

Au sommaire de cette Dispute Littérature : "Vie de Gérard Fulmard", de Jean Echenoz (Les éditions de minuit), "Un Automne de Flaubert", d'Alexandre Postel (Gallimard), "Lake Success", de Gary Shteyngart (éditions de L'Olivier) et le Coup de cœur de Raphaëlle Leyris pour "Ordinary People",Diana Evans
- Grégoire Leménager Journaliste à l'Obs
- Florent Georgesco Journaliste au Monde des livres.
- Raphaëlle Leyris Chef adjointe du Monde des livres.
"Vie de Gérard Fulmard", de Jean Echenoz (Les éditions de minuit)

Présentation : La carrière de Gérard Fulmard n'a pas assez retenu l'attention du public. Peut-être était-il temps qu'on en dresse les grandes lignes. Après des expériences diverses et peu couronnées de succès, Fulmard s'est retrouvé enrôlé au titre d'homme de main dans un parti politique mineur où s'aiguisent, comme partout, les complots et les passions. Autant dire qu'il a mis les pieds dans un drame. Et croire, comme il l'a fait, qu'il est tombé là par hasard, c'est oublier que le hasard est souvent l'ignorance des causes.
L'avis des critiques :
« Un petit miracle de l’alchimiste Echenoz. Un roman qui frôle la parodie policière mais le vrai intérêt du livre est que chaque phrase est une pirouette humoristique au style miraculeux. » Raphaëlle Leyris
« Un livre aux phrases truculentes qui manipule la langue française avec brio. Jean Echenoz joue avec le lecteur à merveille. » Arnaud Laporte
« Les meilleurs polars se font aussi avec de très mauvais détectives. Surtout quand on a le style millimétré d'Echenoz. Un livre réussi de bout en bout, il n’y a jamais un détail ni un mot de trop. » Grégoire Leménager
« Un livre réjouissant. La liberté comme technique romanesque. Un monde réjouissant, même dans le lugubre, parce que tout y est possible. Une mécanique extrêmement riche, avec un art de contrecarrer l’attendu par l’étonnement.» Florent Georgesco
"Un Automne de Flaubert", d'Alexandre Postel (Gallimard)

Présentation : «1875 : à cinquante-trois ans, Gustave Flaubert se considère comme un homme fini. Menacé de ruine financière, accablé de chagrins, incapable d’écrire, il voudrait être mort. Il décide de passer l’automne à Concarneau, où un savant de ses amis dirige la station de biologie marine. Là, pendant deux mois, Flaubert prend des bains de mer, se promène sur la côte, s’empiffre de homards, observe les pêcheurs, regarde son ami disséquer mollusques et poissons. Un jour, dans sa petite chambre d’hôtel, il commence à écrire un conte médiéval d’une grande férocité – pour voir, dit-il, s’il est encore capable de faire une phrase...
À partir de ces éléments avérés, j’ai imaginé le roman de son oisiveté, le rêve de sa rêverie, la légende de sa guérison. Cela aurait pu s’appeler : Gustave terrassant le dragon de la mélancolie.»
L'avis des critiques :
« Un roman hardi et réussi. Une très forte documentation en forme de biopic. Alexandre Postel s’en sort vaillamment. » Raphaëlle Leyris
« On n'imagine pas forcément Flaubert sombrant dans la dépression. On a tort. Alexandre Postel l'a donc fait pour nous. » Grégoire Leménager
« Un livre que j’ai eu plaisir à lire. J’aime cette tentative d’écriture qui imite le style de Flaubert et qui donne un type de langue bien particulière au roman. » Arnaud Laporte
« Un livre bien écrit, une fin habile, avec un magnifique travail documentaire très instructif mais le problème est la contamination stylistique de Flaubert sur celui d’Alexandre Postel qui réduit la puissance du roman et qui éloigne beaucoup. » Florent Georgesco
"Lake Success", de Gary Shteyngart (éditions de L'Olivier)

Présentation : À quarante-trois ans, Barry Cohen, New-Yorkais survolté à la tête d’un fonds spéculatif de 2,4 milliards de dollars est au bord du précipice. Sous le coup d’une enquête de la Commission boursière, accablé par la découverte de l’autisme de son jeune fils, il prend une décision aussi subite qu’inattendue et embarque dans un car Greyhound. Destination : le Nouveau-Mexique où demeure celle qui fut jadis son premier amour, et avec qui il imagine pouvoir refaire sa vie. Une vie plus simple, plus saine, plus heureuse. Commence alors une folle traversée du continent. D’est en ouest, de highways en freeways, Barry découvre une autre Amérique : celle des pauvres, des marginaux, des déclassés. Pendant que sa femme, Seema, entame une liaison avec un romancier, Barry fonce vers une improbable rédemption.
L'avis des critiques :
« Un roman splendidement inconfortable, terriblement drôle. » Raphaëlle Leyris
« Un livre immense que j’ai adoré. » Arnaud Laporte
« Très bon roman, très américain, à mi-chemin entre "Gatsby le Magnifique" et "le Loup de Wall street", avec l'élection de Trump en toile de fond. » Grégoire Leménager
« C'est un grand livre. Gary Shteyngart réussit génialement à nous offrir un regard léger, gracieux, profond et drôle sur l’Amérique qu’il sillonne. Un décalage étrange sur l’intime et le social où le narrateur cherche un autre monde. » Florent Georgesco
Coup de cœur de Raphaëlle Leyris pour "Ordinary People", Diana Evans (Globe)

Présentation : Pourquoi le pronom « je » a-t-il disparu, corps et âme, de la langue de leurs couples ?
Quand les bras grands ouverts de la maternité se sont-ils refermés comme les dents d’un piège ?
Pourquoi le pronom « je » a-t-il disparu, corps et âme, de la langue de leurs couples ? À Londres, dans une ville amoureusement parcourue et habitée, de l’élection de Barak Obama à la mort de Michael Jackson, deux couples se débattent avec leur histoire, le travail, la quarantaine, les illusions perdues, et leur statut d’émigrés de la deuxième génération devenus parents à leur tour. Ils ont cru à l’intégration, voilà qu’ils se désintègrent.
Là-haut, sur sa colline de la rive Sud, le phare du Crystal Palace les veille. La vie doit-elle, comme lui, accepter de voir ses facettes et ses façades tomber en mille morceaux pour être rebâtie ailleurs, en trois fois plus grand ?
L'équipe
- Production
- Chronique
- Chronique
- Chronique
- Chronique
- Chronique
- Chronique
- Production déléguée
- Chronique
- Chronique
- Chronique
- Chronique
- Chronique
- Chronique
- Chronique
- Chronique
- Chronique
- Chronique
- Chronique
- Chronique
- Chronique
- Chronique
- Chronique
- Chronique
- Chronique
- Chronique
- Chronique
- Chronique
- Collaboration
- Chronique
- Chronique
- Chronique
- Chronique
- Chronique
- Chronique
- Chronique
- Chronique
- Chronique
- Chronique
- Chronique
- Chronique
- Chronique
- Chronique
- Chronique
- Chronique
- Chronique
- Chronique
- Chronique
- Chronique
- Chronique
- Chronique
- Chronique
- Chronique
- Chronique
- Chronique
- Collaboration
- Réalisation
- Chronique
- Chronique
- Chronique