Littérature : "L'auteur embrasse la totalité par l'infiniment petit"

En haut à gauche : F-H Désérable ; à droite : Olivier Cadiot ; en bas : Marcel Cohen
En haut à gauche : F-H Désérable ; à droite : Olivier Cadiot ; en bas : Marcel Cohen - C. HÉLIE/GALLIMARD ; POL
En haut à gauche : F-H Désérable ; à droite : Olivier Cadiot ; en bas : Marcel Cohen - C. HÉLIE/GALLIMARD ; POL
En haut à gauche : F-H Désérable ; à droite : Olivier Cadiot ; en bas : Marcel Cohen - C. HÉLIE/GALLIMARD ; POL
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Ce soir, le nerf de la dispute est littéraire avec le tome 2 de "Histoire de la littérature récente" d'Olivier Cadiot, "Détails" de Marcel Cohen et "Un certain M. Piekielny" de François-Henry Désérable.

Avec

Histoire de la littérature récente t. 2, Olivier Cadiot (P.O.L)

Présentation de l'éditeur : Vingt ans après la Revue de littérature générale et ses deux numéros historiques, Olivier Cadiot a eu envie de revenir sur le sujet, mais cette-fois sans l’aide de sociologues, de philosophes, de musiciens ou de paysagistes. Avec les seuls moyens de l’écrivain contemporain. Sans plans, ni cartes, ni partitions, ni théorie. Cela donne un feuilleton en plusieurs épisodes, comique et sensible, une histoire en zig-zag émaillée de conseils à de futurs auteurs… et surtout à soi-même. Une suite de variations consacrées aussi bien au passé de la littérature qu’à son présent, à son avenir, à sa mort annoncée mais toujours différée. Ce n’est pas à proprement parler une fiction, bien que cela y emprunte des personnages, des « figures », des cas psychologiques et une vraie liberté de ton ; ce n’est pas non plus un essai bien que s’y retrouvent théories, hypothèses et débats : c'est un livre d'Olivier Cadiot.

Couverture
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- POL

Je trouve que ce livre finit par tourner en rond. Son ironie détachée l'empêche de se plonger dans la réalité. 

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Il s'enferme dans une opposition caricaturale entre ses propres modèles et les autres. Florent Georgesco

Le livre n'est formulé que sur le mode du "ne pas". J'ai lu ce livre parfois avec plaisir mais avec un ennui poli. Philippe Chevilley

Je ne suis pas d'accord avec sa vision de la littérature qui exclut de nombreux auteurs qu'il juge sentimentalistes. Jean-Christophe Brianchon

Détails, Marcel Cohen (Gallimard)

Présentation de l'éditeur : Détails qui s’inscrit dans le prolongement de la trilogie des Faits(publiée entre 2002 et 2010), témoigne une nouvelle fois chez l’auteur, mais sous un angle légèrement différent, du sens tout à fait unique de l’observation, de l’introspection et de l'Histoire. En faisant du détail d’un paysage, d’une situation, d’une œuvre d’art, l’essentiel, il renverse le point de vue habituel et réveille singulièrement le regard et la pensée de son lecteur.

Une des choses les plus fortes est cette empathie, cette tendresse qui se démultiplie. Il donne une profondeur métaphysique à l’anecdotique. Florent Georgesco

Dans ces vignettes, se construit un puzzle qui représente le monde. 

L'auteur embrasse la totalité par l'infiniment petit. Philippe Chevilley

Couverture
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- Gallimard

Un certain M. Piekielny, François-Henry Désérable (Gallimard)

Présentation de l'éditeur : «"Quand tu rencontreras de grands personnages, des hommes importants, promets-moi de leur dire : au n° 16 de la rue Grande-Pohulanka, à Wilno, habitait M. Piekielny..." 

Quand il fit la promesse à ce M. Piekielny, son voisin, qui ressemblait à "une souris triste", Roman Kacew était enfant. Devenu adulte, résistant, diplomate, écrivain sous le nom de Romain Gary, il s’en est toujours acquitté : "Des estrades de l’ONU à l’Ambassade de Londres, du Palais Fédéral de Berne à l’Élysée, devant Charles de Gaulle et Vichinsky, devant les hauts dignitaires et les bâtisseurs pour mille ans, je n’ai jamais manqué de mentionner l’existence du petit homme", raconte-t-il dans La promesse de l’aube, son autobiographie romancée. 

Un jour de mai, des hasards m’ont jeté devant le n° 16 de la rue Grande-Pohulanka. J’ai décidé, ce jour-là, de partir à la recherche d’un certain M. Piekielny.»

Je craignais l'essai appliqué mais le projet autofictionnel est touchant : c'est un livre agréable à lire. Philippe Chevilley

J'ai été frappé par son manque de modestie. Jean-Christophe Brianchon

C'est un livre léger, modeste. L'auteur est doué du sens du mouvement mais ça ne va pas très loin. Florent Georgesco

Couverture
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- Gallimard

Interludes musicaux

  • Squier,  Paul Erskine
  • At the top of the buildings, Olivier Militon
  • Ask the rabbi,  Marc-Olivier Dupin

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