

Giuliani, Dupuy... Duel d'Emmanuel(le) ce soir ! Autour de "Rigoletto", la pièce de Verdi adaptée du "Roi s'amuse" de Victor Hugo, et un hommage au compositeur et chef d'orchestre allemand Nicolaus Harnoncourt, dont les Symphonies 4 et 5 de Beethoven sortent en CD.
- Emmanuel Dupuy Rédacteur en chef du magazine Diapason
- Emmanuelle Giuliani Journaliste à La Croix
Le sujet est tiré d'une pièce de Victor Hugo, "Le Roi s'amuse", créée en 1832 à la Comédie- Française. Francesco Maria Piave avait déjà adapté pour Verdi un autre drame de Hugo, "Hernani". Son livret est très proche du modèle ; il conserva les grandes tirades chères à Hugo tout en les abrégeant de manière à ce qu'elles s'intègrent à l'action sans l'immobiliser. Victime d'une intrigue peu vraisemblable et de situations trop mélodramatiques, 'Le Roi s'amuse' connut une gloire éphémère. Paradoxalement, le succès de "Rigoletto" ne se démentira jamais et l'œuvre est demeurée de nos jours l'une des plus populaires de Verdi, qui s'éloigne avec Rigoletto des canons du bel canto toujours en vigueur à l'époque.
Le chœur est un personnage à part entière de l'action, qui concourt à l'évolution du drame. La construction n'est plus fonction de l'alternance d'airs, de duos et d'ensembles, le drame est centré sur les interventions du rôle-titre. Verdi se livre à un véritable travail d'auteur dramatique sur la caractérisation des personnages: au duc, frivole et brillant, reviennent les airs de bravoure, à Gilda les effusions lyriques et les vocalises exprimant sa fragilité et son désarroi, à Rigoletto le recitativo cantando (récitatif chanté) expressif. Verdi utilise l'héritage bel cantiste en le soumettant à l'exigence de la continuité théâtrale.
L'œuvre à l' Opéra de Paris "Rigoletto" a été représenté pour la première fois intégralement au Palais Garnier le 27 février 1885. Avec "Faust" et "Samson" et "Dalila", c'est l'opéra qui a été le plus joué dans ce théâtre.
"Rigoletto", jusqu'au 30 mai à l' Opéra de Paris.

A l'âge de quatre-vingt-cinq ans, en mai 2015, Nikolaus Harnoncourt se lance dans un nouveau projet : l'enregistrement des symphonies de Beethoven. Ce sera en fait son dernier disque, puisque le compositeur et chef d'orchestre, qui avait annoncé son retrait de la scène en décembre, est décédé trois mois plus tard.
C'est un enregistrement qui témoigne de tout le talent et la volonté d'Harnoncourt. Réalisé pour la première fois en intégrale avec l'Orchestre de chambre d'Europe dans les années 1980, il dirige cette fois-ci son Concentus Musicus, un ensemble d'instruments anciens fondé en 1953.
Avec volonté, car le chef d'orchestre allemand a toujours voulu donner une forme et des couleurs nouvelles à la Symphonie numéro 4, qui trop souvent selon lui était coincée entre la Symphonie n°3, "L'Héroïque", et la n°5. Il transforma ce moment d'apaisement en un mouvement passionné, grâce à des instruments à vent d'époque.

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Economie baroque
Le chef japonais Masaaki Suzuki sort une intégrale en CD des cantates de Bach. L'intégrale n'est pas un gage de qualité, mais un fort argument de vente dans un marché du disque qui traîne la patte. Pourquoi dès lors enregistrer des disques ? Pour gagner de l'argent, certainement pas. Pour faire sa publicité, certes, mais à quel coût ?
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