

Prenons aujourd'hui le temps de faire le point sur la référence actuelle à la révolte des "bonnets rouges" en compagnie d'Alain Croix, avant de mesurer l'importance de la divulgation du "Trésor de Munich".
- Alain Croix professeur émérite d'histoire moderne à l'Université Rennes 2
- Bénédicte Savoy Historienne de l’art à l'université technique de Berlin, elle est l'auteur avec Felwine Sarr du rapport sur la restitution du patrimoine culturel africain.
En ouverture de cette émission, retrouvez notre feuilleton "La fabrique du centenaire" par Anaïs Kien.
Nous poursuivons avec un sujet brûlant d'actualité : pour éclaircir les références contemporaines à la révolte des Bonnets Rouges, nous accueillons aujourd'hui Alain Croix , professeur émérite des universités, historien de la Bretagne. Phénomène isolé dans le XVIIème siècle, cette révolte bretonne naît dans les années 1670 suite à l'augmentation de la fiscalité liée à la guerre de Hollande... et elle est en réalité double : une révolte urbaine, dite "révolte du papier timbré", et une révolte rurale, la "révolte des Bonnets Rouges". Concernant la seconde, Alain Croix souligne :
La révolte des bonnets rouges est bien purement rurale - elle concerne le sud et le centre du Finistère actuel, en Basse Bretagne. C'est une révolte de paysans dans laquelle l'impôt joue un rôle mais secondaire - c'est avant tout un ras-le-bol social. Les paysans s'en prennent à tout ce qui peut représenter la perception de droits, de taxes : la première cible, ce sont leurs seigneurs, bretons bien entendus, mais aussi plus largement tous ceux qui "perçoivent" les impôts seigneuriaux, royaux, et même le clergé "percepteur de dîme"... Cela n'a rien de spécifiquement hostile au pouvoir royal. [...] C'est bien une histoire "entre bretons", les petits contre les grands, ceux qui les exploitent. Alain Croix
Il y a chez ces bonnets rouges un point essentiel : c'est une révolte spontanée mais qui rapidement s'organise. Les "bonnets rouges" rédigent des cahiers de doléances, ils élisent dans chaque paroisse des députés, qu'il faudra équiper et coiffer d'un bonnet rouge. Alain Croix
Nous poursuivons notre émission avec Bénédicte Savoy professeur à l’Université TU Berlin, spécialiste des spoliations d’oeuvres d’art pour aborder ensemble la divulgation du «Trésor de Munich» par les autorités allemandes. Constitué de 1 406 œuvres d'art, ce "trésor artistique" avait été découvert le 28 février 2012 dans l'appartement de Cornelius Gurlitt, fils du collectionneur Hildebrand Gurlitt...
Enfin, pour clôturer cette semaine, écoutez la chronique de Perrine Kervran « C’était à la mode » : aujourd'hui, les décrotteurs.
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