Cinéma : Nuestro Tiempo, "un film immense, avec des régimes d’images saisissants"

"Une intime conviction" (© Séverine Brigeot), "Nuestro Tiempo" (© Les Films du Losange), "Dans la jungle" (© Droits réservés) et "The Last Movie" (© kinofreund eG 2018)
"Une intime conviction" (© Séverine Brigeot), "Nuestro Tiempo" (© Les Films du Losange), "Dans la jungle" (© Droits réservés) et "The Last Movie" (© kinofreund eG 2018)
"Une intime conviction" (© Séverine Brigeot), "Nuestro Tiempo" (© Les Films du Losange), "Dans la jungle" (© Droits réservés) et "The Last Movie" (© kinofreund eG 2018)
"Une intime conviction" (© Séverine Brigeot), "Nuestro Tiempo" (© Les Films du Losange), "Dans la jungle" (© Droits réservés) et "The Last Movie" (© kinofreund eG 2018)
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Dans cette Dispute cinéma, il est question de "Nuestro Tiempo" de Carlos Reygadas, "Une intime conviction" d'Antoine Raimbault et du film "The last movie" de Denis Hopper qui sort en édition limitée dvd et blu-ray. Le coup de coeur est dévolu à "Dans la terrible jungle".

Avec

"Nuestro Tiempo" de Carlos Reygadas (en salles)

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Synopsis : La campagne mexicaine. Une famille élève des taureaux de combat.
Esther est en charge de la gestion du ranch, tandis que son mari Juan, poète de renommée mondiale, s’occupe des bêtes.
Lorsqu’Esther s’éprend du dresseur de chevaux, Juan se révèle alors incapable de rester fidèle à ses convictions.

L'avis des critiques :

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C’est un film immense, avec des régimes d’images saisissants. C’est une manière de rendre plurielle l’histoire, avec des séquences incroyables. Je trouve que c’est d'une grande force d’écriture. C’est d’une beauté folle parce que c’est exactement ce qu’on vit dans la vie. Corinne Rondeau

Il y a un contraste entre quelque chose d’assez tendu et classique et cette expansion, avec une volonté de spectaculaire. C’est un film qui m’a beaucoup émue, mais m’a laissé une impression de vanité. Pour moi cela tient à la thématique du délitement du couple, qui me met un peu mal à l’aise par rapport à ce que cela dit, notamment de la femme. Lucile Commeaux

Reygadas pour moi, était quelqu’un un peu sorti du « game ». J’ai eu un choc en découvrant ce film qui m’a renversé. Il est d’une certaine manière désagréable, une sorte d’autoportrait d’un connard assumé. Ce film est un exercice de vérité cruel à son endroit. Il faut du temps pour arriver à faire remonter quelque chose d’une vérité. Philippe Azoury

"Une intime conviction" d'Antoine Raimbault (en salles)

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Synopsis : Depuis que Nora a assisté au procès de Jacques Viguier, accusé du meurtre de sa femme, elle est persuadée de son innocence. Craignant une erreur judiciaire, elle convainc un ténor du barreau de le défendre pour son second procès, en appel. Ensemble, ils vont mener un combat acharné contre l'injustice. Mais alors que l’étau se resserre autour de celui que tous accusent, la quête de vérité de Nora vire à l’obsession.

L'avis des critiques :

C’est un film sur les intox. Le film a pour vocation de déconstruire cette propagation d’une rumeur qui devient vérité. C’est un sujet qui m’intéresse, mais qui est bordé par le problème du film inspiré de faits réels. C’est quand même un film qui défend une thèse, ce que je trouve problématique. Arnaud Laporte

Il y a une volonté de dire qu’il ne peut y avoir de justice que si la croyance cesse. Je trouve que c’est assez intelligent pour un premier film. Ce que je trouve assez beau pour ce jeune réalisateur, c’est de maintenir que la vérité n’existe pas. Corinne Rondeau

Comme dans à peu près tous les films inspirés d’une histoire vraie, le réalisateur oublie de filmer, en termes de cadrage, de mise en scène. Le réel se cuisine et ici on a plutôt une tambouille de pas très grand niveau. C’est un drôle de film pas très cinématographique, mais qui finalement m’a plu. Philippe Azoury

L’affaire est intéressante et rendue intéressante pour le film. J’aurais aimé voir un film sur le fait divers et sur le procès. C’est lourd d’avoir deux films dans un film et ils entrent effectivement en conflit. On a envie de voir l’entièreté de la plaidoirie de la partie civile. Heureusement cela se fixe un peu au tribunal. Lucile Commeaux

"The last movie" de Denis Hopper, édition limitée prestige en dvd et blu-ray (Carlotta)

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Synopsis : Une équipe de cinéma est venue tourner un western dans un village péruvien niché dans les Andes. Une fois le film terminé, tous les Américains s’en vont, à l’exception de Kansas, l’un des cascadeurs, qui souhaite prendre du recul vis-à-vis d’Hollywood et s’installer dans la région avec Maria, une ancienne prostituée. Les choses dégénèrent lorsque les habitants décident de tourner leur propre film : les caméras, les perches et les projecteurs sont faux, mais la violence qu’ils mettent en scène est elle bien réelle. Kansas va se retrouver héros malgré lui de cette « fiction »…

L'avis des critiques :

C’est un film assez pénible à regarder. On ne comprend rien et cela représente assez peu d’intérêt. J’ai vu un bazar fétichiste pour public fasciné par la contre-culture. C’est à la fois complètement éclaté et fermé. Je trouve que la substance ne suffit pas à créer un réel intérêt cinématographique. Lucile Commeaux

Je suis retourné voir ce film avec la peur d’être très déçu. On a une forme de poésie libre. En le renvoyant, je l'ai trouvé super lisible et je me suis demandé pourquoi j'avais trouvé cela aussi complexe la première fois. Cela m’a paru d’une linéarité totale. C'est un film que je trouve troublant sur l'idée que le cinéma est un poison. Philippe Azoury

C'est surtout un film qui est monté au bâton de dynamite. Il faudra que les gens qui vont voir ce film soient bien accrochés. Même avec la question de la mise en abime du cinéma dans le cinéma, il y a à la fois une linéarité et une absence de linéarité. Corinne Rondeau

>> LE COUP DE COEUR DE LUCILE COMMEAUX : "Dans la terrible jungle" de Caroline Capelle et Ombline Ley (sortie le 13/02)

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Synopsis : Des adolescents en ébullition, un super héros, des cascades, un peu de sensualité mais pas trop, un jeune en fauteuil roulant turbo speed, une fille populaire, un groupe de rock et quelques lapins pour les amateurs de nature... Normalement tout y est. S’il manque des choses, faites en part aux réalisatrices, elles le mettront dans le prochain film.

Il faut bien cinq minutes pour comprendre où l'on est et avec qui. Les réalisatrices ont élaboré ce film avec les protagonistes. C’est un film délicat. Le cadre épouse la clôture du lieu. Le point de vue est à peu près parfait quand on considère la difficulté que peut représenter le fait de filmer des jeunes handicapés. Lucile Commeaux

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Générique de l'émission : Sylvie Fleury & Sidney Stucki, "She devils on wheels", extrait de l'album "Sound Collaborations 1996-2008" (label Villa Magica Records).

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