthume de Philip Seymour Hoffman. C’est quelqu’un capable de jouer un personnage inquiétant avec une large palette. Thierry Chèze
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♪ Générique de l'émission : Sylvie Fleury & Sidney Stucki, "She devils on wheels", extrait de l'album "Sound Collaborations 1996-2008" (label Villa Magica Records).
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