

Deux livres portés sur l'histoire; le premier, avec l'empreinte d'une artiste majeure dans l'Allemagne de la fin du XIXème, Paula Modersohn-Becker. Le second, sur Eylau, le célèbre lieu de bataille entre Napoléon et la Russie. Nous serons en compagnie d'Emily Barnett, et d'Etienne de Montéty.
- Emily Barnett
- Etienne de Montety écrivain et directeur du Figaro littéraire
Paula Modersohn-Becker voulait peindre et c’est tout. Elle était amie avec Rilke. Elle n’aimait pas tellement être mariée. Elle aimait le riz au lait, la compote de pommes, marcher dans la lande, Gauguin, Cézanne, les bains de mer, être nue au soleil, lire plutôt que gagner sa vie, et Paris. Elle voulait peut-être un enfant - sur ce point ses journaux et ses lettres sont ambigus. Elle a existé en vrai, de 1876 à 1907.
Paula Modersohn-Becker est une artiste allemande de la fin du XIXème siècle, peintre, célèbre en Allemagne et dans beaucoup d'autres pays au monde, mais à peu près inconnue en France bien qu'elle y ait séjourné à plusieurs reprises et fréquenté l'avant-garde artistique et littéraire de son époque. Née en 1876 et morte en 1907 des suites d'un accouchement, elle est considérée comme l'une des représentantes les plus précoces du mouvement expressionniste allemand.
La biographie que lui consacre Marie Darrieussecq (nouveau territoire pour l’auteur de "Il faut beaucoup aimer les hommes") reprend tous les éléments qui marquent la courte vie de Paula Modersohn-Becker. Mais elle les éclaire d’un jour à la fois féminin et littéraire. Elle montre, avec vivacité et empathie, la lutte de cette femme parmi les hommes et les artistes de son temps, ses amitiés (notamment avec Rainer Maria Rilke), son désir d’expression et d’indépendance sur lesquels elle insiste particulièrement.
"Cette amoureuse de Nathalie Sarraute a déjà prouvé à travers ses romans qu’elle n’est pas du genre à verser dans le pathos, encore moins dans la facilité. Sa “Vie de Paula M. Becker”, titrée "Etre ici est une splendeur", s’écrit avec la luminosité et la grâce des meilleures films de Terrence Malick : une suite de vignettes inondées de la lumière blanche du nord, du soleil d’un printemps parisien, irradiées par l’insondable de la création et de l’émerveillement face à la découverte de la vie et de soi." Nelly Kaprièlan, Les Inrocks, dimanche 20 mars.
"Être ici est une splendeur", de Marie Darrieussecq, aux éditions P.O.L.

Eylau, c'est la rencontre paroxystique de l'Histoire et de la géographie. Une bataille napoléonienne qui a lieu le 8 février 1807 contre les Russes, en Prusse orientale, là où se trouvait autrefois la célèbre Königsberg fondée par les chevaliers teutoniques. Aujourd'hui Eylau est située dans l'exclave de Kaliningrad, territoire russe séparé de la Russie par la Pologne et la Lituanie.
Jean-Paul Kauffmann qui s'était rendu une première fois à Kaliningrad en 1991 voulait y revenir mais, cette fois, en famille. Un voyage de cohésion familiale en quelque sorte.
Eylau est une bataille à part dans les faits d'armes napoléoniens. Une victoire à la Pyrrhus, à l'arrachée, dont Napoléon n'aimait pas évoquer le souvenir quand il fut exilé à Ste-Hélène. Une bataille particulièrement meurtrière qui se déroula dans le brouillard, l'obscurité, sous la neige.
Eylau est restée célèbre dans l'histoire pour la fameuse cavalerie de Murat mais aussi dans la littérature grâce au Colonel Chabert de Balzac. Le colonel Chabert que l'on donnait mort est un fantôme d'Eylau. Quand il revient en France, il doit prouver son identité pour recouvrer son territoire, sa femme, ses droits. C'est l'un des romans les plus captivants de Balzac. Une sorte de roman noir sur le mariage.

La revue de presse culturelle d'Antoine Guillot :
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Diminution (des revenus des auteurs, et des entrées au Salon du Livre, euh, à Livre Paris...)
La première étude de grande ampleur du ministère de la Culture sur les revenus des auteurs montre une précarisation du métier : la plupart ne vivent pas de leur plume mais de "revenus accessoires", comme leurs prestations dans les salons du livre. La baisse continuelle de fréquentation de celui de Paris aura-t-il un impact sur eux ?
L'Invité de la Dispute, Clément Hervieu-Léger :
Foucault et les chemins de traverses, voguez sur les mots avec Clément Hervieu-Léger, ici
Les coups de cœur :
"La Gloire d'Inès", de Philippe Delaroche, aux éditions Stock.

"Iles des princes", de Joachim Sartorius, aux éditions La Bibliothèque.

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« Gauguin » de Barbara
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