
Ce soir nous reviendrons sur les Festival d'Aix et de Salzbourg et plus particulièrement sur "Carmen", "La clémence de Titus" et "Aïda", en compagnie d'Anna Sigalevitch, Emmanuel Dupuy et Emmanuelle Giuliani.
Emmanuel Dupuy (Rédacteur en chef du magazine Diapason), Emmanuelle Giuliani (Journaliste à La Croix), Anna Sigalevitch (Journaliste et auteure).
Emmanuel Dupuy :
Dmitri Tcherniakov essaie de faire rentrer l'oeuvre au chausse-pied dans son concept.
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Emmanuelle Giuliani :
Cette mise en scène nous rappelle que Carmen est un objet culturel important.
Présentation. Opéra-comique en quatre actes, Livret d'Henri Meilhac et Ludovic Halévy d'après la nouvelle de Prosper Mérimée Créé le 3 mars 1875 à l'Opéra-Comique à Paris
Carmen, l’envoûtante bohémienne, séduit le brigadier Don José qui change de vie pour elle : il abandonne sa fiancée Micaëla, déserte de l’armée, se fait contrebandier. L’histoire finira mal. Pour les êtres humains d’aujourd’hui, désillusionnés et frustrés, rejouer l’histoire de Carmen permet de renouer avec les émotions fortes, de vivre intensément. Cette confrontation avec la mythique séductrice pourrait constituer la meilleure des thérapies…
Soixante ans après l’unique production de Carmen au Festival international d’art lyrique d’Aix-en-Provence, Dmitri Tcherniakov, connu pour ses propositions dramaturgiques et sa direction d’acteurs iconoclastes, s’empare de cette œuvre emblématique avec le renfort de l’excellent chef d’orchestre espagnol Pablo Heras-Casado, à la tête d’une distribution alléchante réunissant la mezzo-soprano française Stéphanie d’Oustrac et le jeune ténor américain Michael Fabiano. Pour sa première mise en scène du sulfureux livret, Tcherniakov, qui a réécrit les dialogues et choisi un décor contemporain, adopte le point de vue de Don José, comme l’avait fait initialement Prosper Mérimée dans la nouvelle dont est tiré l’opéra. L’atmosphère déjà très sensuelle de l’œuvre de Bizet promet de l’être plus encore sous le regard du metteur en scène russe, artiste visionnaire. - Extrait de la présentation d'Arte-

à Paris
Emmanuel Dupuy :
La conception musicale de Teodor Currentzis est incompréhensible.
Présentation. Avec La Clemenza di Tito, Mozart revient, quelques mois avant sa mort, à l’opera seria, un genre qu’il n’avait plus pratiqué depuis Idomeneo. Composée en même temps que l’initiatique Flûte enchantée et peu de temps avant son Requiem, La Clemenza illustre brillamment le renouveau d’un répertoire alors en déclin. Longtemps déprécié face aux audaces qui avaient fait le succès des Nozze et de Don Giovanni, l’ouvrage comporte pourtant quelques-unes des plus belles pages de Mozart. Le charismatique Teodor Currentzis a gagné ses lettres de noblesse mozartienne dans sa très remarquée trilogie Da Ponte gravée récemment pour Sony. Il y a en lui un sens de la direction où s’allient inventivité musicale et exubérance théâtrale, un cocktail des plus réjouissants que n’aurait pas renié Mozart lui-même.

jusqu'au 30 septembre
Anna Sigalevitch :
Anna Netbrebko est extraordinaire.
Arnaud Laporte :
Il m'a semblé que la direction d'acteur n'a d'égal que l'absence de décor...
Présentation. La fille du roi d’Éthiopie et celle du pharaon d’Égypte se disputent le coeur du général Radamès... Avec Riccardo Muti à la direction de l’Orchestre philharmonique de Vienne, Anna Netrebko interprète Aïda au côté d'un des plus fins connaisseurs de Verdi. La mise en scène est signée par l’artiste vidéaste iranienne Shirin Neshat.
Au temps des pharaons, Radamès, général en chef de l’armée égyptienne, est amoureux de la jeune esclave Aïda, qui est en réalité la fille du roi d’Éthiopie. Elle est au service d'Amneris, la fille du roi d’Égypte, elle aussi amoureuse de Radamès. Alors que les deux nations viennent d’entrer en guerre, Aïda est déchirée entre le devoir envers sa patrie et la passion pour son bien-aimé…
Avec Riccardo Muti à la direction de l’Orchestre philharmonique de Vienne, Anna Netrebko interprète Aïda au côté d'un des plus fins connaisseurs de Verdi. La soprano autrichienne, superstar lyrique d'origine russe, trouvera un écrin parfait dans la mise en scène de l’artiste vidéaste iranienne Shirin Neshat. Celle-ci livrera son interprétation du chef-d'œuvre de Verdi, à la croisée de l’art et du pouvoir, entre Orient et Occident. La collaboration de ces trois artistes, internationalement reconnus, laisse présager d'une production exceptionnelle, promise comme le sommet du Festival de Salzbourg. -Arte-

Programmation musicale
- Carmen : le quintette de l'acte 2
- Aïda : le duo Aida / Radamès à l'acte III, Netrebkto avec Francesco Meli
- Extrait La Clémence de Titus
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