Flaubert et Beckett : deux piliers de la littérature auxquels se confrontent Tiago Rodrigues, dans le cadre de son Occupation de la Bastille jusqu'au 12 juin, et Peter Stein au Théâtre de l'Oeuvre. Anna Sigalevitch et Fabienne Pascaud sont nos deux critiques de ce soir.
- Fabienne Pascaud Autrice, journaliste, ancienne directrice de la rédaction de Télérama (2005-2022)
- Anna Sigalevitch Journaliste et auteure
"Madame Bovary" est un classique portugais tout autant que français. Pour Tiago Rodrigues, il appartient à ces romans fondateurs découverts à l’adolescence. Intéressé depuis toujours par le rapport de la littérature au théâtre, il a eu envie de l’adapter et a choisi pour cela un prisme particulier : celui du procès intenté en 1857 à Flaubert, pour outrage à la morale publique et religieuse et aux bonnes mœurs. C’est ainsi qu’il a écrit Bovary, une pièce étonnante et habile, qui « convoque » l’œuvre sur scène et mêle trois niveaux : celui juridique de la langue des avocats, celui artistique du roman lui-même, abondamment cité, celui intime d’une lettre imaginaire de Flaubert à une maîtresse, composée à partir de la correspondance prolixe de l’écrivain.
En présentant Bovary en France et en français, Tiago Rodrigues rouvre le champ des possibles :
« Je vais le mettre en scène avec des acteurs dont le français est la langue maternelle, ce qui me fait réaliser que je suis un petit Portugais qui a pris de nombreuses libertés avec un texte canonique de la littérature française ! »
Adepte d’une tradition théâtrale collaborative, il est entouré pour cette création d’une équipe artistique composée de comédiens habitués du Théâtre de la Bastille et eux-mêmes férus d’expériences diverses (Jacques Bonnaffé, David Geselson, Grégoire Monsaingeon, Alma Palacios et Ruth Vega-Fernandez).
Cette pièce se déroule dans le cadre de l'"Occupation Bastille", opérée par Tiago Rodrigues jusq'au 12 juin avec 70 spectateurs. Le metteur en scène présentera, durant cette période de débats et de recherches, trois performances : "Bovary", "Ce soir ne se répétera pas jamais", "Je t'ai vu pour la première fois" au Théâtre de la Bastille.
"Bovary", mis en scène par Tiago Rodrigues, jusqu'au 26 mai au Théâtre de la Bastille.
Comme chaque année, le jour de son anniversaire, Krapp s’apprête à enregistrer les souvenirs qui ont marqué sa vie durant l’année écoulée.
Réécoutant une bande enregistrée trente ans auparavant, Krapp prend conscience du fossé qui le sépare de celui qu’il était jadis et se moque de lui‑même en évoquant la solitude, les renoncements et un amour irrémédiablement perdu.
"La Dernière Bande", de Samuel Beckett, mise en scène Peter Stein, avec Jacques Weber, jusqu'au 30 juin au Théâtre de l'Oeuvre.
La revue de presse culturelle d'Antoine Guillot :
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L'intermittence, un choix de civilisation.
Réactions contrastées dans la presse suite à l'accord signé dans la nuit de mercredi et jeudi entre les syndicats et les employeurs du monde du spectacle. Se dégage tout de même l'idée que d'une manière ou d'une autre, l'Etat devra prendre ses responsabilités : celles de mener, enfin, une authentique politique culturelle. D'autant que l'intermittence pourrait bien être le régime de l'avenir pour tout un chacun...
L'Invitée de la Dispute, Patricia Petibon :
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Le coup de fil :
On appelle ce soir Philippe Beau, magicien et ombromane, qui présente "L'Homme aux milles mains, la magie Cocteau", et "Magies d'ombres et autres tours", les 17 et 18 mai au Théâtre Sénart - Scène Nationale à Lieusaint.
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