Littérature : "Rhapsodie des oubliés", "Protocole gouvernante", "Les enfants vont bien"

"Protocole gouvernante", "Les enfants vont bien", "Rhapsodie des oubliés",
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Au sommaire de cette Dispute Littérature : "Rhapsodie des oubliés", de Sofia Aouine (éditions de La Martinière), "Protocole gouvernante", de Guillaume lavenant (Rivages), "Les enfants vont bien", de Nathalie Quintane (POL), Coup de cœur de Sonia Déchamps pour "Databiographie", de Charly Delwart

Avec

"Rhapsodie des oubliés", de Sofia Aouine (éditions de La Martinière)

"Rhapsodie des oubliés", de Sofia Aouine (éditions de La Martinière)
"Rhapsodie des oubliés", de Sofia Aouine (éditions de La Martinière)

Présentation : Abad, treize ans, vit dans le quartier de Barbès, la Goutte d'Or, Paris XVIIIe. C'est l'âge des possibles : la sève coule, le coeur est plein de ronces, l'amour et le sexe torturent la tête. Pour arracher ses désirs au destin, Abad devra briser les règles. A la manière d'un Antoine Doinel, qui veut réaliser ses 400 coups à lui. Rhapsodie des oubliés raconte sans concession le quotidien d'un quartier et l'odyssée de ses habitants. Derrière les clichés, le crack, les putes, la violence, le désir de vie, l'amour et l'enfance ne sont jamais loin. Dans une langue explosive, influencée par le roman noir, la littérature naturaliste, le hip-hop et la soul music, Sofia Aouine nous livre un premier roman éblouissant.

L'avis des critiques :

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« J’aime beaucoup ce premier roman, violent, juste, tendre et divertissant porté par un narrateur de 13 qui peut être un exercice difficile, mais c’est ici très réussi. » Sonia Déchamps

« Je ne croyais pas trop au côté Emile Ajar des temps modernes. Je trouve que certaines allusions à la littérature parisiano-populaire d'avant sont un peu de trop, mais la force du récit l'emporte, grâce notamment à l'empathie pour les personnages, c'est bien écrit, les mentions sont bien pensées et pas artificielles. » Lucile Commeaux

« Un roman « à la manière de », qui rappelle trop de choses (vieillottes) et appuie trop sur la corde du « roman parisien » (caricatural) pour trouver son style propre. Reste qu’il n’est pas désagréable à lire. » Jean-Christophe Brianchon

« Un livre qui sonne juste mais très inégale. Des effets de style qui ne fonctionnent pas toujours. » Arnaud Laporte

"Protocole gouvernante", de Guillaume Lavenant (Rivages)

"Protocole gouvernante", de Guillaume lavenant (Rivages)
"Protocole gouvernante", de Guillaume lavenant (Rivages)

Présentation : Une jeune femme sonne à la porte d'une maison dans une banlieue pavillonnaire coquette et tranquille. Le couple aisé qui l'accueille lui donne quelques recommandations concernant leur fille Elena, dont elle aura la charge. La gouvernante sourit, pose les mains bien à plat sur ses genoux, module sa voix, les met à l'aise... En suivant à la lettre le protocole imaginé par l'étrange Lewis, elle saura se rendre indispensable. Elle deviendra la confidente et l'objet de tous les désirs enfouis par cette famille en apparence idéale. Mais cette gouvernante n'est pas seule. Ils sont nombreux comme elle à s'être infiltrés à divers endroits de la société. Les motos vont rugir. Une action d'envergure se prépare et, dans l'ombre, tous y concourent. Alors que le vernis craque et que l'emprise de la jeune femme grandit, la tension se fait de plus en plus palpable. Jusqu'au grand jour.

L'avis des critiques :

« Un récit tout en tension. L'auteur réussit à créer une atmosphère singulière, on s'attend à ce que tout puisse déraper à tout moment. C’est prenant ! » Sonia Déchamps

« C'est assez risqué d'appeler un roman protocole et d'être entièrement un protocole. C'est un peu prenant au début, mais le suspense ne dure pas vraiment et l'envie de lire s'émousse, par ce qu'à part du suspense, le livre ne peut pas compter sur grand-chose. Le livre aurait pu être plus radical, notamment dans la cruauté. » Lucile Commeaux

« Un roman concept qui ne s’épuise pas, c’est assez rare pour le souligner. Un ovni littéraire assez séduisant. » Jean-Christophe Brianchon

"Les enfants vont bien", de Nathalie Quintane  (POL)

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Présentation : Automne 2016 : des Centres d’Accueil et d’Orientation pour les réfugiés migrants s’ouvrent un peu partout en France, à la suite du démantèlement de la « jungle » de Calais. Les enfants vont bien commence là. Président de la République, ministres, textes de loi, presse régionale, animateurs du C.A.O., réseau d’aide… Tout le monde a quelque chose à dire des réfugiés, et c’est chaque parole, chaque phrase, chaque énoncé ou fragment de texte officiel, de chacun, sur chaque page, que ce livre recueille, entre 2014 et 2018. La simple juxtaposition de ces phrases forme une mélopée d’autant plus triste (et cruelle) qu’elle est parfois éclairée par des regains d’espoir. A la lecture, l’effet est radical. On lit en creux le drame de ces personnes que l’on n’entend pas, que l’on ne lit pas, et qui ne citent rien.

L'avis des critiques :

« Une forme intéressante, qui fonctionne vraiment bien. Mais même si le propos est justement de montrer qu'on n'entend pas la voix des premiers concernés. Cette parole m'a malgré tout un peu manquée. » Sonia Déchamps

« Un livre à protocole au service d'un projet politique et littéraire qui l'excède. Un livre qui fonctionne sur les écarts qu'il ménage entre différents types de paroles, et dans ces écarts, des choses fondamentales, de l'ordre de l'indignation, du drame, de l'humour aussi. » Lucile Commeaux

« Un geste intéressant et réussi à beaucoup de points de vu (politique, intellectuel, linguistique, sémantique, etc) mais littéraire, je ne sais pas. Dans tous les cas, un livre utile, et duquel se dégage une poésie assez unique. » Jean-Christophe Brianchon

« Un geste politique, poétique, littéraire.  Nathalie Quitane est à la tête d’une œuvre divers. Ici il y a un choix d’interruption des phrases qui en dit plus que l’intégralité de celles-ci. » Arnaud Laporte

Coup de cœur de Sonia Déchamps pour "Databiographie", de Charly Delwart (Flammarion)

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Présentation : Charly Delwart a toujours eu question à tout. Quand il a découvert, à la lecture d’une statistique, qu’il y avait sur Terre 200 000 loups sauvages pour 400 millions de chiens domestiques, il s’est posé une nouvelle question : si deux simples chiffres donnent une idée claire de ce que notre monde devient, est-ce que les statistiques pourraient aussi éclairer sa propre existence ? Dire qui il a été et qui il est aujourd’hui, à cet instant précis de ses 44 ans ?

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