Au sommaire de La Dispute Musique : un hommage à Andrew Weatherall, "Miss Anthropocene", de Grimes (4AD), "Man Alive!", de King Krule (XL Recordings), "Names of North End Women", de Lee Ranaldo and Raül "Refree" Fernandez (Mute Records)
- Olivier Lamm Journaliste et critique à Libération
- Joseph Ghosn Directeur de la rédaction des Inrockuptibles
- Mathilde Serrell Productrice française de radio
Hommage au producteur et DJ Andrew Weatherall
« Dans son travail, il fait le lien entre la new wave et la musique club qu'on entendait beaucoup à Manchester. Et en plus de ça, de la techno et un esprit rave. C'est incroyable d'arriver à encapsuler les différentes énergies qui arrivent à la fin du 20ème siècle et de leur avoir donné un esprit remix et club, tout en les gardant ensauvagées. Son travail est génial car il a réussi à synthétiser la bascule de la new wave à l'ouverture de l'immense champ électronique, sans avoir ni aseptisé la chose, ni desservi cet univers de rave. » Mathilde Serrell
« C'était un sacré esprit, un rebelle. Il a tout le temps refusé des ponts d'or. Il a refusé de devenir une superstar, il trouvait cela absurde. Il a préféré tracer sa voie et rester indépendant. » Olivier Lamm
« Le vrai moment d'Andrew Weatherall, c'est lorsqu'il prend un morceau des Primal Scream, I'm Losing More Than I'll Ever Have, un extrait du deuxième album du groupe. Il le remixe entièrement ; il garde juste une trame, un peu de piano, il rajoute des voix et met tout cela en boucle. Le nouveau morceau est baptisé Loaded, et avec lui, Andrew Weatherall crée une vraie connexion entre le rock, le rock indé et ce qui passe dans les clubs, à savoir de la house et un peu de techno. » Joseph Ghosn
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"Miss Anthropocene", de Grimes (4AD)
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Présentation : Après plusieurs singles sortis l’année dernière et quelques posts très relayés sur les réseaux, la chanteuse extra-terrestre Grimes, Claire Boucher de son vrai nom, revient aujourd’hui sur notre planète avec son cinquième album. Elle reste fidèle à sa pop électro aux sonorités et aux influences très riches. Ecrit, produit et arrangé par la chanteuse à la voix aérienne, elle prévient, ce sera son dernier album terrien...
L'avis des critiques :
« Il y a de l'ambivalence sur cet album, certains titres sont délicats, sur d'autres on retrouve la petite fée maléfique, sur d'autres le manifeste du futur, ou le mauvais génie de la machine. Elle est capable de singer tous les visages de l'époque, elle se métamorphose. C'est une sorte de visage en mutation, avec parfois un côté techno geek parfois gênant, un peu caricatural. » Mathilde Serrell
« Je pense que Grimes a lu une page wilipédia de l'accélérationnisme, qui préconise qu'on accélère tout ce qui va mal dans notre civilisation pour enfin dépasser le stade de l'effondrement et voir ce qu'il y aura ensuite. Grimes c'est ça, elle dit qu'elle veut entendre de la musique faite par des robots, qu'elle en a marre de la musique faite par des humains. Elle fantasme ses chansons avant de les écrire, et là son disque c'est un peu n'importe quoi, avec pas mal de talent mélodique. C'est n'importe quoi dans son cerveau mais à cette échelle là de l'industrie, ça ne me déplaît pas complètement. » Olivier Lamm
« Ça me laisse froid et à distance. C'est un disque qui essaie de vous faire danser, et avec moi ça ne marche vraiment pas. On est conduit dans un univers geek, par quelqu'un qui n'a pas forcément écouté les années 90 mais qui a beaucoup regardé les séries et feuilletons Disney qui passent en boucle sur le câble et qui essaie de refaire quelque chose qui s'apparente à cela. Le résultat est une pop grossière, très sucrée, et ça me laisse froid parce que si je plonge trop, j'ai une indigestion. » Joseph Ghosn
"Man Alive!", de King Krule (XL Recordings)
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Présentation : Le jeune anglais originaire de Peckham dans le sud de Londres nous livre un ambitieux album aux sonorités qui lui sont propres et qui ont fait son succès. Ecrit dans la dynamique de sa dernière tournée, Archy Marshall, aka King Krule, y joue de tous les instruments à l’exception du saxophone qu'il a laissé à son camarade Ignacia Salvadores. L’enregistrement s’interrompt à la naissance de sa fille, mais "Man Alive!" est le reflet de son quotidien avant sa nouvelle paternité plutôt que des changements qui s’ensuivent. "Man Alive!" se présente naturellement comme un énième petit chef d’oeuvre à rajouter à la discographie déjà très riche de l’artiste !
L'avis des critiques :
« Cet album de King Krule est un espèce de proposition monstrueuse. D'abord parce qu'en terme de format on déborde totalement tout ce qu'on pourrait avoir étiqueté, catégorisé, normé dans le champ de l'industrie musicale. Monstrueuse ensuite parce qu'il y a une colère et une fureur de liberté, car à l'intérieur même des titres, il y a des histoires qui se commencent puis il prend une tangente et j'ai vraiment eu l'impression d'écouter un roman graphique. » Mathilde Serrell
« C'est un très beau disque de producteur. Il arrive à faire un lien entre l'univers qu'il construit par le son et par la mélodie, et les thématiques, qui sont des balades, des errances en prise directe avec ce qu'il vit. C'est un excellent parolier, il a une talentueuse plume. » Olivier Lamm
« Ce qui m'a vraiment touché, c'est la manière dont il épuise les sentiments. Le disque est rempli de colère, de choses très fortes et très hardues au début, puis on a l'impression qu'il les efface petit-à-petit, qu'il les oublie pour aller vers des choses aériennes, éthérées. Si vous laissez le disque en boucle et que vous passez du dernier au premier morceau, vous prenez une vraie tornade dans la gueule. » Joseph Ghosn
"Names of North End Women", de Lee Ranaldo et Raul 'Refree' Fernandez (Mute Records)
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Présentation : D’abord connu pour avoir été le guitariste de Sonic Youth, Lee Ranaldo développe un passionnant corpus solo depuis la fin des années 80. Suite à la sortie de son nouvel album studio, "Names of North End Women" en duo avec Raul 'Refree' Fernandez, il se lance dans une tournée européenne hors du circuit classique des salles de concert rock : une date à ne pas rater !
L'avis des critiques :
« Il y a un travail de ping-pong entre la guitare de Lee Ranaldo et la production de Raul Refree. On les entend au travail ; ça ne donne pas toujours un tout, ça ne retombe pas toujours sur des pattes harmonieuses, mais au moins, ça permet par un principe de dialogue, de maïeutique, d'accoucher d'un album différent par rapport à ce que Lee Ranaldo aurait pu faire. » Mathilde Serrell
« Pour moi cet album est l'exemple parfait de la deuxième vie des musiciens expérimentaux radicaux. C'est une musique qui est agréable, pleine de petites trouvailles, mais qui est totalement inoffensive. Si c'est expérimental, c'est un expérimental gentrifié et mièvre dans les mélodies. On est pas loin d'une variété chic internationale. » Olivier Lamm
« C'est un disque inégal car il a plusieurs facettes qui ne sont pas aussi bien les unes que les autres. C'est un disque qui cherche beaucoup même à l'intérieur des morceaux, mais je trouve que Lee Ranaldo va vers quelque chose, sans forcément toujours trouver, mais en y aboutissant quand même. A mon sens, il y a deux ou trois très beaux morceaux, mais l'album en tant que tel est loin d'être un grand disque. » Joseph Ghosn
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