Ce soir, Une Dispute musique avec "Dialogues des Carmélites" mis en scène par Dmitri Tcherniakov, "Wonderful Town" de Leonard Bernstein et les sonates pour piano n°2 et n°5 de Prokofiev interprétées par Lukas Geniusas. Sans oublier un coup de cœur pour un livre : "La Vigne écarlate".
- Emmanuelle Giuliani Journaliste à La Croix
- Laurent Bury Rédacteur en chef adjoint du site forumopera.com
- Anna Sigalevitch Journaliste et auteure
"Dialogues des Carmélites" de Francis Poulenc (DVD Belair Classiques)
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Livret : Francis Poulenc d’après Georges Bernanos Direction : Kent Nagano Mise en scène : Dmitri Tcherniakov
Présentation officielle : Production coup de poing du chef d’œuvre de Francis Poulenc par Dmitri Tcherniakov au Bayerische Staatsoper de Munich, interdits à la vente de par la décision de la Cour d’appel de Paris et à la demande des ayants-droits de Georges Bernanos et Francis Poulenc, ces Dialogues des Carmélites sont à nouveau disponibles en DVD & Blu-ray suite au jugement de la Cour de Cassation prononcé en juin 2017.
Amoureux inconditionnel de la voix, Francis Poulenc compose les « Dialogues des Carmélites » en 1953 sur un livret qu’il écrit d’après la pièce de Georges Bernanos. L’œuvre n’avait jamais été donnée à Munich et cette création a été confiée au metteur en scène russe Dmitri Tcherniakov (« Eugène Onéguine » et « Macbeth » à l’Opéra de Paris, « Don Giovanni » au Festival d’Aix-en-Provence…) dont la renommée est désormais mondiale.
La distribution internationale permet d’entendre la très belle Blanche de la Force de Susan Gritton et l’admirable Madame de Croissy de Sylvie Brunet. Soile Isokoski dans le rôle de Madame Lidoine, Susanne Resmark en Mère Marie et Hélène Guilmette en Constance, Alain Vernhes en Marquis de la Force et Bernard Richter en Chevalier complètent idéalement le plateau.
Kent Nagano, qui connaît ses « Dialogues » sur le bout des doigts et en a signé il y a quelques années un disque de référence, dirige l’Orchestre et le Chœur du Bayerische Staatsoper.
Avec : Alain Vernhes, Susan Gritton, Bernard Richter, Sylvie Brunet, Soile Isokoski, Susanne Resmark, Hélène Guilmette, Heike Grötzinger, Anaïk Morel
L'avis des critiques :
Lorsqu’il monte des opéras du répertoire occidental qui nous sont plus familiers, il se donne une plus grande liberté. C’est peut-être la première tentative d’actualisation de l’œuvre. Je ne pense pas que la spiritualité soit absente. J’ai été très ému par la fin, mais le français est vraiment difficile, surtout dans un opéra qui repose beaucoup sur le texte. Du point de vue de la musique, on entend toutes les sources musicales qui ont pu être celles de Poulenc. Laurent Bury
Il y a chez Tcherniakov un génie parfois latent parfois patent. J’avoue que j’ai eu beaucoup de mal avec ces dialogues. Je peux concevoir des dialogues sans Révolution française, je n’arrive pas à les concevoir sans Dieu. Nagano a une forme d’engagement et de romantisme dans cette partition. L’opulence de l’orchestre n’est pas forcément celle que l’on attend a priori avec cette musique, mais cela fonctionne vraiment bien. Emmanuelle Giuliani
Il est vrai que cette production est chargée de toute son histoire. On a envie de s’insurger contre l’interdiction du DVD et sa censure, ce qui a conditionné ma vision. Certes il n’y a pas de signes de religiosité, mais la foi est là. Le parcours de Blanche est un parcours christique. C’est une réflexion sur la liberté, le déterminisme, les choix que l’on fait. Sylvie Brunet est hallucinante et tient toute cette première partie. Anna Sigalevitch
"Wonderful Town" de Leonard Bernstein (DVD Belair Classiques)
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Direction : Larry Blank Mise en scène : Olivier Bénézech
Présentation officielle : Pour la première fois en DVD & Blu-ray en version scénique, et à l’occasion du centenaire de Leonard Bernstein, une délicieuse comédie musicale au swing typique de Broadway, ode à la Big Apple, à sa diversité et à son énergie…
Avec la création française de Wonderful Town, l’Opéra de Toulon entamait brillamment les célébrations du centenaire de la naissance de Leonard Bernstein, et continuait sa politique de découverte de pépites de Broadway, comme le mythique Follies de Stephen Sondheim (également en DVD chez BelAir Classiques).
Brûlante déclaration d’amour à la ville de New York, Wonderful Town conte avec un rythme haletant et entrainant l’histoire de deux soeurs tout droit débarquées d’Ohio, en quête de gloire et d’aventures. D’une tonalité plus légère que les oeuvres ultérieures de Bernstein comme West Side Story ou Candide, son ingénieuse utilisation des différentes traditions musicales qui peuplent les rues de New York, son écriture orchestrale colorée et inventive ainsi que son humour acerbe lui valurent cinq Tony Awards lors de sa création en 1953.
Cette histoire d’amour et de swing, teintée de satire sociale, a été présentée pour la première fois en France en janvier 2018 par une équipe artistique combinant énergie, éclat, esprit ! De l’astucieuse mise en scène d’Olivier Bénézech à la baguette précise du chef américain Larry Blank – bien connu des habitués de Broadway – en passant par les épisodes chorégraphiques survoltés réglés par Johan Nus : une production irrésistible !
Avec : Jasmine Roy, Rafaëlle Cohen, Dalia Constantin, Lauren Van Kempen, Alyssa Landry, Maxime De Toledo, Thomas Boutilier, Franck Lopez
L'avis des critiques :
C’est une œuvre très réussie et riche. Il y a sept morceaux que je trouve absolument formidables, ainsi que des scènes entre la danse, la musique et le chant. On a des cuivres qui traînent, du ragtime, du boogie-woogie, une sorte de mambo. L’interlude entre les deux actes est également très beau. Du point de vue de la mise en scène, on a plein de clichés, de signes qui vont dans tous les sens. Elle est très bien ficelée et c’est rythmé. Anna Sigalevitch
C’est une des œuvres les plus réussies de Bernstein, avec plein de morceaux enthousiasmants. Je trouve la mise en scène plutôt réussie. Sur un plateau qui n’est pas très grand, la vidéo permet de situer les différents endroits. C’est fait intelligemment, avec des détails qui montrent qu’on est en 2018 et plus du tout dans l’évocation nostalgique des années 30. Larry Blank est plus un orchestrateur et un arrangeur qu’un chef d’orchestre. Laurent Bury
C’est une œuvre tout à fait délicieuse. J’ai apprécié dans les vidéos leur grande musicalité. Quand de manière très habile on croise les tentatives d’audition, c’est fait avec beaucoup de rapidité, mais sans précipitation. Cette réussite repose sur un vrai talent de comédiens. En revanche, la direction de Larry Blank risque de vous faire tomber dans les bras de Morphée. Comment peut-on avoir une direction aussi lymphatique ? Emmanuelle Giuliani
"Prokoviev", de Lukas Geniusas, sonates pour piano n°2 et n°5 (Mirare)
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Présentation officielle : Nouveau talent chez Mirare, Lukas Geniusas enregistre son nouveau disque ! Pour son premier album chez Mirare, le pianiste russe Lukas Geniusas nous offre un programme dédié à deux monuments de jeunesse de Prokofiev et à la seule sonate qu’il écrivit en Occident. Au fil de ces œuvres que quatre décennies séparent, une constante demeure : l’attachement du compositeur pour sa chère Russie.
L'avis des critiques :
Il apporte une ligne claire, une transparence, un côté presque sur la réserve. Ce qui m’a plu, c’est de donner ce calme tout en honorant le côté parfois percussif de Prokofiev. C’est imprégné de classicisme tout en voulant mordre dans cette musique du 20ème siècle. Il n’en fait pas trop, c’est une vision élégante de matin de printemps qui me plait bien. Emmanuelle Giuliani
C’est un disque qui m’a beaucoup plu. C’est un Prokofiev que je trouve intéressant parce que pas banal, sans sarcasme, sans les grimaces dont on l’affuble parfois. Je le trouve extrêmement élégant, techniquement remarquable. Il y a plusieurs thèmes qu’on entend tous extrêmement bien. Il y a beaucoup d’intelligence, de profondeur dans sa manière d’aborder les œuvres. C’est un piano que je trouve très noble et très beau. Anna Sigalevitch
Il y a une sérénité. Des morceaux qu’on est habitués d’entendre joués de manière très fiévreuse, sont approchés de manière beaucoup plus détendue, beaucoup plus calme et sereine. On a quelques fois l'impression d’entendre de la musique française. Est-ce que c'est lié à l'interprétation ? Laurent Bury
>> LE COUP DE CŒUR D'EMMANUELLE GIULIANI : « La Vigne écarlate » de Vincent Borel (Sabine Wespieser)
Présentation de la maison d'édition : Un roman d'inspiration biographique basé sur la vie de l'organiste et compositeur autrichien A. Bruckner, admirateur de R. Wagner et contemporain de J. Brahms.
Anton Bruckner est le héros et anti-héros de ce récit-roman de Vincent Borel. Cette densité littéraire et la manière de choisir les épisodes de la vie de cet homme, nous donne tout l’avantage d’avoir embrassé une large fresque en lisant un roman court et bien écrit. Ce personnage un peu antipathique et taiseux, nous est rendu profondément attachant et vrai. Emmanuelle Giuliani
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♪ Générique de l'émission : Sylvie Fleury & Sidney Stucki, "She devils on wheels", extrait de l'album "Sound Collaborations 1996-2008" (label Villa Magica Records).
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