Trois films sortis ce mercredi sont au sommaire de la Dispute, l'adaptation de Bécassine sur grand écran par Bruno Podalydès, la comédie corrosive d'Antoine Desrosières "A genoux les gars" et Elle Fanning en créature aussi sublime qu’étrange dans "How to talk to girls at parties" de J.C. Mitchell.
- Philippe Azoury Journaliste, critique et auteur
- Murielle Joudet Critique de cinéma
- Charlotte Garson Rédactrice en chef adjointe des Cahiers du cinéma
"How to talk to girls at parties" de John Cameron Mitchell, en salle le 20 juin
**Synopsis : **1977 : trois jeunes anglais croisent dans une soirée des créatures aussi sublimes qu’étranges.
En pleine émergence punk, ils découvriront l’amour, cette planète inconnue et tenteront de résoudre ce mystère : comment parler aux filles en soirée…
L'avis des critiques :
C’est vraiment une petite romance pour pré-adolescents. Le film m’a profondément indifférée. C’est soit Disneyland, soit une pub pour le gel. Murielle Joudet
Le punk est absolument caricaturé au début, avec beaucoup de laideur. Et sur ce fond pseudo-punk, il a une bienveillance et une douceur. C’est un film anodin mais pas désagréable. Charlotte Garson
Je m’attendais à voir un teen moovie, mais progressivement ce met en place ce film qui devient une rencontre entre le Londres de 77 et la scène queer de Berlin en 2018. Le film souffre de cette non-identification en terme de genres. Philippe Azoury
Je retiens ce terme de « non-identification » car je pense que c’est le thème du film. Je le trouve à moitié réussi et à moitié raté. Elle Fanning amène quelque chose de très rare sur les écrans. Arnaud Laporte
"A genoux les gars" d'Antoine Desrosières, en salle le 20 juin
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Synopsis : En l'absence de sa sœur Rim, que faisait Yasmina dans un parking avec Salim et Majid, leurs petits copains ? Si Rim ne sait rien, c'est parce que Yasmina fait tout pour qu'elle ne l'apprenne pas. Quoi donc ? L’inavouable… le pire… la honte XXL, le tout immortalisé par Salim dans une vidéo potentiellement très volatile.
Le film a été présenté dans la section Un Certain Regard au Festival de Cannes 2018
L'avis des critiques :
C’est un film que j’ai beaucoup surtout sur l’instant, car il a cette puissance-là d’immédiateté. La position d’outsider total d’Antoine Derosières est devenue sa force, il n’a plus de surmoi et pose simplement un dispositif à ces deux superbes actrices. Sous cette logorrhée verbale, ce ne sont plus que des rhétoriques qui se mettent en abime. C’est assez vertigineux. Il y a vraiment un portrait de toute une génération française d’aujourd’hui. Philippe Azoury
Le malaise est inhérent à ce que veut faire Derosières, c’est légitime, mais je vois un cinéaste contenté, trop heureux de lui-même. Il manque un pas de côté : il film d’une façon triviale un sujet trivial. Il ne dirige pas assez ses deux actrices. Murielle Joudet
Tout ce dispositif construit un point de vue, qui est la parole comme théâtre. La parole devient le décor. Et quelque chose échappe à la parole : on en oublie le réel, les actes très graves. Charlotte Garson
"Bécassine !" de Bruno Podalydès, en salle le 20 juin
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Synopsis : Bécassine naît dans une modeste ferme bretonne, un jour où des bécasses survolent le village. Devenue adulte, sa naïveté d’enfant reste intacte. Elle rêve de rejoindre Paris mais sa rencontre avec Loulotte, petit bébé adopté par la marquise de Grand-Air va bouleverser sa vie. Elle en devient la nourrice et une grande complicité s’installe entre elles. Un souffle joyeux règne dans le château. Mais pour combien de temps ?
Les dettes s’accumulent et l’arrivée d’un marionnettiste grec peu fiable ne va rien arranger.
Mais c’est sans compter sur Bécassine qui va prouver une nouvelle fois qu’elle est la femme de la situation.
L'avis des critiques :
J’ai toujours détesté ce personnage, je ne comprends pas l’intérêt d’y revenir aujourd’hui. Faire appel à Bruno Podalydès c’est le pousser vers son ornière. C’est une expérience vraiment pénible, un long prologue qui ne commence jamais. Charlotte Garson
Le film sait exactement à qui il s’adresse. Le sujet étant le monde qui disparait, avec un gout morbide pour ce qui s’en va. C’est très bien filmé, Bruno Podalydès tente de rendre une actualité au personnage mais en vain. Philippe Azoury
Bécassine ne peut convoquer que de la nostalgie, ici c’est l’émanation d’une vision de la femme totalement archaïque. Le film est tellement formaté. J’ai une profonde antipathie pour ce que joue Emeline Bayart, c’est pourquoi je la plains. Murielle Joudet
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♪ Générique de l'émission : Sylvie Fleury & Sidney Stucki, "She devils on wheels", extrait de l'album "Sound Collaborations 1996-2008" (label Villa Magica Records)
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