

Au programme de cette Dispute musique, le retour de Michel Polnareff avec "Enfin !", la collaboration entre David Lynch et Angelo Badalamenti sur "Thought Gang" et le dernier album de Lomepal, "Jeannine". Christophe Conte exprime son désarroi suite au décès de Pete Shelley des "Buzzcocks".
- Pascaline Potdevin Chef de la rubrique culture de Grazia
- Joseph Ghosn Directeur de la rédaction des Inrockuptibles
- Christophe Conte Journaliste
"Enfin !" de Michel Polnareff (Barclay)
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Présentation officielle : Après 29 ans d’attente, le nouvel album studio de Michel Polnareff ENFIN ! Michel Polnareff lui-même a assuré la production musicale et artistique, ainsi que les arrangements. Certains textes ont été co-écrits avec l’auteur Doriand : Grandis Pas, LongTime, Terre Happy, Dans Ta Playlist.
Tout a commencé au Polna studio à Palm Springs chez Michel Polnareff. S’en est suivi un long séjour à Bruxelles au studio ICP dont on a gardé que les performances de merveilleux musiciens comme Nicolas Fizman et du Big Band Belge que vous retrouvez notamment sur le titre Positions.
La tournée 2016 a interrompu le timing de la sortie de l’album, mais a permis la rencontre d’un ingénieur du son de génie : Ryan Freeland aux 6 Grammys et 3 nominations. Et c’est à partir de là, avec Ryan Freeland à LA que les prises de voix et mixage ont pu aboutir. L’Amiral signe ici une partition majeure. Moussaillons, l’Amiral accoste enfin !
L'avis des critiques :
Je suis très attaché au Michel Polnareff des années 60-70, qui est pour moi l’un des plus grands mélodistes qu’on ait vu en France. En 2018, il faut quand même noter que la voix est toujours là. J’ai été plutôt agréablement surpris par ces premiers morceaux. Il y a malgré ces guitares grasses, quelque chose d’une mélodie. Ensuite, cela devient assez épouvantable. Arnaud Laporte
J’ai poussé des cris tant je n’y arrive pas. Il se donne en spectacle, comme dans un show ringard de télévision des années 70. J’entends des guitares bien grasses. Avec "Terre happy" on a le générique d’Ushuaïa. On entend parfois une ébauche de mélodie qui aurait pu être jolie, mais qui disparaît sous cette production empâtée. Pascaline Potdevin
On est presque dans quelque chose d’impraticable. La production de ce disque s’est faite de manière tellement disparate, qu’on a des choses qui s’empilent et une voix souvent enterrée. Ce n’est pas totalement raté, puisque le disque possède un charme dans sa démesure. Ce n’est pas réussi non plus. Ce disque contient à peu près toute cette impuissance à se libérer au monde. Christophe Conte
J’ai trouvé plutôt amusant d’installer cette introduction et de prendre son temps. Je n’arrive pas du tout à écouter la suite. Le temps de son absence a fait qu’il a compté de moins à moins jusqu’à ce qu’il devienne vraiment fantomatique. Il est dans la caricature de lui-même, en l’entendant chanter, j’entends les pires de mes souvenirs de lui, comme quelque chose sorti d’une autre époque qui n’a rien à faire là. Joseph Ghosn
"Thought Gang" d'Angelo Badalamenti et David Lynch (Differ-ant Distribution)
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Présentation officielle : Après 25 ans, l'album de jazz ésotérique de David Lynch et Angelo Badalamenti sort enfin. L'album collaboratif comprend 12 titres improvisés, enregistrés entre 1992 et 1993. Les fans de Twin Peaks en reconnaîtront certains.
A l’époque de la diffusion de la seconde saison de "Twin Peaks" et au tout début de la production de "Twin Peaks : Fire Walk With Me", naissait Thought Gang. Le "side-project" de jazz ésotérique de David Lynch et Angelo Badalamenti trouvait ses racines dans le "slow cool" jazz qui caractérise "Twin Peaks", pour s'épanouir dans des territoires plus expérimentaux : des paysages sans horizon de free-jazz imprégné d'acid, mêlé de spoken word et de plages sonores tentaculaires. La BO de "Twin Peaks" comprendra finalement les deux premiers titres ("A Real Indication" et "The Black Dog Runs at Night") d'un album qui ne verra le jour que 25 ans plus tard. Débuté en mai 1992 et continué tout au long de 1993, la plus grande partie de l'album a été enregistrée en plusieurs parties, et mise bout à bout lors de sessions pour d'autres projets du duo. (...)
L'avis des critiques :
C’est une expérimentation entamée par Lynch et Badalamenti à travers la musique de "Twin Peaks". On a une sorte de double narration entre un disque plutôt narratif et un début ressemblant vraiment à de la musique concrète à écouter au casque pour en entendre la spatialisation. On a une forme de pastiche des films de monstres des années 50 avec beaucoup d’ironie, mais aussi des morceaux très jazz virant vers le « free jazz ». Joseph Ghosn
Cela m’a justement permis de mettre des images sur ce disque. Je pense notamment au titre "Frank 2000", qui nous donne l'impression de traverser un train fantôme avec un bandeau noir sur les yeux. C'est quand même un disque difficile, mais ces deux hommes d'images quand ils font du son, racontent des histoires. Pascaline Potdevin
Il y a un côté très new-yorkais qu’on entend dans la bande son et qui est de l’ordre de la « Knitting Factory ». J'ai le sentiment que de la musique avec des images marche toujours mieux que la musique toute seule, notamment pour les gens qui n'ont pas d’appétence pour ce genre de musique. Avec les images de Lynch ça passerait comme une lettre à la poste, ici on voit quand même le dérangement intérieur de ce garçon. Christophe Conte
"Jeannine" de Lomepal (Pineale Prod - Grand Musique)
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Présentation : Lomepal, de son vrai nom Antoine Valentinelli, diffuse son deuxième album solo. Après FLIP paru en juin 2017, c’est « Jeannine » qui est sorti dans les bacs le 7 décembre dernier. On y retrouve des collaborations avec les rappeurs Roméo Elvis, JeanJass et Orelsan, ou encore avec le chanteur et compositeur Philippe Catherine. Le titre de cet opus, où le rappeur apparaît sur un fond bleu ciel, constitue un hommage à sa grand-mère qui était atteinte de schizophrénie.
L'avis des critiques :
J’ai trouvé « Jeannine » un peu moins riche en punchlines que « Flip ». C’est un album plus mélancolique, plus sombre, moins percussif. Il dit que c’est la folie qui le pousse à être créatif, mais aussi décalé. La vulnérabilité masculine et la santé mentale sont des sujets d’actualité qui font que l’album s’inscrit bien dans son époque et devient touchant. Pascaline Potdevin
Ce qui m’agace sur ce disque c’est le côté chouinard. J’ai l’impression de voir un gilet jaune de l’existentialisme. J’ai l’impression que c’est une génération d’enfants gâtés tous arrivés en meute. Ils assènent une conception de la vie tout en étant eux-mêmes des adolescents à peine démoulés. J’ai l’impression d’entendre le même morceau de logiciel basique. Christophe Conte
Il ne va s’en doute pas au bout des choses, mais pose de nombreuses questions ce qui est plutôt intéressant. C’est un album un peu trop long, qui aurait mérité d’être un peu mieux édité. Il y a des morceaux que j’aime bien, mais cela va tellement toujours chercher le bon mot, que cela m’épuise. Je me demande ce qu’il reste de ces albums qui parlent du très présent. Joseph Ghosn
>> LE COUP DE GRIFFE DE CHRISTOPHE CONTE : la mort de Pete Shelley des « Buzzcocks »
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En apprenant la mort de Pete Shelley un soir par hasard, j’ai été très touché. C’est un groupe que j’adore et que je trouve absolument parfait même s’ils n’ont plus la même vigueur. Pete Shelley c’était quelqu’un qui évoquait ce désespoir post-adolescent. Il était l’un des premiers artistes dans le punk à se déclarer bisexuel. J’ai maudit ceux qui avaient vécu à cette époque sans élever les « Buzzcocks » au même rang que les Beatles. Christophe Conte
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♪ Générique de l'émission : Sylvie Fleury & Sidney Stucki, "She devils on wheels", extrait de l'album "Sound Collaborations 1996-2008" (label Villa Magica Records).
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