

En avril 2014, à l'occasion de la commémoration du 20e anniversaire du génocide des Tutsis, perpétré entre le 7 avril et la mi juillet 1994 et qui a fait entre 800 000 et un million de victimes, dix chercheurs français spécialistes des crimes de masse participent à un voyage d'études au Rwanda...
- Elisabeth Claverie Anthropologue, directrice de recherches au CNRS
- Nicolas Werth directeur de recherche émérite au CNRS et président de la branche française de Memorial International
- Annette Becker Historienne, professeur émérite des universités à l'université de Paris-Ouest Nanterre La Défense
- Stéphane Audoin-Rouzeau Historien, directeur d'études à l'EHESS, spécialiste de la Grande Guerre
- Mathieu Potte-Bonneville Philosophe, spécialiste de Michel Foucault
- Hélène Dumas Historienne, chargée de recherches au CNRS.
- Henry Rousso Historien.
Dix jours au Rwanda, un documentaire d’Emmanuel Laurentin réalisé par Séverine Cassar
Guidés par Hélène Dumas, dont la thèse soutenue en 2013 portait sur les gacaca, ces tribunaux populaires ayant jugé les tueurs sur les lieux mêmes du massacre, et par l'historien Stéphane Audoin-Rouzeau, ils sont venus en ce début avril 2014 dans un pays en pleine préparation des commémorations du 20e anniversaire du génocide. Ils ce sont de jeunes chercheurs travaillant sur le Rwanda comme des universitaires plus expérimentés spécialistes des crimes de masse du XXe siècle. Pas forcément préparés pour affronter les crânes et les fémurs blanchis posés sur des étagères dans la fraîcheur des mémoriaux, ils sont stupéfaits par ce qu’ils voient et par ce qu’ils entendent de la bouche des survivants. Car les massacres sont proches, et les témoins sont jeunes. Encore saisis par ce qu’ils ont vu derrière les bâches bleues soutenues par des piquets sur la colline de Kinazi, où l’on a exhumé un charnier vieux de 20 ans, ces historiens, anthropologues et philosophes vont pendant dix jours utiliser leurs savoirs et leurs connaissances des processus génocidaires pour tenter de comprendre ce qui s’est passé ici deux décennies plus tôt. Un séminaire en plein air au cours duquel, ceux qui savent, modestes, apprennent de la bouche de ceux qui ont vécu les massacres que malgré les travaux historiques demeure une part incompréhensible dans ce génocide.

Le périple s’est effectué au sud et à l’ouest du pays, dans un triangle compris entre Kigali, Butare et Kibuye sur le Lac Kivu, soit dans la zone d’implantation de l’armée française durant l’Opération Turquoise. Il a réuni Rwandais et Français, survivants (Tutsi) et observateurs, acteurs et chercheurs de toutes générations et de toutes disciplines qui, pour nombre d’entre eux, découvraient le pays pour la première fois.
Martin Muhoza, l’un des rares jeunes experts du Rwanda pour l’analyse des restes humains, qui faisait partie de ce voyage d"tudes, a expliqué les procédures complexes d’excavation des fosses et d’identification des corps, une procédure toujours en cours vingt ans après les faits partout dans le pays.

Avec les témoignages de Hélène Dumas, Stéphane Audoin-Rouzeau, Annette Becker, Henry Rousso, Elisabeth Claverie, Nicolas Werth, Martin Muhoza, Emilienne Mukansoro, Yann Giraud et Mathieu Potte-Bonneville.
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