Spectacles vivants : Les Serge, "ce spectacle a la pudeur et l’élégance de Gainsbourg"

"Vol en piqué" © Fabien Lusze  "Les Serge" © Vincent Pontet  "Fauves" © DR
"Vol en piqué" © Fabien Lusze  "Les Serge" © Vincent Pontet  "Fauves" © DR
"Vol en piqué" © Fabien Lusze "Les Serge" © Vincent Pontet "Fauves" © DR
"Vol en piqué" © Fabien Lusze "Les Serge" © Vincent Pontet "Fauves" © DR
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Au sommaire de cette Dispute spectacle vivant : "Les Serge (Gainsbourg point barre)" à la Comédie-Française (Studio), "Fauves" à La Colline (Grand Théâtre) et "Vols en piqué" au Théâtre de la Tempête. Enfin, un coup de coeur d'Anna Sigalevitch.

Avec

"Les Serge (Gainsbourg point barre)" jusqu'au 30 juin à la Comédie-Française (Studio) 

"Les Serge" © Vincent Pontet
"Les Serge" © Vincent Pontet

Adaptation et mise en scène  : Stéphane Varupenne et Sébastien Pouderoux

Présentation officielle : Chacun porte en soi son propre Serge. Adulé ou détesté, pris en exemple ou en haine, Serge Gainsbourg a toujours résisté, tant à ceux qui voulaient le sanctuariser qu’aux autres qui auraient aimé le voir cloué au pilori.

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L'avis des critiques :  

J’ai beaucoup aimé ce spectacle car ce n’est ni un biopic ni une biographie. C’est une façon de croquer Gainsbourg dans son esprit et sa musique. Il ne cherche pas à révéler une part intime du chanteur. Il y a la pudeur et l’élégance de son personnage. Anna Sigalevitch 

Le plaisir des acteurs est au service d’un projet qui fonctionne très bien. On y prend d’autant plus plaisir qu'ils entraînent le public dans la fabrication du spectacle. René Solis

Un spectacle trop sage, trop propre, trop prévisible (..) Même si cette pièce est extrêmement bien interprétée et que les mélodies sont savoureuses, je trouve que cela reste un joli moment de récréation et non pas de recréation. Marie-José Sirach

Les comédiens sont tous très bons mais cela ne suffit pas à faire spectacle. La pièce manque de dramaturgie, de tension narrative. Arnaud Laporte

"Fauves" jusqu'au 21 juin à La Colline (Grand Théâtre)

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Texte et mise en scène : Wajdi Mouawad

Présentation officielle : D’où vient qu’aimer et être aimé soient parfois les prémices des violences les plus brutales et des folies les plus meurtrières, lorsque le territoire de cet amour n’est autre que ce sac de névroses que l’on appelle famille ? D’où vient parfois que la meilleure des éducations, l’aisance matérielle, n’empêchent en rien les haines les plus âcres, menant irréversiblement aux déchirures et aux crimes ? À l’aune des silences et des hontes qui se transmettent au fil des ans, surgissent parfois des hasards qui nous jettent dans l’effroyable, dans l’inouï. Un jour le vent se lève, avec lui tout ce qui depuis toujours se tait, se trame, se tisse et s’entasse.

L'avis des critiques :  

De manière assez subtile, la pièce pose beaucoup de questions sur la filiation, l’émancipation à l’intérieur d’une famille. Il y a quelque chose de très rythmé et très fluide qui relève presque de la série. Marie-José Sirach 

Wajdi Mouawad a un talent indéniable pour raconter les histoires. Mais j’ai eu l’impression d’être dans un grand mélodrame très surchargé. J’ai beaucoup de mal avec ce théâtre qui est à ce point fléché tout le temps. Cette pièce, sous des airs apparement déconstruits, est totalement linéaire. René Solis 

Même si j’ai beaucoup aimé ces quatre heures de spectacle et qu’il y a des moments très intéressants, tous les drames sont liés. Cela enlève du souffle et de la magie au théâtre. Anna Sigalevitch 

"Vols en piqué" jusqu'au 9 juin au Théâtre de la Tempête 

Textes tirés des sketches de Karl Valentin
Mise en scène Sylvie Orcier et Patrick Pineau
Texte français Jean-Louis Besson et Jean Jourdheuil (éditions théâtrales)

Présentation officielle : Artiste de music-hall, Karl Valentin se fait connaître à Munich dans les années 1910 -1920 et Brecht admirait ce « Chaplin allemand dont le comique sec – qui n’a rien de bienveillant – nous démontre l’insuffisance de toute chose… y compris de nous-mêmes. » En poussant la logique à l’absurde ou en proposant d’invraisemblables situations, ses sketches dynamitent les conventions sociales et, par le jeu des complications verbales, conduisent à un vertigineux effondrement du sens : comme dans un laboratoire, mots et situations sont scrutés avec une virulence et une malice qui distordent le quotidien et balaient le naturalisme. Dix courtes pièces forment la trame de ce spectacle de troupe, artisanal et joyeusement cacophonique. 

Qu’on imagine le parti (d’en rire) que Karl Valentin peut tirer d’une Sortie au théâtre qui fait voler en éclats un couple de petits-bourgeois, ou encore de la tentative loufoque d’artistes bricolos pour faire décoller un avion dans une salle de spectacle, ou bien encore de la Conversation d’un père et de son fils sur la guerre, dont le pathétique vire à l’absurde, par l’absurdité même de la situation qui la sous-tend. Acteurs, chanteurs, musiciens, régisseurs enchaînent gags, chansons, pitreries, pour un spectacle festif : jamais l’écriture de Karl Valentin ne se dissocie du jeu et de la scène.

L'avis des critiques :  

Un spectacle drôle et irrévérencieux. Une fantaisie théâtrale réussie de bout en bout. Marie-José Sirach

J’ai été un peu gênée par le manque de théâtralité. Je n’ai pas eu le sentiment d’être dans un cabaret. Il y avait quelque chose d’un peu factice. Je ne me suis pas sentie impliquée. En revanche, il y a des moments de théâtre absolument remarquables. Anna Sigalevitch

On est embarqué dans l’aventure collective de cette troupe. On assiste à un spectacle agréable, sensible mais cela reste un peu évanescent. René Solis

LE COUP DE COEUR D'ANNA SIGALEVITCH : "Oroonoko, le prince esclave"

"Oroonoko, le prince esclave" © Compagnie Asphalte
"Oroonoko, le prince esclave" © Compagnie Asphalte

Texte et mise en scène : Aline César

Présentation officielle : Spectacle musical dès 8 ans.  Oroonoko est un jeune prince africain, trahi et vendu comme esclave au Surinam. Aphra Behn est une jeune écrivaine anglaise, éprise de liberté et de justice. Au cours de son séjour au Surinam dans les années 1660, elle se lie d’amitié avec lui et nous rapporte l’histoire de ce prince esclave.
 

Inspiré de son récit, le spectacle nous transporte des côtes africaines de Cormantine jusqu’au Surinam, alors colonie anglaise, et fait se rencontrer Européens, Africains et Indiens d’Amazonie. Sur scène, quatre comédiens  accompagnés d’un musicien racontent, rejouent et chantent cette épopée qui traverse des questions qui nous sont proches : l’exil, la révolte, l’injustice, la confrontation à l’autre et la rencontre des cultures. 

Dates : 

  • 4 juin : espace François Mauriac, Sevran 
  • 13 juin : La Maison du Peuple, Pierrefitte-Sur-Seine
  • 14 juin : Festival "les nuits des Arènes", Arènes de Lutèce, Paris  
  • 17 et 18 juin : Théâtre de Belleville

C’st un bon spectacle tout public. Il y a pour les enfants un histoire simple avec un beau souffle épique, et en même temps plusieurs niveaux de lecture pour les adultes. Anna Sigalevitch

♪ Générique de l'émission : Sylvie Fleury & Sidney Stucki, "She devils on wheels", extrait de l'album "Sound Collaborations 1996-2008" (label Villa Magica Records). 

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