Littérature : "Les Testaments", "Encre Sympathique", "Nafar" et le Journal de La Dispute : Proust et ses fétiches

Margaret Atwood, Patrick Modiano, Mathilde Chapuis
Margaret Atwood, Patrick Modiano, Mathilde Chapuis
Margaret Atwood, Patrick Modiano, Mathilde Chapuis
Margaret Atwood, Patrick Modiano, Mathilde Chapuis
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Au sommaire de cette Dispute Littérature : "Les Testaments" de Margaret Atwood (Robert Laffont), "Encre Sympathique" Patrick Modiano (Gallimard), le Journal de La Dispute : Proust et ses fétiches et Coup de coeur d'Elisabeth Philippe pour "Nafar", de Mathilde Chapuis (Liana Lévi)

Avec

"Les Testaments" de Margaret Atwood (Robert Laffont)

"Les Testaments" de Margaret Atwood
"Les Testaments" de Margaret Atwood

Présentation : Lorsque les portes du fourgon se referment sur Defred, à la fin de La Servante écarlate, les lecteurs n'ont aucune idée de ce que lui réserve l'avenir : la mort ou un nouveau départ. Les Testaments apportent enfin une réponse à leurs questions. Nous retournons à Gilead quinze ans après avoir laissé Defred à son avenir incertain, grâce aux témoignages explosifs de trois narratrices.

L'avis des critique :

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s« Un très bon roman de science-fiction, hélas d’actualité. » Laurent Nunez

« Politiquement irréprochable, littérairement contestable. Il y a un problème de langue : elle est fade, plate, avec des formules indigentes. Sûrement un problème de traduction qui plombe davantage la lecture. » Elisabeth Philippe

« Un gros problème d’équilibre narratif. L’attente monte puis est résolue de manière bâclée. Ce n’est pas possible de reprendre une forme dystopique sans penser à ce que cela veut dire aujourd’hui de la catastrophe écologique, de Daesh, de la position de la femme dans la société... Elle ne pense pas le présent. » Lucile Commeaux

le Journal de La Dispute de Lucile Commeaux : Proust et ses fétiches

"Encre Sympathique" Patrick Modiano (Gallimard)

"Encre Sympathique" Patrick Modiano
"Encre Sympathique" Patrick Modiano

Présentation : «Et parmi toutes ces pages blanches et vides, je ne pouvais détacher les yeux de la phrase qui chaque fois me surprenait quand je feuilletais l’agenda : "Si j’avais su…" On aurait dit une voix qui rompait le silence, quelqu’un qui aurait voulu vous faire une confidence, mais y avait renoncé ou n’en avait pas eu le temps.»

L'avis des critiques :

« Du pur Modiano. On retrouve avec plaisir l’univers de Modiano avec les agendas, les annuaires, le journal, les rues de Paris la nuit. Un roman plein de grâce qui résume tous les thèmes de Modiano en leur donnant corps par la réécriture du passé. » Elisabeth Philippe

« Un très beau livre, brillant et assez triste. Dans « Encre Sympathique » il y a une confiance dans la littérature qui passe par la narration et par l’art poétique. » Lucile Commeaux

« On a en 150 signes le vademecum de Patrick Modiano avec une prose brumeuse et une nostalgie envahissante. C’est l’idéal pour commencer Modiano, mais j’ai l’impression de quelqu’un qui est ankylosé et qui se pastiche lui-même. » Laurent Nunez

Coup de coeur d'Elisabeth Philippe pour "Nafar", de Mathilde Chapuis (Liana Lévi)

"Nafar", de Mathilde Chapuis (Liana Lévi)
"Nafar", de Mathilde Chapuis (Liana Lévi)

Présentation : Une nuit d’octobre, c’est sur la rive turque du Meriç, le fleuve-frontière qui sépare l’Orient de l’Europe, qu’une mystérieuse narratrice arrête son regard. Et plus précisément sur l’homme épuisé qui, dans les buissons de ronces, se cache des soldats chargés d’empêcher les clandestins de passer du côté grec. Car celui qui s’apprête à franchir le Meriç est un nafar : un sans-droit, un migrant. Retraçant pas à pas sa périlleuse traversée, la narratrice émaille son récit d’échappées sur cette région meurtrie par l’Histoire et sur le quotidien de tous les Syriens qui, comme l’homme à la veste bleue se préparant à plonger, cherchent coûte que coûte un avenir meilleur loin de la dictature de Bachar al-Assad. Elle est celle qui témoigne des combines et des faux départs, imagine ce qu’on lui tait, partage les doutes et les espoirs.
Dans ce premier roman bouleversant d’émotion retenue, Mathilde Chapuis nous conduit au plus près des obsessions de tous ceux qui n’ont d’autre choix que l’exil.

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