Ce soir dans La Dispute, la musique francophone est à l'honneur avec : le nouvel album de Dominique A "Toute Latitude", Eddy de Pretto avec "Cure" et enfin Chaton pour son album "Possible".
- Sophie Rosemont Journaliste Culture à Rolling Stone, Les Inrocks, Vogue
- Mathilde Serrell Productrice française de radio
- Joseph Ghosn Directeur de la rédaction des Inrockuptibles
"Toute Latitude" - Dominique A (Wagram)
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A la question qui taraude les artistes installés : « Pourquoi faire un album de plus ? », une réponse possible : « Et pourquoi pas deux ? ».
Au-delà de la boutade, posons les choses en ces termes : après 10 albums, livrés avec régularité, et dont le dernier en date, « Eleor » (2015), fut très bien accueilli, l’envie d’une longue pause eût pu se faire sentir. Il n’en fût rien. Au contraire. La raison ? L’insatisfaction, le sentiment, difficilement explicable, qu’« on n’y est pas », et qu’il faut s’y recoller pour tenter d’arriver « quelque part », à un endroit auquel on rêve, artistiquement parlant, d’accéder. [...] Suivant un mouvement de balancier habituel, chaque nouvel album est comme une réponse au précédent : à la douceur et la suavité revendiquées d’« Eléor », répond ainsi l’énergie et le côté up-tempo de « Toute latitude », qui s’aventure sur des terrains plus électro et électriques, avec une production plus dense, davantage tournée vers les détails et les effets. Mais l’objectif est le même : proposer des chansons, si possibles marquantes et mélodiques. Avec des textes globalement plus explicites que par le passé, comme en attestent des titres comme « Désert d’hiver », « Lorsque nous vivions ensemble » ou « Se décentrer ». D’autres morceaux, en mode parlé chanté, s’inscrivent dans une veine plus narrative, et privilégient une forme de tension allant crescendo, tels « Les deux côtés d’une ombre » et « Corps de ferme à l’abandon ». En fermeture de ban, le plus apaisé « Reflet », emmené par une guitare acoustique, opère un lien avec l’album qui va suivre « La fragilité».
Jusqu’alors, suivant les albums et les tournées, j’ai oscillé entre intimisme et maximalisme sonore, entre travaux solo et projets collectifs, les uns me renvoyant aux autres et se nourrissant mutuellement. Cette fois, par volonté de ne pas choisir, l’occasion m’a été donnée de jouer simultanément sur les deux tableaux. Comme si, enfin, les deux côtés d’une même pièce se rejoignaient. Dominique A
Toute Latitude 11ème album de Dominique A et une voix qui reste toujours aussi belle, aussi dense, aussi sensuelle. Sophie Rosemont
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C’est un disque un peu ambivalent dans ce qui est dit et dans la façon de le dire. J’ai l’impression que Dominique A est encore dans les années 90, il y a comme une peinture de lui-même en train de dépérir. Joseph Ghosn
Le monde du XXIème siècle est là avec des mots jamais utilisés. Cette façon d’aborder toutes ces thématiques contemporaines avec cette poésie, c’est très fort. Mathilde Serrell
Il y a vraiment une progression tout au long du disque et une vraie finesse d’écriture. Arnaud Laporte
"Cure" - Eddy de Pretto (Artist Services)
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Présentation de la maison de disque : Après avoir remporté le Prix du Printemps de Bourges en 2017, le jeune Eddy de Pretto apporte un souffle inédit à la nouvelle scène française. Débarqué de Créteil, il cite aussi bien Frank Ocean, Kanye West que Claude Nougaro parmi ses influences. Il défriche des territoires inconnus où les thèmes et les sonorités qu’il emprunte au rap disputent l’espace aux grands noms de la chanson française. Son verbe sans filtre, âpre et sexuel, convoque la nuit, la fête et la drogue sans aucun artifice. Eddy de Pretto, c'est la chanson française qui fait un pas de côté et le rap français qui n’a désormais plus peur d'être sensible, de redevenir conscient. Fort du Prix du Printemps de Bourges puis de la sortie très remarquée de son premier quatre titres (KID, octobre 2017), Eddy a déjà assuré en seulement quelques mois plus d’une cinquantaine de concerts. Ses premiers titres comptabilisent déjà plusieurs millions d’écoutes sur internet, ses trois prochains concerts à La Cigale (Paris) sont complets depuis des semaines, deux Olympia sont déjà annoncés ainsi que sa présence dans la plupart des festivals majeurs de l’été... Cure s’annonce comme le premier album le plus attendu de l’année.
Ce disque contient des chansons d’amour sincères, dures, incroyables qui me touchent beaucoup. Je crois vraiment en cet album, au niveau musical et au niveau de son discours inédit en France : totalement queer. Joseph Ghosn
C’est une scansion très performante et très émotionnelle. Il cultive aussi la porosité des genres. Je suis vraiment transportée par le côté pop de l’album qui me fait danser et la ferveur qui me touche et me fait réfléchir. Sophie Rosemont
Il y a quelque chose d’assez littéral qui me gêne dans ce disque, il y a peut-être un peu trop de préfabrication du phénomène Eddy de Pretto. Mathilde Serrell
C’est un album qui m’énerve beaucoup, je trouve ça vieux et rance ! On verra dans deux mois s’il est encore là ! Arnaud Laporte
"Possible" - Chaton (Arista)
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Présentation de la maison de disque : Chanteur, auteur, compositeur et producteur, Chaton a puisé dans sa dizaine d’années d’expérience du milieu musical pour réaliser l’album qu’il a toujours voulu faire : un mix irréel entre reggae dub délicat, électronique lascive et chanson futuriste. Une œuvre sincère, au moins 100% autobiographique, dont on entendra l’écho des 6 vies précédentes de l’artiste au fil des textes à la fois ironiques et poignants, en forme de punchlines, «Possible» nous permet d’entrer dans la passionnante histoire intime d’un artiste, où la joie jongle avec la peine, portée par la voix sensible mi-rappée, mi-chantée de celui-ci, passé maître dans l’utilisation de l’autotune, la plus maligne que l’on ait entendue jusqu’ici.
Cet album s’écoute comme le journal intime de quelqu’un de 35 ans. Après l’avoir interviewé je me rends compte que sa vie est exactement ce qu’il met dans son disque, comme un flux de pensées enregistrées sur un ordinateur. Joseph Ghosn
Chaton m’a tout de suite plu. Il fait de l’autotune un instrument poétique et lyrique. C’est à la fois sa vie du quotidien et la vie des compositeurs aujourd’hui. Mathilde Serrell
Sans pathos, sa manœuvre est l’autotune. Le plus important chez Chaton reste son écriture, il m’a parfois rappelé Alain Souchon. Sophie Rosemont
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♪ Générique de l'émission : Sylvie Fleury & Sidney Stucki, "She devils on wheels", extrait de l'album "Sound Collaborations 1996-2008" (label Villa Magica Records).
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