

La Dispute chorégraphique discute ce soir de trois spectacles de danse : "Gala" de Jérôme Bel, mis à l'honneur par le festival d'Automne ; Yoann Bourgeois et sa "Mécanique de l'histoire : tentative d'approche d'un point de suspension" et trois spectacles et une exposition d'Alain Buffard.
- Manou Farine Productrice de "Poésie et ainsi de suite" sur France Culture
- Philippe Noisette
- Florian Gaité Docteur en philosophie, enseignant à l'Ecole supérieure d'art d'Aix-en-Provence
Gala, Jérôme Bel (dans le cadre du festival d'Automne à Paris)
Présentation officielle : Gala, ce sont autant des gens qui montrent leur danse que des danses qui montrent des gens – entre instantané chorégraphique et galerie de portraits. Il y a des amateurs, des professionnels, des personnes de tous âges et de tous horizons, tous réunis pour un gala où des corps reprennent possession de leurs représentations.
Comment faire entrer dans le champ de la représentation des individus et des corps qui en sont le plus souvent exclus ? Utiliser les ressources de cet appareil unique, le théâtre, pour élargir le périmètre de ce qu’il peut montrer, et en (re)faire un outil démocratique dont chacun puisse se saisir à partir de son désir de danse, de chant, de spectacle ? Jérôme Bel a cherché à poser un cadre suffisamment souple pour pouvoir voyager, déployer une grande variété de formes, accueillir des amateurs de tous horizons et permettre qu’ils l’investissent et se le réapproprient. Pour cela, il est parti du plus « commun » de l’expérience théâtrale : le gala, ce moment collectif, renvoyant aux spectacles de fin d’année. Il l’a détourné afin de parcourir des styles, des fragments d’histoire, et dresser l’inventaire d’une danse « sans qualités », révélant autant de rapports singuliers au mouvement et à la voix. Qu’est-ce qui fait que l’on danse ? Comment regarder une danse parfois fragile, précaire, tout en évacuant la notion de jugement, de « bien fait », de « mal fait » ? Le résultat est un gala troué, rapiécé, traversé par des moments réflexifs. Mélangeant professionnels et amateurs, n’hésitant pas à « rater encore », à « rater mieux », Gala sillonne les théâtres comme un « miroir qui se promène le long d’une route », et renvoie chacun à la fabrique des sujets tout autant qu’à celle des regards. - Gilles Amalvi
Arnaud Laporte :
C'est un spectacle très stimulant qui ne nous assigne pas à un point de vue.
Florian Gaité :
Que produit le désir de danser quand il n'y a pas d'apprentissage ? Jérôme Bel met en avant les singularités.
Manou Farine :
Sur le plateau, il y a une attente envers le public.
Retrouvez ici les dates et les lieux de la tournée et ici les informations sur l'ensemble des spectacles faisant partie du "Portrait Jérôme Bel".
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La mécanique de l'histoire, Yoann Bourgeois (du 3 au 14 octobre au théâtre de la Ville)
Présentation officielle : Un spectacle déambulatoire pour une rencontre inédite entre acrobates-équilibristes et le pendule de Foucault.
Yoann Bourgeois entre au Panthéon ! Bien vivant de surcroît, car stimulé par une rencontre inédite des arts vivants avec Le Pendule de Foucault. Sur invitation du Centre des monuments nationaux, il orchestre un pas de trois entre la science, l’histoire et le cirque, occasion rêvée pour cette tête chercheuse du cirque actuel, toujours en train de creuser les secrets de la suspension du vivant sur la boule terrestre. Le voici tout près du Graal ! Dans chacun des cercles qui rythment le plan du Panthéon, il installera un de ses spectaculaires agrès pour acrobates-équilibristes : trampoline, plateau tournant ou en équilibre précaire, ainsi que sa fameuse « Balance de Lévité ». Et puis, au centre, sous la grande coupole, il se lance dans une nouvelle expérience inédite, en dialogue avec Foucault, son pendule et son mythe.
Les dates de la tournée :
- le 10 février / L’Hexagone, scène nationale de Meylan
- du 4 au 6 avril / Pont des arts – Cesson-Sévigné
- du 1er au 3 juin / Les Scènes du Jura – Lons-le-Saunier
- du 7 au 9 juin– La CAPI, Théâtre du Vellein, Biennale du cirque – Villefontaine
Philippe Noisette :
Je suis sorti de ce spectacle en attendant le prochain.
Florian Gaité :
A force de belles images, je n'ai pas saisi le lien avec l'endroit.

Evènement Alain Buffard, au Centre Nationale de la Danse du 4 octobre au 15 décembre
Cet automne le CND propose du 4 octobre au 15 décembre un grand événement autour de l'œuvre d'Alain Buffard, à l'occasion du dépôt de ses archives et de celles de sa compagnie.
Trois spectacles sont programmés :
- Good Boy, cinq séances du 4 au 8 octobre et en tournée : le 17 octobre 2017 - Théâtre de Nîmes (Périscope), Nîmes, le 9, 10 et 11 novembre 2017 - Musée de la danse, Rennes, le 17 novembre 2017 - La Manufacture Atlantique, Bordeaux, le 20 octobre 2017 - ICI, centre chorégraphique national de Montpellier
- Mauvais genre, trois séances du 5 au 7 octobre et le 18 octobre 2017 - Théâtre de Nîmes
- Les Inconsolés, le jeudi 12, le vendredi 13 et le samedi 14 octobre à 20h 30 au centre Pompidou et en tournée : le 19 octobre - Théâtre de Nîmes (Odéon), Nîmes, le 14, 15 et 16 novembre 2017 - Les Subsistances, Lyon, le 13 et 14 décembre 2017 - Théâtre Garonne, scène européenne, en partenariat avec la Place de la danse - CDCN Toulouse / Occitanie, le 20 et 21 avril 2018 - Charleroi Danses, Centre chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles
Ainsi que l'exposition Buffard rembobine ! (du 4 octobre au 15 décembre) conçue par l'artiste lui-même en 2010 dans le cadre des Rendez-vous du Forum du centre Pompidou, à partir des collections du Musée national d’Art Moderne. Elle a été réactivée au CND dans le cadre du quarantième anniversaire du centre Pompidou.
Présentation officielle : L’œuvre d’Alain Buffard est de celles qui marquent : une ligne de fuite parsemée d’images spectrales, insistantes ; de figures qui ne vous lâchent pas, qui continuent à agir, à infuser, à déposer sans cesse de nouvelles strates de significations. Comme la silhouette solitaire de Good Boy, vêtue d’une couche de slips, s’inventant un corps alternatif à force de répétition. Cette même silhouette démultipliée, réaffirmée de manière collective dans Good for... puis Mauvais genre. Comme les étreintes tramées de souvenirs qui peuplent Les Inconsolés. Le désordre qui envahit la scène de Dispositifs 3.1. Comme les voix : celle de Claudia Triozzi, de Laurence Louppe. Celle d’Anna Halprin, dans le film My Lunch with Anna.
La place d’Alain Buffard dans le champ chorégraphique français est celle d’un électron libre, dont les créations ne rentrent pas dans les cases préétablies ; d’abord interprète dans les années 1980, notamment pour Régine Chopinot, Brigitte Farges ou Daniel Larrieu, il va, de la fin des années 1990 jusqu’à sa mort en 2013, produire une œuvre habitée d’une urgence vitale, où chaque geste est chargé d’une force transgressive qui interroge ce que peut un corps. C’est aussi une place d’incubateur, dont les influences multiples – venant de la danse postmoderne américaine, des arts plastiques ou de la performance – ont contribué à l’élargissement du périmètre de la danse, et du rapport à l’historicité de ses pratiques. La rencontre, dans les années 1990, d’Yvonne Rainer et Anna Halprin, et des travaux d’artistes comme Vito Acconci, Chris Burden ou Bruce Nauman l’ont amené à nourrir ce champ de problématiques esthétiques et discursives qui l’avaient jusque-là peu pénétré.
Son héritage aujourd’hui, est celui d’un chorégraphe qui a maintenu à son point de tension maximale le fil qui relie l’intime au politique – politique des corps, des genres, du sujet ; cette zone où la dialectique de l’INtime / EXtime traduit un désordre dont la création se doit d’être la caisse de résonance. En construisant des figures affectées, travaillées dans leurs formes même par la maladie, le sexe, la mort, il nous lègue une boîte à outils remplie d’objets, de mélodies, de corps troubles et troublants. Territoire collaboratif constamment remis au travail, le laboratoire d’Alain Buffard a également été une plaque tournante pour des artistes et des danseurs issus de tous les champs et de toutes les générations : Good for… en 2001, avec Matthieu Doze, Rachid Ouramdane et Christian Rizzo, Wall dancin’ – Wall fuckin’ avec Régine Chopinot, (Not) a Love Song en 2007 avec Miguel Gutierrez, Vera Mantero, Claudia Triozzi et Vincent Ségal, en 2008, avec Cecilia Bengolea, François Chaignaud, Matthieu Doze et Hanna Hedman.
L’événement que lui consacre le CND, à l’occasion du dépôt de ses archives et de celles de sa compagnie, restitue ce terrain créatif comme surface de projection, de réflexion : toutes ces lignes entremêlées seront exposées au travers d’expositions, de films, de danses – reprises et réinterrogées grâce au travail et à la collaboration étroite avec PI:ES, la compagnie qu’il avait créée en 1998.
Un colloque permettra également d’interroger le potentiel de perturbation de cette œuvre qui continue à agir, à déconstruire le normatif par sa production d’autres « modes d’existence ». - Gilles Amalvi
Florian Gaité :
Pour Buffard, la danse est le lieu d'une critique de la société qui cherche à s'approprier les corps.
Ces corps s'éprouvent pour se réapproprier leur chair grâce à sa plasticité.
Philippe Noisette :
"Good Boy" est une pièce avec peu de moyens mais un nombre de propositions impressionnant.
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