La rentrée littéraire sera au sommaire de La Dispute. En ouverture le "Petit Salon" de Lucile Commeaux, puis nous parlerons d' "Idiotie" de Pierre Guyotat et d'Arcardi d'Emmanuelle Bayamack Tam en compagnie de Lucile Commeaux, Elisabeth Philippe et Florent Georgesco.
- Elisabeth Philippe Critique littéraire (L'Obs)
- Lucile Commeaux Critique et chroniqueuse du "Regard culturel" à la matinale de France Culture
- Florent Georgesco Journaliste au Monde des livres.
Au sommaire :
"Petit salon" de Lucile Commeaux : "Rentrée littéraire : les raisons obscures de nos choix"
L'avis des critiques :
Cette chronique est aussi un lieu d’autoflagellation, moi qui ai lu les mêmes livres que tout le monde. Lucile Commeaux
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Ce phénomène de surproduction s’accompagne d’une réduction de la place accordée à la littérature. On a moins de place pour parler des livres. Elisabeth Philippe
Je pense qu’il y a un mimétisme, une recherche de ce qui va faire l’actualité. Toutes ces questions dans la presse paraissent très peu rationnelles. Du côté des éditeurs en revanche, les choix des grandes maisons sont extrêmement précis. Florent Georgesco
Chaque année ou presque, tout le monde parle du même premier roman. C’est le mystère des mystères. Pourquoi tout le monde s’intéresse au même précisément alors qu'une dizaine mériteraient notre attention ? Arnaud Laporte
"Idiotie" de Pierre Guyotat (Editions Grasset)
Quatrième de couverture : « Cet Idiotie traite de mon entrée, jadis, dans l'âge adulte, entre ma dix-huitième et ma vingt-deuxième année, de 1958 à 1962. Ma recherche du corps féminin, mon rapport conflictuel à ce qu'on nomme le "réel", ma tension de tous les instants vers l'Art et vers plus grand que l'humain, ma pulsion de rébellion permanente : contre le père pourtant tellement aimé, contre l'autorité militaire, en tant que conscrit puis soldat dans la guerre d'Algérie, arrêté, inculpé, interrogé, incarcéré puis muté en section disciplinaire.
Mes rébellions d'alors et leurs conséquences : fugue, faim, vol, remords, errances, coups et prisons militaires, manifestations corporelles de cette sorte de refus du réel imposé : on en trouvera ici des scènes marquantes.
Drames intimes, politiques, amitiés, camaraderies, cocasseries, tout y est vécu dans l'élan physique de la jeunesse. Dans le collectif. »
Pierre Guyotat
L'avis des critiques :
C’est une écriture difficile, qui est une sorte de ligne brisée avec beaucoup de saccades, qui fonctionnent comme des petites touches avec des détails. Cela donne quelque chose de très maniéré qui parfois m’agace un peu. Lucile Commeaux
Ce livre s’inscrit dans la ligne de l’œuvre de Guyotat, qui a commencé une entreprise coïncidant avec la publication d’une biographie sur lui. On a une sorte de vengeance envers sa biographe. Florent Georgesco
Il y a un flux dans lequel on est profondément plongé, immergé. Arnaud Laporte
Cette langue est pour moi un écoulement magnifique. C’est un très très beau texte. Elisabeth Philippe
"Arcadie" d'Emmanuelle Bayamack-Tam (POL)
Quatrième de couverture : "Si on n’aimait que les gens qui le méritent, la vie serait une distribution de prix très ennuyeuse." Farah et ses parents ont trouvé refuge en zone blanche, dans une communauté libertaire qui rassemble des gens fragiles, inadaptés au monde extérieur tel que le façonnent les nouvelles technologies, la mondialisation et les réseaux sociaux. Tendrement aimée mais livrée à elle-même, Farah grandit au milieu des arbres, des fleurs et des bêtes. Mais cet Éden est établi à la frontière franco-italienne, dans une zone sillonnée par les migrants : les portes du paradis vont-elles s’ouvrir pour les accueillir ?"
L'avis des critiques :
Franchement il y a dans ce petit monde et ce mélange absolu, quelque chose d’extrêmement stimulant, gracieux parfois. Le problème c’est qu’il manque une certaine folie réelle, dans le mouvement même de ce livre. Florent Georgesco
C’est un grand livre du présent, parce que le traitement du contemporain est très particulier et reste pour moi tenu tout le long dans une liberté de temps et dans une liberté de penser. Lucile Commeaux
On est dans la parabole de façon assumée. Emmanuelle Bayamack-Tam s’empare de sujets tout à fait dans l’air du temps, sans larmoiement. Il y a tout un effort d’hybridation. Elisabeth Philippe
Le coup de coeur d'Elisabeth Philippe : "Fôret obscure" Nicole Krauss (Editions L'Olivier)
Présentation de l'éditeur : Jules Epstein a disparu. Après avoir liquidé tous ses biens, ce riche new-yorkais est retrouvé à Tel-Aviv, avant qu'on perde à nouveau sa trace dans le désert. L'homme étrange qu'il a rencontré, et qui l'a convié à une réunion des descendants du roi David, y serait-il pour quelque chose ? À l'histoire d'Epstein répond celle de Nicole, une écrivaine américaine qui doit affronter le naufrage de son mariage. Elle entreprend un voyage à Tel-Aviv, avec l'étrange pressentiment qu'elle y trouvera la réponse aux questions qui la hantent. Jusqu'au jour où un étrange professeur de littérature lui confie une mission d'un ordre un peu spécial... Avec une grande maîtrise romanesque, Nicole Krauss explore les thématiques de l'accomplissement de soi, des métamorphoses intimes, et nous convie à un voyage où la réalité n'est jamais certaine, et où le fantastique est toujours à l'affût.
C’est une réflexion menée à travers deux destins entrecroisés sur ces moments de bascule, ces moments suprêmes où la vie se transforme. Elle ouvre de nouveaux univers, de nouveaux "multivers", portés par une langue magnifique, lumineuse. Elisabeth Philippe
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♪ Générique de l'émission : Sylvie Fleury & Sidney Stucki, "She devils on wheels", extrait de l'album "Sound Collaborations 1996-2008" (label Villa Magica Records)
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