Au sommaire de cette Dispute musique classique : "Lady Macbeth de Mzensk" à l'Opéra Bastille, "La Chauve-Souris" de l’Académie de l’Opéra national de Paris; et la Neuvième Symphonie de Beethoven dirigée par Seiji Ozawa. Enfin, un coup de coeur d'Emmanuel Dupuy pour "Ariane et Barbe Bleue".
- Charles Arden Musicologue, Directeur des contenus d'Ôlyrix
- Lucile Commeaux Critique et chroniqueuse du "Regard culturel" à la matinale de France Culture
- Emmanuel Dupuy Rédacteur en chef du magazine Diapason
"Lady Macbeth de Mzensk" jusqu'au 25 avril à l'Opéra Bastille
De : Dmitri Chostakovitch Direction musicale : Ingo Metzmacher Mise en scène : Krzyztof Warlikowski
Présentation officielle : Du projet initial de Chostakovitch – consacrer une trilogie aux destins tragiques de femmes russes à travers les âges – ne demeura qu’un opéra coup-de-poing : Lady Macbeth de Mzensk. S’il est l’un des puissants ressorts de l’oeuvre, l’intertexte shakespearien est ici bien amer : contrairement à Lady Macbeth, Katerina Ismailova – qui, dans la Russie profonde du XIXe siècle, tombe amoureuse d’un employé de son mari et sera finalement acculée au suicide – est moins manipulatrice que victime d’une société violente et patriarcale. Krzysztof Warlikowski libère aujourd’hui la force de subversion de cette oeuvre brûlante et scandaleuse, qui a marqué les premières années de l’Opéra Bastille.
Avec : Dmitry Ulyanov, John Daszak, Aušrinė Stundytė, Pavel Černoch, Sofija Petrovic ...
L'avis des critiques :
Il y a une adéquation entre le langage théâtral très moderne de Warlikowski et cet ouvrage-là. Ce qui m’a vraiment marqué est la façon dont Warlikowski montre l’horreur, et en particulier l’horreur sexuelle, sans filtre et sans concession. Metzmacher est quand à lui un très grand chef qui parvient à apprivoiser l’acoustique de Bastille comme très peu d’autres chefs l’ont fait avant lui. Emmanuel Dupuy
Cette oeuvre a la réputation d’être inratable. Elle est très expressive et c’est une mise en scène qu’il ne faut pas rater. Elle a une cohérence qui m’a stupéfié. Charles Arden
L’horreur et l’effet de terreur que la mise en scène peut produire sont tout le temps contrebalancés dans le livret et la musique par des effets comiques qui mettent en permanence à distance le spectateur. Je n‘ai jamais été saisie par l’orchestre à ce point. Je suis très impressionnée par le chef et sa direction. Lucile Commeaux
"La Chauve-Souris" de l’Académie de l’Opéra national de Paris
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De : Johann Strauss Direction musicale : Fayçal Karoui Mise en scène : Célie Pauthe
Présentation officielle : « Oublier l’irréparable », c’est la devise par laquelle la monarchie danubienne approche de sa fin. La tristesse de ce crépuscule ne pouvait pas ne pas pénétrer jusque dans la gaieté de l’opérette », écrivait Claudio Magris de La Chauve‑Souris, oeuvre infiniment troublante par son tourbillon de quiproquos, de danses et d’alcool. En 1944, La Chauve‑Souris fut l’une des œuvres représentées dans le camp de Terezin, où quelques‑uns des meilleurs musiciens d’Europe se trouvèrent emprisonnés par les nazis. S’inspirant de ce contexte, Célie Pauthe se saisit de l’ébriété salvatrice qui anime cette musique, et de l’élan de résistance collective qu’elle a pu inspirer.
Avec : Piotr Kumon, Timothée Varon, Angélique Boudeville, Adriana Gonzalez, Sarah Shine, Liubov Medvedeva, Maciej Kwaśnikowski, Jean-François Marras
L'avis des critiques :
La mise en scène est selon moi inaboutie. Mais le travail musical est remarquable. Je m’attendais à une version un peu souffreteuse, malingre, en lien avec un esprit de camp de concentration mais il y avait de la fougue, de la vitalité, de la jeunesse, de l’élan et cela marchait remarquablement. C’est vraiment une adaptation, pas seulement une réduction. Charles Arden
Il y a un côté théâtre de tréteaux qui pourrait être assez plaisant par son économie. Mais le problème est la dramatisation excessive du propos. On passe à côté de l’esprit de l’oeuvre, de sa veine comique. Il y a une contradiction entre le projet théâtral et le résultat. Emmanuel Dupuy
Le texte introductif ressemble à une auto-justification où Célie Pauthe se tire une balle dans le pied. Cela plombe le spectacle qui est plutôt très enlevé et qui bénéficie d’interprètes qui ont envie de s’amuser et qui ne sont pas dans cette lourdeur-là. Arnaud Laporte
En tournée :
- Théâtre Impérial de Compiègne : 26 avr. 2019 à 20h
- Les 2 Scènes Besançon : 3 avr. 2019 à 19h et 5 avr. 2019 à 20h
- Maison de la Culture d'Amiens : 15 mai 2019 à 19h30 et 17 mai 2019 à 19h30
- MC2 - Grenoble : 22 mai 2019 à 19h30 et 24 mai 2019 à 19h30
"Beethoven 9" par Seiji Ozawa (Decca)
Présentation officielle : 45 ans après son tout premier enregistrement pour Philips, Seiji Ozawa, à la tête du Mito Chamber Orchestra (fondé en 1990), revient avec la Symphonie no°9 de Beethoven.
L'avis des critiques :
Je trouve toujours intéressant de bousculer son écoute des symphonies de Beethoven mais cela me gêne ici. On est plus près du timbre mais le côté très antiromantique, très sec ne me fait plus entendre les contrastes que j’ai envie d’entendre et toute la dramaturgie qui est à l’oeuvre. Lucile Commeaux
Il y a une dimension tout de même "testament", apaisée face au destin, mais énergique avec des échos fougueux. Charles Arden
J’étais très heureux d’entendre cette version de Seiji Ozawa même s’il n’a pas la culture du son que l’on trouve avec les orchestres germaniques. Il manque cette profondeur du son et une sorte d’épaisseur mystique que l’on trouve dans les grandes versions historiques. Emmanuel Dupuy
>> LE COUP DE COEUR D'EMMANUEL DUPUY : "Ariane et Barbe Bleue" jusqu'au 14 avril au Théâtre du Capitole
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De : Paul Dukas Direction musicale : Pascal Rophé Mise en scène : Stefano Poda
Présentation officielle : Unique opéra de Dukas, Ariane et Barbe-Bleue est un peu le Tristan et Isolde français. Sur un somptueux livret de Maeterlinck, l'une des plus capiteuses musiques jamais composées ! Pour son retour au Capitole, Sophie Koch aborde pour la première fois ce rôle vertigineux.
Ariane et Barbe-Bleue est un peu l'équivalent français du Tristan wagnérien. Sur un sublime texte de Maeterlinck, Paul Dukas compose une musique envoûtante, qui explore sans concession les replis les plus indicibles de l'amour et du désir de ce conte cruel. Sophie Koch signera avec ce rôle majeur du répertoire français son retour attendu au Capitole, dans une mise en scène de Stefano Poda qui nous promet un grand faste visuel. Pour cette partition flamboyante, d’une rare splendeur orchestrale, Pascal Rophé, un des grands chefs français d’aujourd’hui, fera ses débuts dans notre théâtre.
Avec : Sophie Koch, Vinent Le Texier, Janina Baechle, Eva Zaicik, Marie-Laure Garnier, Andreea Soare, Erminie Blondel …
C’est un spectacle extrêmement poétique et en même temps très intelligent qui nous plonge dans la psyché de la protagoniste. Visuellement très abouti, c’est un spectacle magistral à ne pas rater. Emmanuel Dupuy
♪ Générique de l'émission : Sylvie Fleury & Sidney Stucki, "She devils on wheels", extrait de l'album "Sound Collaborations 1996-2008" (label Villa Magica Records).
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