Musique : Manga, "sensuel mais consensuel"

à gauche : "Victoire chose" par Tsirihaka Harrivel & Vimala Pons (© TEENAGE MENOPAUSE, MURAILLES MUSIC, VICTOIRE CHOSE 2019) et Mayra Andrade (© Rs-foto, libre de droits). à droite : Zach Condon du groupe Beirut (© Flickr, libre de droits)
à gauche : "Victoire chose" par Tsirihaka Harrivel & Vimala Pons (© TEENAGE MENOPAUSE, MURAILLES MUSIC, VICTOIRE CHOSE 2019) et Mayra Andrade (© Rs-foto, libre de droits). à droite : Zach Condon du groupe Beirut (© Flickr, libre de droits)
à gauche : "Victoire chose" par Tsirihaka Harrivel & Vimala Pons (© TEENAGE MENOPAUSE, MURAILLES MUSIC, VICTOIRE CHOSE 2019) et Mayra Andrade (© Rs-foto, libre de droits). à droite : Zach Condon du groupe Beirut (© Flickr, libre de droits)
à gauche : "Victoire chose" par Tsirihaka Harrivel & Vimala Pons (© TEENAGE MENOPAUSE, MURAILLES MUSIC, VICTOIRE CHOSE 2019) et Mayra Andrade (© Rs-foto, libre de droits). à droite : Zach Condon du groupe Beirut (© Flickr, libre de droits)
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Trois groupes sont au sommaire de La Dispute musique. Il est question de Beirut avec "Gallipoli", de "Manga" de Mayra Andrade et enfin de "Victoire chose" de Vimala Pons et Tsirihaka Harrivel.

Avec

"Gallipoli" de Beirut (4AD)

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Présentation officielle : Retour aux sources de Beirut avec ce nouvel album Galipolli enregistré entre New York, l’Italie et Berlin. Cet album a vu le jour dans l’esprit de Zach Condon lorsqu’il a pu remettre la main sur son orgue Farfisa, sur lequel il avait écrit la plupart des chansons de son premier album Gulag Orkestar en 2006 et du second The Flying Club Cup en 2007.

Trois ans après leur dernier album, No No No, Beirut revient avec ses sonorités cuivrées propres à leur début, ce Gallipoli est un énième voyage musical à travers de nombreuses influences musicales qui devrait ravir tous les fans du groupe.

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C’est un album lumineux, solaire, très riche, avec un côté comptine qui me fait un peu penser aux Beach Boys. Il délaisse le côté folklore pour aller plus vers l’Indie. Tout est équilibré à la perfection. Et c’est peut-être le reproche que je ferai à ce disque. J’ai un peu l'impression d’être dans un “Call me by your name” sonore. C’est un album un peu trop plastique, qui fait naître des images. Ce qui le rattrape est sa beauté mélodique et son côté mélancolique qui lui donne de la profondeur. Pascaline Potdevin

L’album est très réussi. Sa voix et ses mélodies sont toujours très bien. Zach Condon est dans l’air du temps et à la fois quelqu’un qui propose une musique que personne n’est capable de faire à part lui, depuis dix ans. J’ai, en revanche, un bémol sur la fin de l’album dont aurait pu se passer. Sophie Rosemont

Cet album est une construction malaxée et impossible entre de la new wave, du post punk expérimental, de la fanfare balkanique, de la pop, de l’Indie rock actuel. Zach Condon est une sorte de Mariachi triste. Il libère les Mariachi de la caricature pour en faire quelque chose de profondément sombre. Mathilde Serrell

"Manga" de Mayra Andrade (Columbia)

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Présentation officielle : Après 5 ans d’absence, Mayra Andrade revient en 2019 avec un nouvel album au son nouveau, mélange parfait et naturel, entre afrobeat, musique urbaine et musique traditionnelle du Cap Vert. Mayra Andrade n’a jamais été aussi proche de son époque et d’elle-même avec ce nouvel album racine chanté en créole cap-verdien et portugais. A travers ce nouveau projet enregistré entre Paris et Abidjan, elle explore encore une fois un nouveau territoire musical en collaborant avec son musicien de toujours Kim Alves et deux jeunes beatmakers surdoués, 2B et Akatche, venant tout droit de la scène musicale urbaine d’Abidjan et de Dakar (proches de Sidiki Diabate, Wizkid et Mr Eazy). Et qui de mieux pour réaliser cet album aux côtés de 2B que Romain Bilharz (Stromae, Feist…) ?

Tout en faisant un retour aux sources, à quelque chose d’assez mélancolique, c’est l’album de la maturité, de quelqu’un qui se trouve et qui l’affirme. Les arrangements et la voix sont très beaux mais la production un parfois un peu trop façonnée. J’aurais aimé quelque chose d’un peu plus rugueux et abrupt. Sophie Rosemont

Je suis un peu déçue car on m'a parlé d’un album influencé par l’afro-beat et qui renouvelle les codes du genre mais je trouve que ce disque reste dans un album de World traditionnel. La voix est magnifique mais l’ensemble reste sensuel et consensuel. C’est un album classique et didactique plutôt qu’une oeuvre qui cherche à ouvrir les frontières. Pascaline Potdevin

C’est un album World Music comme on en faisait il y a 20 ans vraiment fait pour une diffusion internationale. On a un disque extrêmement lisse qui s’écoute quand même avec un vague ennui. J’ai l’impression d’avoir entendu cela très souvent. Arnaud Laporte

Mayra Andrade est beaucoup plus assumée dans sa sensualité et son désir qu’avant. Elle est resplendissante dans ce nouveau chant. J’entends une espèce d’Afrique parfois vue par le prisme de la pop, telle qu’elle peut se jouer dans des clubs et avec des producteurs occidentaux et européens. Elle est dans une sorte d’Afro-futurisme et d’afropolitanisme filtré par Lisbonne. Mathilde Serrell

"Victoire chose" de Vimala Pons et Tsirihaka Harrivel (Murailles Music/Teenage Menopause)

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Présentation officielle : Vimala Pons et Tsirihaka Harrivel sont deux figures du cirque contemporain. 

Ces geeks multi-instrumentistes touche-à-tout présentent depuis 2016 le spectacle GRANDE — sur les scènes de France et d’Europe. Dans la tradition du music hall qui leur est cher, cette pièce à rebours qui célèbre l’amour est jalonnée de hits bricolés de petits instruments laissant en tête de grandes mélodies. Après 3 ans de représentation, l’envie a germé d’un objet qui renfermerait cette musique omniprésente sur scène et dont les spectateurs émus ne peuvent se départir. Épaulés par Olivier Demeaux (Heimat, Cheveu, Accident du Travail), c’est en studio, reprenant les grands thèmes des revues de GRANDE — que les trois filous interprètent, arrangent, bouclent, en un mot : bidouillent, ce disque-OVNI, à la croisée de la musique de film et de l’album-concept. Sont convoqués ici l’expérimentation psychédélique de White Noise, les grandes BO italiennes de Morricone et Rota, ou japonaises de Yokohama et Kawai, s’entremêlant dans cet underground très français, de Brigitte Fontaine à La Grande Triple Alliance Internationale de l’Est.

Cet album est une réussite. C’est un mélange entre électro pop, fanfare, spoken word et French Touch. C’est un bel objet un peu étrange et très accessible en même temps. Sophie Rosemont.

Je suis complètement restée dehors. Leur spectacle a l’air fabuleux mais la musique ne sort pas des quatre murs du spectacle et du studio. Je trouve que cela tourne beaucoup dans les clichés de l’album expérimental. Pascaline Potdevin

A l’écoute, j’ai pensé à des artistes français comme Catastrophe et Jacques. Vimala Pons et  Tsirihaka Harrivel pourraient se retrouver dans cette famille expérimentale française avec ce mélange de cut off de textes et de sons. Mathilde Serrell

On est presque dans l’enfance de la French Touch, il y a une sorte de naïveté et de pureté. J’ai été très sensible à cette musique dans le spectacle et j’ai retrouvé beaucoup d’émotions dans l’album. Arnaud Laporte

>> LE COUP DE CŒUR DE MATHILDE SERRELL : "Dune" de Canine (Polydor)

Il y a un côté guerrier, épique, électronique, et voix post genre extrêmement littéraire et travaillée. L’album est entre férocité et fragilité. Cela peut être un disque énervant dans son côté tout en un, on peut avoir l'impression d’entendre quelque chose que l’on a toujours entendu, et en même temps c’est une sorte d'album étape pour une jeune femme française dans la création électronique. Mathilde Serrell

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Générique de l'émission : Sylvie Fleury & Sidney Stucki, "She devils on wheels", extrait de l'album "Sound Collaborations 1996-2008" (label Villa Magica Records).

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